David Sauveur, très prisé du monde des reporters, est depuis août 2011 dans le coma. Malgré les risques de son métier, c’est en vacances au sud de la France qu’il se fait violemment agresser.
Ce photojournaliste de 37 ans originaire de Dinard mène sa vie à Paris. Il travaille depuis plusieurs années pour l’agence VU. C’est un reporter dans l’âme qui est « tiraillé entre son envie de témoigner des chaos du monde et des recherches plus plastiques sur le paysage et la ville » déclare Christian Caujolle, le directeur artistique de l’agence VU.
C’est un homme qui aime être au cœur des conflits occidentaux. « Il est toujours disponible dans l’heure pour partir n’importe où avec son gilet par balle ! » témoigne Xavier Soulé, le P.D.G de l’agence.
Il a notamment suivi en 2006 les Hazâras, peuple oublié et incompris, jusqu’à Kaboul. Cette même année, il reçoit le Grand Prix du festival international du scoop et du journalisme.
Il a également longuement suivi l’actualité en Palestine et exploré la situation de ce pays. Mais il s’est aussi rendu dans les Balkans, en Israël, Afghanistan et au Liban où il a réalisé différents projets photographiques proposant des images singulières du paysage et de la ville.
Quelques jours avant son agression, David Sauveur réalisait un reportage en Libye. Pourtant c’est en vacances qu’il va croiser les mauvaises personnes. En effet, vers 2h du matin il est passé à tabac par trois hommes fortement alcoolisés (1,5g d’alcool). Un premier coup porté à la tête, il s’effondre sur le sol. Ses agresseurs lui volent son appareil photo. David Sauveur sous le choc demande à le récupérer mais les deux autres complices refrappent. Il sera plongé dans le coma le 3 Août 2011.
A ce jour, David Sauveur est toujours dans le coma.
Les présumés agresseurs sont très vite retrouvés et placés en garde à vue. A l’issue de leurs auditions, ils sont mis en examen pour violences volontaires en réunion.
David Sauveur s’était déjà fait agresser à Rennes. Il avait confié à sa mère que « la nuit, les villes de France sont souvent plus dangereuses que les zones de conflits où je me rends à travers le monde »
7 mois après, David Sauveur est toujours dans le coma. « C’est un fait divers sordide, on est dans le minable » témoigne sa mère.
L’exposition FRONTIERES INTIMES de David Sauveur et sa partenaire Isabelle Audigé, prévue du 10 janvier au 11 février 2012 n’a donc pas eu lieu, d’un commun accord entre la mère de David Sauveur et sa partenaire.
L’espace d’exposition a été « zone blanche », une façon de garder espoir et de porter David dans son retour progressif parmi nous.
Article écrit par Mélanie Schmitz, étudiante en Info-Com.
Accrochez vous David. Je pense fort à vous et à vos proches.
L’année dernière en août je me suis rendue dans cette magnifique
région des Pyrénées Orientales et quand j’ai lu cette terrible
agression, cela m’a fait à la fois beaucoup de peine pour cet
homme et mise en colère de voir des jeunes aussi stupides
foutre la vie en l’air d’une personne. Mais qu’ont-ils dans la
tête ? Qu’est-ce que cela leur a apporté, sinon quelques
années de prison et après ? Lui, David, c’est toute sa vie
qui est foutue. Je prie pour lui qu’il se sorte du coma dans
lequel il est plongé s’il y est toujours et surtout sans
dommages.