Les 20 et 27 mars auront lieu les dernières élections cantonales stricto sensu avant la réforme électorale qui prendra effet dès 2014 et qui verra l’élection des conseillers territoriaux. Mais d’ici là, la fine fleur de la politique locale s’est mise en ordre de marche. Ainsi pour la prise du canton Nord de Rennes où quelques figures majeures vont s’affronter. Revue de détails des candidats et des enjeux.
A ma droite, Bruno Chavanat, 50 ans, boss de l’UMP rennaise et conseiller régional. A ma gauche, Marc Hervé, 27 ans, conseiller municipal PS et élu des quartiers Saint-Martin et la Bellangerais. A la gauche de ma gauche, Jean-Marie Goater, 40 ans, ancien conseiller municipal Europe écologie Les Verts. Mais également pour le Front de Gauche, François Cadiou, 23 ans, membre du PCF. Encore plus à la gauche de la gauche, Valérie Faucheux, 36 ans, ancienne candidate NPA aux municipales. Et quelque part, on ne sait pas bien où, Lilian Renault, 32 ans, membre de l’obscur groupuscule Solidarité&Progrès. Tout ce beau monde brigue donc le poste de conseiller général du canton Nord de Rennes.
Rennes Nord est un canton qui regroupe les quartiers de Saint-Martin, La Motte-Brulon/La Bellangerais et Beauregard, soit près de 23 692 habitants. Ce sont en fait 13 474 qui vont être appelés aux urnes à la fin mars. A Rennes Nord, on retrouve donc des têtes d’affiche, connues des Rennais, ce qui n’est pas du luxe pour une élection cantonale qui risque bien de passer encore une fois inaperçue. Et d’ailleurs, puisqu’en 2014, une réforme du statut des conseillers généraux (et régionaux) les transformera en conseillers territoriaux, on se demanderait presque pourquoi les électeurs essaieraient de comprendre la finalité de la consultation des 20 et 27 mars prochains.
Fermeture de la bibliothèque Saint-Martin
Et pourtant, dans le canton Nord, il semble bien que l’élection fasse remonter quelques tensions qui, ces derniers mois, 
voire ces dernières années, ont pas mal agité les habitants. Parler d’enjeux, c’est finalement essayer de lister les problèmes qui ont opposé certains habitants à une majorité municipale qui n’est pas toujours perçue comment diplomate. « En discutant avec les gens, on s’aperçoit immédiatement que c’est le manque de discussion et de concertation avec la mairie qui pose problème », confirme Jean-Marie Goater.
Et de fait, un épisode a particulièrement frappé les esprits : lors de la fermeture de la bibliothèque de quartier à la Maison bleue à Saint-Martin et son remplacement par un point lecture, le collectif « Hé ! Lecteur à Saint-Martin », et une partie des habitants de Saint-Martin n’ont pas pu se faire entendre. Selon Catherine Phalippou, sa présidente (et suppléante de Jean-Marie Goater pour les cantonales) les élus de quartiers et Martial Gabillard, conseiller général du canton ont fait la sourde oreille. Marc Hervé, lui, réfute ces accusations : « En amont de la transformation de la bibliothèque en espace lecture, la municipalité a réalisé un travail de concertation avec les écoles, les associations et les gens du voyage ». Le candidat PS assure que le lien avec le service public a été bonifié : « Nous avons conservé 5 000 ouvrages en libre prêt et mis en place des facilités d’emprunts, il ne s’agit pas d’une fermeture sèche de la bibliothèque. » Pour lui, les habitants « se sont apaisés d’eux-mêmes ». Fin de l’histoire ? Pas forcément. Car si les Verts ont fait de la fermeture de la bibliothèque un de leurs chevaux de bataille dans le canton, les alliés de la majorité au Conseil général (au Conseil municipal) ne sont pas plus tendres : « Derrière cette fermeture, il y a une contrainte budgétaire qui ne dit pas son nom », remarque François Cadiou, le candidat du Front de gauche. Et ironique d’ajouter : « Mais par exemple, si la municipalité n’achète pas de caméras de vidéosurveillance, elle peut peut-être conserver la bibliothèque ? ».
