Austra, Paon et Diana @ l’Antipode

Affiche Austra et paon - Antipode MJC - copyright Appelle moi papaSi comme nous, vous aviez loupé Austra à la Route du Rock à la Nouvelle Vague cet été. Si comme nous, vous aviez tout également manqué les sorties de leur premier et second albums (ben oui !). Mais que comme nous, vous avez une foule de convaincus autour de vous, une tripotée d’amis à qui vous reconnaissez un goût certain, qui vous parlent et reparlent de la pop synthétique un chouïa emphatique mais curieusement étonnante d’Austra depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois… Voilà l’occasion de vous (nous) rattraper. (Gageons, bien sûr, qu’il est aussi possible que vous fassiez déjà partie de cette foule de convaincus au goût certain). Dans les deux cas, c’est bonnard : Austra sera en concert à l’Antipode ce vendredi 15 octobre. Et ce serait dommage de les manquer.

Les Canadiens d’Austra, donc, rassemblés autour de Katie Stelmanis, ont su s’attirer de positives dithyrambes dès la sortie de leur premier album. Mené par une leadeuse à la formation classique (au sens opéra, piano, chant lyrique, Puccini et on en passe), tombée plus tard dans la marmite Rrrrriott Girl (son précédent groupe, Galaxy), Austra est parvenu à se créer une réelle identité en deux albums.

Après un Feel it break (2011), caverneux et sombre, plutôt goth on the dancefloor, Austra a pris une direction un brin plus lumineuse, moins catacombe, avec Olympia (2013), non plus seulement composé par la miss Stelmanis, mais par le groupe en son ensemble (du moins avec Maya Postepski -batterie, programmation- et Dorian Wolf -basse- pour commencer).

« Quand on compose seul, on tourne en rond » expliquait en effet la jeune femme à Libération. Mais en mêlant tout ensemble pop, sonorités synthétiques, cuivres hantés (what we done), lyrisme échevelé (la torch song Home), reprise four on the floor, structures inhabituelles, textures organiques, amours eighties et préciosité classique, Austra, bien loin de tourner à vide sur le même sillon (une resucée eighties au hasard), propose un son étrangement moderne. Alors certes on est irrité par quelques sonorités world-dead-can-dance-enja-trip (cette fausse flûte sur Painful Like pourrait nous donner l’envie de leur faire avaler un synthétiseur touche par touche), mais rester là-dessus serait , on le confesse, être sacrément de mauvaise foi.

Juste avant, ce sont les Belges de Paon qui se produiront sur la scène de l’Antipode. Autrement dit quatre joyeux lurons amoureux en diable des mélodies venus tout droit de Belgique. Fondé par Ben Baillieux-Beynon (The Tellers) et Aurelio Mattern (Lucy Lucy !), Paon trousse ses chansons comme d’autres enfilent des perles. Avec une déconcertante facilité. De la pop sans prise de tête qui se révèle en refrains chantés à tue-tête et ponts efficaces en passant parfois par quelques sonorités rétro sixties. Auteur d’un premier ep sorti cette année, Shine over me, Paon s’est déjà forgé une réputation scénique pleine de générosité. Fort à parier que les quatre garçons dans le vent bruxellois devraient vous donner le sourire.

A noter : ce sont d’autres Canadiens de Toronto qui ouvriront la soirée,  le quatuor Diana.  Auteur du lp Perpetual Surrender sorti sur Jagjaguwar en août dernier, Diana est composé de Paul Mathew (Hidden Camera), Joseph Shabason, Kieran Adams et…  de Carmen Elle qui jouait auparavant de la guitare sur scène avec Austra. La boucle est bouclée.

 

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L’Antipode MJC présente Austra, Paon et Diana en concert le vendredi 15 novembre à 20h30 à l’Antipode MJC (2, rue André Trasbot – Rennes)

Tarifs : Sortir ! :4€ / Membres : 12€ / Location : 15€ / Sur Place : 18€

Plus d’1fos : http://www.antipode-mjc.com/

2 commentaires sur “Austra, Paon et Diana @ l’Antipode

  1. MEGRET Jean-Baptiste

    Bonsoir,
    Je viens de lire l’article et une petite phrase me gêne, à un moment vous mentionné une « fausse flûte sur Painful Like » pour ma part je pense que s’en est bien une, celle ci étant mentionné dans la liste de tous les instruments de l’album.
    Je les écoute depuis 2 ans et demi et possède pas moins de 5 versions différentes du premier album et 6 du second, sans oublier les singles et autres curiosités.
    Salutations, JB.

  2. isa

    beh c’est pas pour nous rassurer que ce soit une vraie flûte… 😉

    Merci en tout cas pour votre lecture attentive et ces précisions. Bon concert vendredi alors ! 🙂

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