Berliner Allee 174 : 7 artistes berlinois au centre Culturel Colombier

Article : CB

a1fo_b2« Berliner Allee 174 est l’adresse Berlinoise où Jean-François Karst, artiste rennais, a vécu pendant une année et suite à laquelle il invite 7 artistes résidant à Berlin…
À travers son histoire contemporaine, Berlin est l’une des villes européennes les plus emblématiques et captivantes de cette seconde moitié du XXième siècle. Traversée par des idéologies qui ont façonné son urbanisme, elle est chargée de symboles du passé mais pourtant en constante évolution et redéfinition de son futur.
 »

Revue rapide des oeuvres présentées

Deux oeuvres nous permettent d’appréhender, une petite partie de l’étendue artistique de Roland Fuhrmann (www.rolandfuhrmann.de). La première accroche le visiteur dès le seuil du centre culturel : sur le mur le plus éloigné une reproduction metallique de l’aigle héraldique. Glaçante de prime abord pour le visiteur français, l’oeuvre s’intitule « grand pantin » et s’anime dans un crouac sans gloire via une corde lestée d’une pièce allemande d’un euro… qui porte elle-même l’aigle sur son dos. Choc de référents culturels, ironie démonstrative, spectaculaire vanité mise en abyme.

La seconde oeuvre de Fuhrmann est un habile montage vidéo de photos des limites géographiques de Berlin, avec en point fixe le panneau d’entrée dans la ville, exprimant tout autant une sorte de constance morne que la multiplicité de celle-ci.

Andreas Burger (www.fenster61.de/andreas-burger/en.htm) saisit dans une série de photos « wenn der Sandmann kommt » (quand vient le marchand de sable), quelques monuments symboles de la ville -un bout de coupole de Reichstag, la tour de télévision, l’immeuble Springer…- prêts à vaciller dans les tranchées des travaux qui quadrillent encore la ville.

Larissa Fassler révèle l’organisation des flux de voyageurs qui occupent la station de Hallesches Tor, flux sonores entre autres permettant de retrouver l’humain dans le rythme de rames de métro ( www.larissafassler.com)

Madeline Stillwell a exécuté lors du vernissage de l’exposition, le 13 janvier, la performance « Pigeon House », retransmise à présent sur un dispositif video explicitant l’oeuvre résultante : elle questionne la place du corps dans l’espace en décrépitude (www.madelinestillwell.com)

Nora Lena Meyer (www.noralenameyer.com) émet quant-à elle, une plastique d’envahissement de l’espace qui emprunte à l’esthétique de la rue. Tobias Zielony capture des moments sociaux adolescents (www.kow-berlin.info), et enfin Matthias Pabsch (www.galerie-craemer.com) fait aboutir en proposition spatiale, un processus d’abstraction mené à partir de matériaux de construction cellullaires.

Pour poursuivre le voyage, citons enfin une référence aussi passionnante qu’originale qui permet de saisir en finesse l’esprit de la ville : le livre Berlin Sampler, le son de Berlin de 1904 à 2009 , (Théo Lessour, Editions Ollendorff et Desseins, 2009) est une sélection commentée de plus d’une centaine d’œuvres musicales produites à Berlin au cours du XXe siècle, Berlin Sampler peut faire office de guide, au sens touristique et culturel du terme : que faut-il entendre de Berlin pour mieux le comprendre ?

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Berliner Allee 174, jusqu’au 25 février au centre culturel Colombier.

Entrée libre et gratuite, du lundi au vendredi de 13 h 00 à 19 h 30.

Une dernière précision au cas où : depuis la place du Colombier, il faut traverser le centre commercial pour trouver le centre culturel.

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