L’opposition de droite n’est pas non plus en reste. Le patron de la droite rennaise, Bruno Chavanat, met également en avant cet épisode et particulièrement « le manque de discussion qui l’a accompagné ». Cependant, Chavanat liste huit autres points qui posent question dans le canton Rennes Nord : l’achèvement du quartier de Beauregard, les nuisances provoquées par l’usine d’incinération avenue Charles Tillon, le réaménagement des prairies Saint-Martin, l’évolution de la « Coulée verte », le devenir du site des Cadets de Bretagne et de celui de l’Hôtel Dieu, le développement de la ZAC Plaisance et de la ZAC Armorique. Selon le président du groupe Union pour Rennes Capitale au Conseil municipal, « ce sont autant de points de crispation engendrés par une évolution de la ville et si ce changement est nécessaire, la concertation avec les habitants est, elle aussi, nécessaire. »
Une double opposition au PS
A Rennes, pour les cantonales (et désormais pour les élections en général), une étrangeté politique veut que le Parti 
Socialiste doive ferrailler à sa droite avec l’UMP mais aussi à sa gauche avec EELV et NPA/Breizhistance. Deux oppositions qui, peu ou prou, pourraient bien faire jeu égal en matière de vote et en tout cas prendre des voix au PS. Le danger pour le Parti Socialiste n’est pas que théorique. D’autant plus que le candidat en lice se voit affubler de quelques handicaps qui risquent de l’alourdir dans la course au canton. « C’est tout de même étonnant un si beau cas de népotisme, note Valérie Faucheux, le sourire aux lèvres. Le fils d’Edmond Hervé adoubé dans le canton par un autre socialiste historique, Martial Gabillard. » Le principal intéressé ne voit pas en quoi sont patronyme influerait sur ses compétences : déjà élu de quartier à Saint-Martin et à la Bellangerais, la succession de Martial Gabillard au poste de conseiller général lui semble logique. Le jeune conseiller municipal ne renie pas son nom mais préfère parler de sa connaissance des dossiers et de sa volonté que le département s’occupe toujours plus de solidarité.
Pour autant, la réforme électorale ayant fait passer à 12,5% des électeurs (10% auparavant) la barre pour se maintenir au deuxième tour assure au PS et sans doute à l’UMP de se retrouver en lice le 27 mars, au deuxième tour. Les Verts envisagent une possible triangulaire mais ne se voilent pas la face, ces conditions d’accès au second tour la rendant particulièrement difficile. « Le PS et l’UMP ont un électorat fixe, nous au contraire on peut grignoter leur électorat, donc tout est possible », souligne cependant Jean-Marie Goater.
L’incertitude règne donc pour le second tour : PS et UMP pour donner un avant-goût de ce que seront les élections après la réforme de 2014 ? Triangulaire avec EELV pour dénoncer la bipartisation annoncée de la vie politique locale ? Ou outsider à l’arrivée ? Tout dépendra du déplacement des électeurs et du taux d’abstention. « On ne peut pas s’en cacher : il y a de l’indifférence par rapport à cette élection, convient Marc Hervé. Lorsque l’on fait du porte-à-porte, les gens écoutent mais ne sont pas aussi intéressés que lors d’une municipale. » Le découpage administratif du canton ne sert pas la popularité de la votation : quel est le lien entre les habitants qui craignent de subir la pollution de l’usine d’incinération en bordure de Villejean, les gens du voyage installés boulevard Gros-Malhon, et les résidents du centre-ville, rue de Dinan ? « Il ne faut pas tomber dans le travers des cantonales, créer une identification artificielle au canton Rennes Nord, souligne Jean-Marie Goater. Chaque quartier à ses problématiques propres et son électorat. » Même son de cloche au Front de Gauche : « Il y a un déficit d’identité des quartiers, quant au Canton, c’est une construction essentiellement politique. » C’est pourquoi, certains candidats 
préfèrent élargir le débat des élections, parfois au national, voire à l’international. Pour Bruno Chavana, l’objectif est aussi de préparer les municipales de 2014, « et la suite ». Jean-Marie Goater et Valérie Faucheux s’attaquent au PS et à son bilan mais pensent également aux présidentielles. « Il faut que le parti socialiste laisse de la place aux idées neuves au niveau local et il ne faut pas que Sarkozy repasse en 2012 », reconnaît la candidate NPA/Breizhistance. Lilian Renault et Solidarité&Progrès voient, eux, encore plus loin : « On ne veut pas se contenter du local, nous on s’attaque aux raisons de la crise économique et à l’endettement hallucinant de la France ! ». Certes… Mais là encore, les habitants de Beauregard, de la Bellangerais ou de Saint-Martin resteront sur leur faim quant à leurs problèmes immédiats.
