Des communes comme Bécherel, à la base, il y en a un paquet, qui meurent dans leur coin, tranquillement. Autrefois sur l’axe emprunté par les Dinannais qui montaient à Rennes, le village ne comptait guère plus de 500 habitants au début des années 80. Un centre ancien assez joli mais tout petit, une antenne-relais pour la radio et la télévision, le château de Caradeuc et son parc, mouaif : pas de quoi déplacer les foules.
Et puis vint la création d’une association (Savenn Douar), puis d’une marque faisant de Bécherel la première cité du Livre en France. Tout ça en même temps (ou presque) que la première Fête du Livre, en 1989.
Aujourd’hui, plus d’une quinzaine de librairies occupent le centre et le festival va connaître sa 24è édition.
Au programme : une pelletée d’invités, d’Anna Boulanger, auteure et illustratrice à Henriette Walter, linguiste, en passant par Malek Chebel, anthropologue et Jacques Perry-Salkow, pianiste mais aussi auteur d’anagrammes.
Cette année, en effet, la fête est sous-titrée : « Jeux de lettres/Jeux de mots-de l’Encyclopédie au dictionnaire amoureux ».
Des amoureux des dictionnaires, il se trouve qu’on en connait. Il serait étonnant qu’ils ne trouvent pas leur bonheur durant ces trois jours. Entre le classique marché du livre, les tables rondes, conférences et autres dédicaces, il y aura aussi de la place pour une chasse aux oeufs, des concerts (the Churchfitters), des films (Zazie dans le métro, Ridicules), des lectures, des spectacles (Le neveu de Rameau, Riquet à la Loupe …), des ateliers (sérigraphie, anagrammes, écriture oulipienne, cadavre exquis …) et des expositions.
La maison du livre (et du tourisme) est ouverte depuis l’année dernière et accueille en ce moment l’ABC des bestioles. Alain Burban a travaillé sur du métal, Paskal Martin a photographié, les ateliers Art terre ont réalisé l’expo.
Sinon, comme ce sont des rigolos, les Bécherellais, la table ronde du samedi à 16h30 sera consacrée au Bescherelle, le livre qui alourdit bon nombre de cartables depuis 170 ans (nous dit-on). En attendant le gus qui va nous toiletter l’écriture du français, mais on digresse.
A ce propos, on espère que la galette-saucisse sera meilleure que la dernière fois. C’est pas parce qu’on est bretonnant qu’on doit saloper la gastronomie gallèse.
Bon week-end.
24è Fête du Livre
Bécherel
7-8-9 avril 2012