Bars en Trans : retour sur Piano Chat et autres curiosités

Vendredi soir, notre soirée commence à la Bascule. Après l’interview de Piano Chat, on était curieux de le voir sur scène. On entre discrètement dans le bar et on se faufile devant pour être aux premières loges.

Le public a répondu présent à l’invitation des Bars en Trans, étonnement silencieux et attentif face à un artiste déjà bien échauffé. Sur scène, tout traine un peu partout : une guitare, un clavier, des paires de baguettes, une batterie déjà bien amochée, des pédales et quelques câbles qui jonchent le sol. Comme le cadre, Piano Chat est un peu brouillon et court partout frénétiquement entre tous ses instruments.

Le premier morceau est victime d’un petit problème technique mais notre jeune prodige ne se laisse pas démonter. Pour le sauver, il y a toujours le clavier et la petite mélodie enregistrée de « et j’entends siffler le train », le temps pour lui de se retourner. Ses amis sont dans la salle, venus pour le soutenir mais aussi pour surveiller leurs droits d’auteur. Paraît-il que Piano Chat a une fâcheuse tendance à plagier les morceaux de ses petits camarades, mais il le leur rend bien.

Il nous avait prévenu, le rapport au public est fondamental pour l’artiste. Très pédagogue, il nous explique comment, tout seul, il peut jouer de tous les instruments à l’aide des fameuses « boucles » et de ses pédales magiques. Le public, quant à lui, peut paraitre très sage de prime abord, mais il est surtout absorbé et bluffé par la prestation scénique. Les baguettes volent et on se prend assez de salive et de sueur pour reconstituer son profil ADN.

Comme promis, l’artiste tente des petites missions pour se frotter avec le public, mais ses interventions restent timides faute peut être de câble électrique pour aller jusqu’au fond de la salle. Il faudra attendre la fin du concert pour qu’il déplace carrément sa batterie en plein milieu du public, pour un dernier moreau résolument rock. On sort de là avec la grosse banane, et on se dirige vers le centre ville, sous la pluie.

Après quelques hésitations, on décide d’aller voir ce qui se passe au Sambre. Astuce pendant les Bars en Trans, si vous êtes un peu en retard et que les bars affichent complet, guettez l’entracte et la « pause clope » pour vous glisser dans le bar. Si nous sommes parvenus à rentrer, impossible d’accéder à la scène à moins de vouloir attenter à sa propre vie. Cela ne nous empêche pas de profiter de la musique des Good Damn à l’étage, installés sur les sofas et un picon à la main.

Difficile de juger sans l’image, mais leur son nous est paru à la hauteur de nos espérances, avec une ambiance blues, rock, trash et très sombre. Ce vendredi soir, tous les bars affichaient complets et profitaient de l’effervescence des Trans, jusqu’au petit troquet du coin. Après s’être fait refouler du Bistro de la Cité « complet » mais visiblement pas pour tout le monde, on a dû profiter du spectacle de Superdrugz de l’autre coté de la fenêtre, un peu humides, pour finir ensuite à la trinquette animée par un Dj Rock. Retour au bercail tard dans la nuit, mais on est prêt pour ce dernier soir de Trans.

Photos : Kelly Schindelmeyer

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