Disparition du lien social
Car un danger guette ces quartiers en devenir ou en rénovation : l’absence de lien social au détriment d’un centre-ville hyper actif. La transformation de la bibliothèque Saint-Martin faisait craindre la disparition des services publics mais la disparition des commerces de proximité risque, à terme, de transformer le canton un lieu mort. Déjà, les commerçants de la Bellangerais déclarent avoir du mal à survivre. « Une des clefs du vivre ensemble, c’est d’avoir des animations et des commerces dans les quartiers », 
explique Jean-Marie Goater. Là encore, Marc Hervé défend les actions réalisées et le bilan du conseiller socialiste sortant : « Nous avons toujours favorisé l’existence de lieux de vie dans les quartiers : une nouvelle maison de quartier va voir le jour à Beauregard, l’arrivée du FRAC [Fonds Régional d’Art Contemporain, ndlr] est aussi important, l’aménagement des Prairies Saint-Martin également. » Sourires sceptiques du côté des adversaires du candidat socialiste : les habitants des prairies Saint-Martin que l’on a prié de vider les lieux ne sont pas du tout de cet avis. « On a l’impression qu’au niveau de la municipalité et du département, c’est toujours le même manque de concertation », remarque Valérie Faucheux. Selon elle, cette politique laisse des traces : « Le PS va le payer à un moment ou à un autre. Ils ont de la chance d’avoir la droite la plus maladroite de France face à eux… »
L’un des enjeux manifestes de l’élection cantonale reste donc le développement de la démocratie locale. Le terme de 
démocratie participative, si cher aux socialistes, reste une Arlésienne pour la plupart des autres candidats. François Cadiou considère que la vision des élus PS à Rennes est « une mauvaise vision, très technocratique : in fine, le pouvoir décisionnaire reste en haut, à la mairie ».
Une âpre campagne s’engage donc dans le Canton Nord tant les sujets de débat sont variés et les lignes entre les candidats mouvantes. Mais âpre aussi par manque de visibilité ici et maintenant, et par manque de visibilité à court terme. L’échéance de 2014 et la réforme territoriale grevant encore plus les possibilités de faire de cette élection une manière pour les électeurs de faire entendre leur voix.
Municipales, Cantonales, Régionales… les élections se suivent et les candidats restent les mêmes. N’y aurait-il pas un problème de cumul des mandats ? Peut-être le sujet d’un futur article….?
Nous y voilà ; demain : 1er Mars, la démocratie locale est sur les starting blocks…
et pourquoi certains seraient-ils à Rennes Nord plus qu’ailleurs « sur les dents » ? Peut-être parce que le débat a enfin lieu sur ce Canton Rennes Nord ? Parce que des habitants novices en matière de jeu politique veulent remuer les jeux carriéristes ? C’est de chez nous qu’il s’agit, c’est de notre quotidien et de nos relations entre voisins. Pour que la solidarité ne soit pas qu’un mot dans un programme, une entreprise gestionnaire, il nous faut agir en votant pour faire entendre qu’aucun confortable placement n’est garanti à un candidat en démocratie, et dans le même temps qu’il reste « déplacé » de la part d’aucun d’avancer caché derrière une étiquette non assumée. L’UMP est accordé à la politique gouvernementale actuelle, le PCF est le PCF, et le PS n’est pas le parti de la gauche écologiste, ni d’action, ni de projet…
Dimanche 20 Mars 2011, notre Canton peut vouloir un représentant d’Europe Ecologie Les Verts car lui peut faire la différence, ouvrir à des idées neuves qui viennent de nous et non d’experts qui nous coupent la parole.
Votons utile, prenons la parole qui nous revient de droit.
Catherine Phalippou : candidate remplaçante EELV pour le Canton Rennes Nord
J’habite Beauregard et pour des raisons professionnelles j’ai souvent l’occasion de me rendre à la Bellangerais. Il me semble que les habitants sont plutôt heureux de vivre dans ces quartiers en particulier et dans le canton en général. Les élus (notamment socialistes) n’y serait pour rien ? La confiance accordé à la gauche (et au parti socialiste en particulier) depuis près de 35 ans par les rennais ne reposerait donc sur rien ? Les électeurs seraient donc idiots ? Drôle de vision de la démocratie… Dire le contraire, c’est faire la démonstration d’une certaine distance, voir d’une déconnexion, vis à vis des habitants de ces quartiers.
