Ce n’est plus un secret, WAR! est LE street-artiste préféré des rennais·es. A chaque exposition ou apparition d’une nouvelle œuvre, c’est l’effervescence. Récemment, ses fleurs géantes peintes sur les piliers du métro de la seconde ligne B ont agité les réseaux sociaux et la presse locale. Et pour cause. Dessiner des coquelicots et des bleuets à même le béton de couleur gris-moche est une jolie métaphore d’une nature qui reprendrait ses droits… surtout depuis le début du confinement.
Mais plutôt qu’un symbole, pourquoi ne pas y voir un appel à plus de nature en ville ?
Selon une récente enquête, publiée dans « Le journal des maires », 6 français sur 10 estiment que se préoccuper des espaces verts devrait relever des priorités des mairies. Le sujet s’est d’ailleurs imposé comme l’un des principaux thèmes à Rennes pendant la campagne du 1er tour des municipales en début d’année. « Dans leurs programmes, les candidats et candidates au fauteuil de maire rivalisent d’ailleurs d’idées pour végétaliser la ville, voulant laver plus vert que leurs adversaires », écrivait le journaliste Jérome Gicquel.
Prenant exemple sur la ville de Mexico ou de Delhi, un projet déposé dans le cadre de la dernière édition du budget participatif proposait justement de transformer tous les piliers de la structure aérienne du métro en jardins verticaux. Les objectifs sont clairs : ajouter de la verdure comme aspect esthétique et réduire l’effet nocif de la pollution. Mais, à cause de la complexité de sa mise en œuvre et du coût de fonctionnement, ce dernier a été retoqué par les services de la ville et non soumis au vote. Les murs végétaux : simple gadget ou réel atout ?
Les fleurs de WAR! relanceront peut-être le débat…