Cantonales : Front de Gauche, une vie sans le PS ?

Front de Gauche 1 Le Front de gauche se présente aux élections cantonales avec l’ambition de peser sur la politique du Parti Socialiste au niveau du département. Cela pourrait bien ressembler à un numéro d’équilibriste. Car si sur le plan national le Front de Gauche tacle le PS, au niveau local, et particulièrement à Rennes, ses militants assument pleinement leur participation à la majorité municipale.

Le Front de Gauche, combien de divisions ? En Ille-et-Vilaine, on ne sait pas trop. S’il jouit incontestablement d’un élan de sympathie pour l’instant grandissant dans le pays, dans le département, le Front de gauche paraît souffrir d’un manque de visibilité. Pour plusieurs raisons, dont la première n’est sans doute pas la moindre : être dans l’ombre du Parti Socialiste. A Rennes, certains des composants du Front de Gauche sont élus de la majorité municipale et s’il est indéniable qu’ils n’apportent pas toujours leur soutien à la politique de Daniel Delaveau, il serait bien difficile pour le Rennais lambda d’identifier leur particularisme et leurs actions au sein du conseil municipal, dans Rennes Métropole ou au Conseil général.

« Nous avons pourtant souvent dit que nous n’étions pas d’accord avec les choix du PS, confirme Sylvain Dajoux, Rouge&Vert, candidat à Rennes Centre Ouest mais également conseiller municipal et conseiller communautaire de Rennes Métropole. Le cas typique est notre opposition à l’installation de caméras de surveillance à Rennes. » Au Parti communiste, autre composante du Front de Gauche, on ne rougit pas de la présence d’élus communistes au conseil municipal : « A Rennes, on fait du bon travail, les Rennais nous le disent », confirme Wilfried Lunel, secrétaire départemental PCF et candidat à Saint-Malo Sud. Mais que pèsent les Rouge&Vert ou le Parti Communiste sans la protection bienveillante de leur puissant allié ? Pour ne parler que  de ceux qui disposent d’élus car la Gauche Unitaire et le Parti de Gauche souffrent sans aucun doute d’un manque de visibilité chez des électeurs qui déjà peinent à s’intéresser à des élections cantonales si discrètes.

Valeurs sociales et humanistes

Front de Gauche 2 Pourtant, les candidats ne sont pas toujours tendres avec le PS et sa politique qu’ils ne jugent pas toujours assez sociale : ainsi, le Front de Gauche s’oppose clairement à la réforme de 2014 qui diminuera le nombre des élus régionaux et généraux en les transformant en conseillers territoriaux. « Cette bipartisation de la vie politique locale veut casser la démocratie locale, c’est une grave erreur », note Bruno Leveder, porte-parole de la Gauche Unitaire. Mais ce qui peut apparaître comme incohérence,  représente peut-être une force pour les différentes composantes du Front de Gauche. Car la problématique est celle-là : faut-il rester en dehors des exécutifs comme l’a choisi le Nouveau Parti Anticapitaliste ou, au contraire, accepter des places même si elles risquent de n’être qu’honorifiques ? Le Front de Gauche a choisi la deuxième solution. « A l’intérieur de la majorité, on fait évoluer les choses petit à petit, déclare Sylvain Dajout. Le NPA, par exemple, ne fait pas grand-chose à l’extérieur. »Au risque d’y perdre sa singularité ? On jugera au soir du 20 mars prochain, et peut-être au soir du second tour, le 27 mars.

Cependant, le Front de Gauche espère réunir tous ceux qui souhaitent porter les valeurs sociales et humanistes de gauche et les faire vivre au sein d’un exécutif départemental. Ses militants souhaitent mettre à contribution les entreprises plus que le PS semble le vouloir. « En fait, notre objectif est de développer les services publics, protéger l’environnement et faire de la participation démocratique une réalité », explique Françoise Rubion, du Parti de Gauche, suppléante à Liffré.

Et les volontés ne manquent pas au Front de Gauche qui est parvenu à présenter des candidats sur les 27 cantons renouvelables. Nombre de très jeunes militants se présentent également et font ainsi leurs premières armes de candidats. A noter aussi que certains candidats (en réalité des suppléants) se présentent sous l’étiquette Front de Gauche uniquement (et non PCF, MRV35, GU ou PG) : ce sont des citoyens non encartés mais séduits par cette expérience de rassemblement. A l’avenir, ce sont peut-être ces jeunes militants et ces nouveaux venus à la politique, qui feront du Front de Gauche l’incontournable partenaire d’un Parti socialiste omnipotent.

1 commentaires sur “Cantonales : Front de Gauche, une vie sans le PS ?

  1. juin

    « A l’interieur des executifs , on fait evoluer les choses petit a petit » sic
    l »e Npa par exemple a l’exterieur ne fait pas grand chose » resic
    voilà le front de gauche façon rouge et vert,
    He les gars , les filles ex LCR du Front de Gauche et GU, vous etes d’accord avec ça ???
    si oui, c’est vrai qu’on avait plus grand chose a faire ensemble dans le NPA,
    Si non, j’espere que vous allez condamner cette déclaration, asolument scandaleuse, dementie de puis desnées que la gauche gouverne, ou participe
    a des executifs
    yves Juin

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