Je remarque que comme d’habitude, quand il n’y a rien dire sur le fond des politiques développées, on ressort les arguments de forme : La fameuse concertation ! Mais parler de concertation quand on est incapable, soit d’être tout simplement présent (Ils sont où JM Goater, Valérie Faucheux et tous les autres lorsque les conseils de quartier sont organisés?) soit d’écouter ce que les autres ont à dire, me semble un peu fort. L’article de Ouest France de ce matin sur l’espace lecture de St Martin nous montre que les élus ne sont peut être pas si à « côté de la plaque » : la transformation de deux bibliothèques en espaces lecture pour favoriser une autre approche de la lecture est une solution à explorer quoiqu’en dise les forces conservatrices. Ces mêmes forces qui déclarent que le parti socialiste doit laisser la place aux idées neuves : Cherchez l’erreur ! Cette expérimentation au service d’un accès à la lecture pour le plus grand nombre n’est elle pas la preuve que le PS est, justement, capable de proposer des « idées neuves ».
Quant à Valérie Faucheux, qui se drape en moralisatrice de la vie publique et qui dénonce un soi-disant népotisme, alors il ne s’agit « que » d’un exemple d’engagement au service d’un projet de société plus juste, je me pose, encore une fois, la question de sa vision de la démocratie. Est il nécessaire de rappeler qu’au final ce sont les électeurs qui choisiront. Ce n’est d’ailleurs pas Edmond Hervé qui a désigné Marc Hervé comme candidat mais bien les militants socialistes par un vote démocratique. Tous les candidats peuvent ils en dire autant ? Ce genre d’attaque est toute petite. La gauche mérite mieux, la démocratie mérite plus.
Je suis d’accord avec le commentaire précédent. J’ai récemment croisé Marc Hervé, il ne m’a pas donné l’impression de se cacher derrière son nom. Je l’ai trouvé disponible, sérieux et intéressant. Sa vision de la lecture publique à Rennes m’a, je dois bien l’avouer, agréablement surpris. Elle m’a semblé juste et assez éloignée de tout ce que j’avais pu entendre jusqu’à présent.
Arnaud – encarté nul part mais ouvert à tout !
Que proposent réellement les deux candidats Chavanat et Hervé ? Ils mélangent tout, en quoi l’aménagement des Prairies St Martin et autres projets ou réalisations (y compris fermeture de la biblio) auxquels ils font référence concernent-ils le Conseil général ? Ils sont tous les deux élus municipaux !!!
en regardant les programmes des uns et des autres on remarque que ce sont Chavanat (UMP) et Goater (Europe ecologie) qui mélangent tout. N’est ce pas eux qui font notamment de la bibliothèque « leur cheval de bataille » comme il est écrit dans l’article ? je vais essayer d’aller aux réunions publiques des candidats pour voir ce qu’ils ont à dire. il y en a une (Hervé) demain à la maison bleue sur la culture.
Commentaire sur les commentaires…
c’est étonnant de lire 5 commentaires sur 6… vantant les mérites d’Hervé et dénigrant les autres… Quelle belle armée de petits soldats criant haut et fort et en rang serrés !
Alors que l’article, très bien fait par ailleurs, n’a pas du tout le même ton ! Heureusement la presse est encore libre…
Je retiendrai une phrase dans la conclusion : « le terme de démocratie participative, si cher aux socialistes, reste une Arlésienne pour la plupart des autres candidats… » et il n’y a pas que les candidats qui le pensent ! Ce n’est pas en multipliant les réunions aux approches des élections que la langue de bois n’aura plus court et que les oreilles se déboucheront pour écouter les habitants. Les pseudos réunions de concertation imposant la fermeture de la bibliothèque de la maison bleue aux habitants du quartier en ont été une preuve flagrante. Alors oui, venez parler de culture après avoir fermé une bibliothèque populaire à moins de 50 mètres d’une école maternelle et élémentaire publique ! Alors que chacun sait que la culture commence à l’école !
Merci Hervé, merci le PS !
