Pour faire patienter les amateurs de musiques libres, expérimentales et improvisées jusqu’à la très prometteuse nouvelle édition de l’épatant festival Musiq’Alambic à la fin de ce mois, la bande Interzones invite à la maison de la grève de Rennes trois formations indomptables et bigarrées : Cactus Truck, Dead Neanderthals & Colin Webster et Maxime Petit.
L’affriolante programmation de la troisième édition de l’excellent festival Musiq’Alambic rend bien longue l’attente jusqu’au 23 mai. Nous sommes plus que fébrile à l’idée d’enfin voir sur scène Eshôl Pamtais ou Thomas Bonvalet, entre autres. Pour ronger notre frein, rien de mieux qu’une belle soirée fomentée par Interzones, lundi 12 mai à la maison de la grève, pleine de musiques improvisées furieuses et bien barrées.
Cactus Truck est un trio guitare (ou basse)/saxophones/batterie venu d’Amsterdam. Ils ont joué régulièrement avec la bande à The Ex (Terrie Ex, Andy Ex, Arnold De Boer), Colin McLean (de Dog Faced Hermans) ou encore Han Bennink. Ils ont partagé les mêmes scènes que The Thing, Kevin Drumm, Thomas Ankersmit. Plébiscités pour leurs prestations live époustouflantes, les gars pratiquent un free-jazz bruitiste, bouillonnant et sauvage dont l’intensité n’est pas qu’une affaire de décibel. Les spectaculaires vidéos que l’ont peut apercevoir sur le net laissent augurer d’une implication totale et farouche du trio pour des concerts exultants et d’une férocité sonique totalement jouissive. Une bonne grosse baffe en perspective.
L’autre trio de la soirée : Dead Neanderthals & Colin Webster ne sera pas en reste. Composée de deux saxos barytons (Colin Webster et Otto Kokke) et d’une batterie (René Aquarius), cette belle bande d’allumée propose elle aussi un joyeux et réjouissant vacarme où se mêlent les stridences incontrôlables des cuivres à des rythmiques concassées ruant dans les brancards. Retour de claque plus que probable donc.
En plus de ces deux monstrueuses décharges d’énergie pure, vous pourrez également découvrir l’aventure solo de Maxime Petit, bassiste des excellents lillois de Louis Minus XVI. Tout seul avec ses quatre cordes, le monsieur revisite son instrument dans des improvisations où, médiator bien calé en main, il en extirpe d’exotiques sonorités venues d’ailleurs et de loin. Un très beau voyage musical à ne pas louper non plus.
lundi 12 mai 2014 – Maison de la grève, 37 rue Legraverend, Rennes – 20h30 – entrée en prix libre
Belle photo du chapeau : Tom Roelofs