Le prochain Conseil Municipal de Rennes, prévu pour le lundi 4 décembre, suscite légitimement, et une nouvelle fois, l’interrogation de notre part. Non pas tant en raison de son importance, car il sera inévitablement question des conséquences découlant de l’arrêt de la ligne B, mais plutôt en raison de son nombre pléthorique d’ordres du jour.
En effet, avec pas moins de 120 points soumis au vote, quelle place reste-t-il pour le débat au sein de cette avalanche de sujets à traiter ? D’ailleurs, comment nos élu·es, conseillères et conseillers peuvent-iels même prétendre analyser, discuter, et délibérer de manière approfondie sur des dizaines et des dizaines de points en une seule séance ?
La démocratie repose sur le principe du débat éclairé, de la discussion informée. Un ordre du jour trop chargé peut limiter la transparence et par conséquent la participation citoyenne. Si les votes deviennent automatiques et prévisibles, « Sur cette délibération, des interventions ? des oppositions ? des abstentions ? point suivant… », il ne faudra pas s’étonner si le public finit par ne plus assister aux séances du conseil municipal.
Pour rappel, le 5 décembre 2022, l’ordre du jour était encore plus conséquent avec ses 12 pages et 131 points à aborder.