Sans monter sur aucun cheval, « holà, ho »… ne nous emballons pas, ce n’est pas notre genre… (hum)… je ne peux toutefois pas laisser personne s’extasier sur l’originalité ébouriffante de la « Nouvelle Dynamique de la Lecture Publique » qui a coûté à St Martin et à Carrefour 18 leur bibliothèque et surtout leurs bibliothécaires. Je me permets de renvoyer nos lecteurs d’alter1fo et électeurs potentiels à un billet du blog des « Hé, lecteurs à St martin ! » dont voici le lien : http://nefermezpassaintmartin.unblog.fr/2011/03/03/recuperation/. Tiens ? Une pièce de théâtre a déjà l’année dernière – dans le même cadre de projet – été montée par les deux lycées évoqués ?
Faut-il ne pas avoir beaucoup fréquenté l’ancienne bibliothèque pour croire que les bibliothécaires ne rencontraient pas les scolaires et qu’il ne se passait rien en matière de lecture publique dans ce quartier notamment de St Martin. Beaucoup de « Maternelles » et « Primaires » de Joseph Lotte en ont gardé de chaleureux souvenirs. Et ensuite ils y revenaient à la bibliothèque… et devenaient lecteurs libres.
Mais il est vrai que la campagne des Cantonales sort des limites de ce « détail » qu’est la fermeture d’une bibliothèque de quartier; bibliothèque pourtant réclamée par les habitants auprès d’une Municipalité qui a refusé d’écouter.
Rappelons seulement certains à la mémoire.
Chère autre électrice (quel prénom charmant ! )
Je suis le petit soldat de personne ce qui vu votre rage ne doit pas être le cas. A quelle milice appartenez vous que je ne vous y rejoigne pas ? J’ai juste exprimé un sentiment. Habitant St martin j’ai ai entendu parler de cette fermeture et j’ai juste été surpris d’entendre un autre discours que celui présenté par certains habitants. C’est tout. Vous reprochez un manque de « démocratie participative » et vous n’acceptez pas un point de vu différent du votre !
En plus si devais me moquer de vous je pointerai vos lacunes en calcul. Ce n’est pas 5 commentaires sur 6 favorable à Hervé mais plutôt 2 en comptant le mien dont un vraiment partisan.
Arnaud – je persiste et je signe : encarté nul part mais ouvert à tout sauf à vous !
Je viens d’avoir le tract de Marc Hervé ds ma boite aux lettres. Désolé de contredire certains, mais en quatrième page je lis les mots suivants : Ville de Rennes, nouvelle école, nouveaux commerces de proximité…, un peu plus loin 2ème ligne de Val, aménagement du parc Beauregard… Si ça c’est pas de la promo de la municipalité qu’est ce donc ?. il parle « d’une alternative économique et écologique à la voiture »: des belles paroles, quand on sait ce que la municipalité a fait du code de la rue, quand on constate qu’il n’y a pas de piste cyclable digne de ce nom rue Rue de Saint Malo à l’entrée de Rennes, que proche de l’IUFM il n’y a pas de station Vélostar que son parking y est bondé de bagnoles. Il fait référence au « rayonnement régional » du FRACS reprenant le nouveau terme très en vogue de Mr le Maire lors des municipales de 2008. Car oui ce qui semble surtout être important au PS Rennais c’est la notoriété d’une ville et pour cela tant pis si on ferme une bibliothèque de quartier et qu’on la transforme après mobilisation des lecteurs en espace lecture dont parle Marc Hervé dans son tract. Enfin il est grand temps qu’à Rennes le PS (et le PC) se pose la question du cumul des mandats, du cumul des indemnités ? Et qu’il se coltine enfin cette question : est il possible pour lui d’admettre qu’une autre force de gauche constructive puisse présenter lors du premier tour d’une élection un projet différent du sien, sans pour autant la qualifier de tous les défauts et sans vouloir à tout prix la contrôler ?
y’a du boulot. Les électeurs eux se trompent de moins en moins .
Bonjour à tous,
Ce qui est choquant dans l’affaire de la fermeture de deux bibliothèques de proximité, c’est que, dans le même temps, la municipalité ouvrait Lucien Rose en justifiant que ce projet lui tenait à coeur puisqu’il était important que l’ensemble Lucien Rose puisse bénéficier d’un élément culturel de proximité .
