Artiste d’origine russe, Olga Kisseleva, propose à travers son installation vidéo Ma Double vie, une vision d’un monde dominé par le travail et témoigne ainsi de l’inadéquation entre l’activité professionnelle d’un individu et ses compétences réelles. Une société matérialiste dans laquelle il faut travailler pour survivre ou pour exister au détriment de notre épanouissement personnel et de nos aspirations… Pour cette installation vidéo, Olga Kisseleva, propose trois diptyques…
Dans un premier diptyque, Même à petit prix, un jeune homme, Florent Di Bartolo, est filmé à son poste de caissier en supermarché. Le spectateur rentre dans l’esprit de cet homme : les gestes répétitifs, les bruits incessants des codes barre… Un travail lancinant qui demande de mettre réflexion, créativité et toute sorte d’expression en stand by…
Ce jeune homme commence à collectionner les tickets abandonnés à la caisse par les clients. Des codes-barres, il fera des codes couleurs qu’il utilisera pour faire des tableaux… et il reprendra les mélodies faites par le passage des produits.
« Le second diptyque, Fais comme moi, donne! avec Gaspard Delanoë présente l’approche de ce dernier qui interroge notre conception du travail et remet en cause sa place admise dans notre vie quotidienne. En parfait contrepied de la fameuse maxime présidentielle, G. Delanoë expose son choix de limiter son activité professionnelle rémunératrice à la distribution de gratuits et propose sa vision du travail, qu’il expose au travers de fictions, en partant notamment de la racine latine du mot Travail selon lui: « les trois tortures »… »
Dans le 3è diptyque Un monde sur un plateau, une étudiante étrangère Olessia Koudriovtseva travaille en parallèle de ses études dans une sandwicherie… Elle dit éteindre son cerveau lorsqu’elle exerce cette activité professionnelle…