J’applaudis des deux mains . Mais alors pourquoi ce qui est « bon » pour Lucien Rose ne l’est pas pour Saint-Martin ?
L’expérimentation d’un « Espace-lecture » n’est pas une chose mauvaise en soi . Mais toute expérimentation demande un budget . Imaginons que l’entreprise « Renault », par exemple, déciderait d’expérimenter un nouveau modèle et, n’ayant pas le budget pour le faire, proposerait de réduire sa production de 90% pour financer cette expérience . Je ne pense pas avoir à vous expliquer ce qui se passerait .
Dans le cas qui nous occupe, le budget de deux bibliothèques a été sacrifié pour faire deux expérimentations .
On voit donc très bien où vont les priorités budgétaires ; et ce n’est évidemment pas dans la culture .
M. Delaveau, sans doute exaspéré par l’augmentation du coût systématique des budgets de fonctionnement, avait demandé aux partisans de « L’espace-lecture » de tenter leur expérience mais à budget constant .
Madame Bedel s’est donc retrouvée devant un dilemme qu’elle a résolu en fermant deux bibliothèques et en demandant à des bénévoles de faire de la présence sur trois petits créneaux horaires dans ces lieux réaménagés .
Certains penseront que nous n’avons pas de motifs de nous plaindre puisque nous bénéficions d’une innovation .
Or la réalité est toute autre .
L’Espace-lecture n’est ouvert à tous que le mardi et le jeudi après midi et le mercredi matin (mardi et jeudi 16h30-18h30, mercredi 10h00-12h00) .
Le quartier a donc, non seulement perdu un équipement culturel, mais une disponibilité beaucoup plus grande sur l’ensemble de la semaine .
Que certains n’apprécient pas est un euphémisme .
Comme Xavier, je ne suis pas « encarté » . Je souhaite simplement que cette ville soit bien gérée (le mieux possible) pour le bien-être de tous .
Mes critiques ne portent donc que sur la position consistant à mécontenter une partie du lectorat pour en contenter un autre ; ce qui semble être une façon curieuse de vouloir gérer le « bien vivre à Rennes » .
Bien cordialement, J.M. MARTIN habitant référent du quartier Saint-Martin
Je me suis donc rendue à la réunion publique de Marc Hervé jeudi dernier, et le moins que l’on puisse dire c’est que le candidat PS a laissé la parole a tous ceux qui souhaitaient s’exprimer. Il y avait environ 30 personnes dont 2 personnes qui se revendiquaient (fortement) d’une association de lecteurs de St Martin (je n’ai pas retenue le nom de l’asso). Ces 2 personnes ont fait savoir à Marc Hervé (et à l’assistance) qu’elles étaient contre la fermeture de la bibliothèque de st martin pour des raisons que je n’ai pas bien compris. Il m’a semblé qu’elles étaient plus attachées à un symbole (comme l’a dit un des participant) qu’à l’emplacement de la bibliothèque. Pour rappel il existe une bibliothèque à 400 m de St Martin. Si j’ai bien compris la bibliothèque (que je n’ai jamais fréquenté par le passé, je l’avoue) n’a pas vraiment été fermée mais plutôt transformée en un espace lecture. Cette décision a été prise pour amener celles et ceux qui sont les plus éloignés de la lecture à « franchir le pas ». On sera tous d’accord je pense pour dire que les plus éloignés sont très souvent les plus défavorisés. Je ne vois donc pas qu’est ce que l’on reproche à une mairie de gauche qui développe une politique visant à favoriser l’accès du plus grand nombre au plaisirs de lire. D’après ce qui s’est dit les synergies entre la maison de quartier, l’espace lecture, les écoles et la résidence de compagnie répondent à cette ambition. De plus il y a toujours la possibilité d’emprunter des livres parmi les 5000 ouvrages présents
dans cet espace et la possibilité d’en réserver dans d’autres bibliothèques de Rennes avec dépôt à St Martin. Où donc se cache le problème. dans le manque de concertation ? Un des deux membres de l’association de lecteurs a pourtant confirmé (maladroitement il est vrai) que la concertation avait bien existé puisque les ajustements (présence de 5000 livres, possibilité d’emprunts et de réservation avec dépôt sur site…) ont été mis en place suite à la demande des habitants.
j’en profite pour répondre à Jean Michel Martin concernant l’ouverture dans le même temps de la bibliothèque de Lucien Rose. J’ai appris lors de cette réunion que la ville avait construit des logements sociaux (80 je crois) dans le quartier chic et cossu du Thabor auprès desquels elle avait transféré l’ancienne bibliothèque de la Borderie. Je suis davantage tentée de saluer cette initiative que de la condamner. Peut être préférez vous créer des oppositions plutôt que des synergies ?
A lire les commentaires précédents, j’imagine que ceux qui vont suivre me traiteront de « petit soldat » du PS, mais tout comme Arnaud (et non pas Xavier comme le dit Monsieur Martin), je ne suis pas encartée. Ce sont plutôt les commentaires et les attaques lus et entendus ici et là qui m’ont donné envie de me renseigner par moi même. Je ne peux que vous inviter à faire de même. La vérité n’est pas toujours là où elle prétend être. Ce n’est pas parce que l’on pousse des cris offusqués que l’on fait de la « démocratie participative ».
Bon weekend à tous
Bonsoir,
Bravo Charlotte pour votre commentaire honnête et plein de bon sens. Si vous souhaitez venir à la prochaine réunion publique de Marc Hervé, elle se déroulera le jeudi 10 Mars à 20h à l’auberge de jeunesse de St Martin. Marc Hervé sera accompagné de François André, la thématique abordée sera essentiellement celle du « département et de l’action sociale ». L’action sociale est la compétence phare des conseils généraux. A ce titre, il est intéressant de signaler que l’actuelle majorité de gauche du département (socialistes et radicaux de gauche), ne se contente pas, et ne se contentera pas dans le futur, des dispositifs obligatoires. Elle va plus loin en les complétant et en les renforçant.
En ce qui concerne le document de campagne de Marc Hervé, chacun a pu le lire et constater qu’au delà de la quatrième page – qui ne fait que reprendre les engagements du conseil général pour notre canton – Il y en avait 3 autres…
Il est surprenant que certains, qui semblent pourtant s’intéresser de très près à la politique locale (et c’est très bien !) en oublient systématiquement que loin d’être hégémonique le PS rennais mène une politique au sein d’une vaste majorité (PS, PCF, rouge et vert, (ex) verts, radicaux de gauche, UDB, personnalités issues du monde associatif…). Quand certains pensent avoir raison tout seul, d’autres travaillent, proposent, avancent et échangent collectivement.
Pour ce qui est du cumul des mandats, je pense que certains mandats se complètent bien mais je n’essayerai de convaincre personne ici ce soir. Je propose juste que chacun prenne un balai pour faire le ménage devant sa porte si c’est nécessaire (je pense à Noël Mamère (EE Les verts) député/maire, Dominique Voynet (EE les verts) sénatrice/maire)
finalement j’en viens à me demander si ce n’est pas le manque de propositions des opposants à Marc Hervé qui les pousse à parler autant de lui et à le dénigrer personnellement… ?
Cette page d’Alter1fo devient décidément le terrain d’un forum durant ces Cantonales. Que les auteurs de ce web magazine en soient remerciés.
Je sais que la campagne des Cantonales ne se limite pas aux affaires municipales. Mais impliquée dans cette campagne cantonale auprès d’Europe Ecologie Les Verts, je ne peux laisser circuler des approximations en matière de choix culturels municipaux, choix qui ont été évoqués lors de la réunion publique de Monsieur Marc Hervé à laquelle a participé une personne intervenant précédemment dans les commentaires de cette page d’Alter1info.
Qu’une électrice (commentaire plus haut) découvre seulement aujourd’hui par elle-même, lors d’une réunion publique de campagne électorale la tension que la fermeture de la bibliothèque de St Martin a déclenchée est tardif, mais il vaut mieux tard que jamais. Et qu’elle ait pu constater que cette tension perdure est aussi une bonne chose. On ne balaie pas une bibliothèque de l’espace quotidien de lecteurs sans blesser, encore moins tel que cela a été fait. Pour prendre le temps de découvrir les arguments mal compris ce soir-là d’Hé, lecteurs à St Martin ! contre cette fermeture d’une bibliothèque de quartier, je ne peux que renvoyer au blog de ladite association : http://nefermezpassaintmartin.unblog.fr.
Pousser des cris ne construit en effet aucunement la parole, mais s’offusquer – quand il y a objectivement lieu – c’est-à-dire en étant capable de développer des arguments pour chercher à engager un débat, si.
Il est réducteur de penser toute opposition de gauche au PS comme une attitude Nimby (Not In My Back Yard) c’est-à-dire de quelqu’un qui veut bien adhérer à tous les projets (notamment présentés comme de solidarité) tant qu’ils ne risquent pas de perturber son petit confort. Il y a eu appauvrissement imposé aux lecteurs de deux quartiers rennais, et l’ouverture d’un espace « synergique » destiné aux non-lecteurs a tout bonnement « oublié » d’intégrer les lecteurs avant tout au projet préalable, il y a eu précipitation blessante car connotée de mépris pour des non experts es lecture publique, et accusatrice (les habitants lecteurs « s’offusquant » ont été jugés comme des égoïstes inconscients de l’urgence d’une action drastique en faveur de la non lecture).
Quoi qu’il en soit, cette action drastique, où est-elle ? (cf commentaire précédent, le n°8).
L’Espace Lecture de St Martin a pris la place de l’ancienne bibliothèque depuis cinq mois. Une petite fille que la maman amène tous les mercredis pour la stimuler dans l’amour des livres a déjà fait le tour des livres de son âge. A elle de savoir pour sa fille quel livre faire venir d’une autre bibliothèque pour la semaine suivante, ou à elle de se déplacer avec sa fille à la bibliothèque la plus proche, ce qui réclame une marche de 2,4 km (je suppose par là un aller retour, la distance entre Bourg L’Evêque et l’Espace Lecture est seulement trois fois supérieure aux 400 m retenus plus haut sur cette page par la mémoire de Charlotte à l’issue de la soirée). Mais il est vrai que les petites jambes peuvent bien se muscler, que les mères ont le temps le mercredi et que de toute façon il faut savoir ce que l’on veut… si l’on veut lire au calme le mercredi, ce n’est pas à l’espace-lecture qu’il faut aller… si les 6-10 ans veulent jouer sur des ordinateurs par contre… mais il y a bagarre… en quoi cela peut-il développer le plaisir de lire chez les plus défavorisés ?
Si la bibliothèque n’était qu’un symbole selon certains, comme tout symbole elle renvoyait à un accord sensé. Et comme les deux parties du sumbolon grec antique, elle permettait le rapprochement qu’engendre le rappel d’un contrat antérieur. Cet accord est brisé pour certains électeurs, n’en déplaise à certains. Attendons-nous qu’il le soit pour plusieurs encore car la Nouvelle Dynamique de la Lecture Publique a l’intention de développer ces Espaces Lecture. En lieu et place de votre bibliothèque ? Oh, vous vous inquiétez ? Ne me dites pas que vous seriez victime(s) du syndrome Nimby ?
Bonjour
En tout cas Charlotte est bien renseignée. Noël Mamère et Dominique Voynet au secours du PS Rennais pour ces cantonales. c’est Trop fort.
Petits rappels : le PS rennais a la majorité à lui tout seul au conseil municipal, Le groupe Ps et démocrates au conseil général et à la région encore le parti socialiste.
Pour ces cantonales EELV fait alliance avec l’UDB
Nous sommes en campagne électorales donc ici pour marquer les différences. C’est pas un forum qui va nous mettre d’accord.
Xavier
Bonjour,
Au risque de surprendre je suis d’accord avec Xavier quand il signale que Charlotte est bien renseignée, même si elle fait une petite erreur sur la distance qui sépare la bibliothèque de Bourg-Levesque de la maison Bleue. Et je suis d’accord avec Catherine Phalippou, la distance est de 1,2 km. Un peu moins de 15 mn de marche pour un marcheur moyen. 15 mn de marche, 5 mn en vélo… La Mairie socialiste a osé transformer une bibliothèque en un espace lecture située à une quinzaine de minutes à pied d’une autre bibliothèque dans une ville qui compte 11 bibliothèque !!!
C’est une politique de l’entre soi que vous nous proposez là…
Là encore, Xavier a raison, les socialistes sont majoritaires à la Mairie, au conseil général et au conseil régional. Mais qui a choisit si ce ne sont les électeurs ? les candidats proposent les électeurs choisissent !
Et Xavier a (une nouvelle fois) raison, nous sommes en campagnes. Et si on revenait un peu au sujet principal de ses élections ? A savoir les enjeux du département et les prérogatives d’un conseil général.