Tombez sous le charme d’Au revoir Simone, Furie et Monogrenade @ l’Antipode MJC

©sebastian_kim_Au revoir Simone - Photo presseChouette affiche ce samedi 8 novembre à l’Antipode MJC avec la pop délicate, astucieuse et fertile et d’Au revoir Simone, Monogrenade et Furie. Présentation.

Au revoir Simone

Après 4 soirées à l’Olympia à l’affiche avec Etienne Daho (comme première partie, mais aussi en partageant la scène avec lui -le Français les ayant invitées sur son dernier album en date ; les jeunes femmes lui rendant la pareille en lui demandant un remix d’une de leurs chansons-), le trio de Brooklyn Au Revoir Simone s’arrêtera à l’Antipode MJC ce samedi 8 novembre pour le plus grand bonheur des fans d’électro pop lumineuse. Oniriques, comme en apesanteur, les morceaux d’Erika Forster, Annie Hart et Heather D’Angelo ne sont bien sûr pas sans rappeler l’iridescent talent des essentiels Broacast (on ne dira jamais combien Trish Keenan est immensément regrettée) ou encore Stereolab et devraient sans mal faire voyager les spectateurs de l’Antipode au-dessus de la stratosphère.

au-revoir-simone photo presseComme beaucoup de monde, nous avions découvert la pop aérienne des trois jeunes femmes avec la sortie de leur second album officiel, The Bird of Music, petite merveille de délicatesse ouatée à trois voix, portée par des singles aussi délicats que graciles, The Lucky One ou Fallen Snow. Avant cela, le trio (auparavant quartet jusqu’en 2005) a sorti un premier mini album Verses Of Comfort, Assurance & Salvation (2005) qui posait déjà les bases de ces mélodies épurées aux claviers parfois sautillants, parfois mélancoliques et aux voix délicates et légères. Tout aussi réussi (si ce n’est même davantage), Still Night, Still Light (2009) se montrait peut-être plus sombre, mais sans jamais tomber dans la noirceur et surtout, apparaissait comme un véritable album, dense, homogène, construit, loin du collage de vignettes pop côte à côte. Une belle réussite.

Après une longue pause durant laquelle les trois jeunes femmes ont repris leurs études, développé leurs projets solos ou joué avec les copains, Erika Forster, Annie Hart et Heather D’Angelo (et leurs claviers vintage) ont retrouvé le chemin des studios… Sans tout d’abord réaliser qu’elles étaient en train de donner le jour à un quatrième album. Move in spectrums, sorti à l’automne dernier, se révèle un tantinet plus dansant, moins mélancolique, peut-être plus brillant, mais sans pour autant délaisser les fondamentaux du trio aux longues gambettes : des claviers collectionnés avec passion, des rythmes conçus avec des machines, des voix lumineuses et légères. Nul doute que le charme et les mélodies envoûtantes des trois Américaines devraient ensorceler le public de l’Antipode.

Furie

On a eu à plusieurs reprises l’occasion d’apprécier le grain de voix d’Astrid Radigue, avec Mermonte bien sûr, mais aussi au sein du quatuor Soulful Singers ou plus récemment avec Lady Jane. Nous avons découvert son tout nouveau projet, Furie, au Jardin Moderne lors de la Carte Blanche à Laetitia Shériff.

FurieDepuis quelques mois, Astrid est accompagnée par Florian Jamelot à la guitare et Jérôme Bessout à la batterie, et on sent ce que chaque musicien a pu apporter aux compositions : leurs univers sont certes différents, et on n’imaginait pas forcément les compositions pop d’Astrid jouées par la moitié de Fago.Sepia. Mais l’alchimie fonctionne parfaitement : jeu subtil et varié de Jérôme à la batterie, riffs aériens de Florian à la guitare, qui accompagnent avec beaucoup de justesse la voix et les notes de claviers d’Astrid. Une voix altière, parfois plus grave, qui se marie à merveille avec les sonorités pop qui fonctionnent immédiatement. Une pop ensoleillée mais pas seulement : on sent que Jérôme et Florian ont permis à Astrid d’embarquer ses titres dans de légers détours, pas forcément math, mais un peu plus alambiqués. Et l’ensemble, non seulement fonctionne déjà très bien pour une si jeune formation, mais a en plus le mérite de « sonner » de manière originale et singulière.

Depuis cette découverte, Pierre Marais (Lady Jane) a également rejoint le trio. Les nouveaux morceaux mis en ligne sur soundcloud laissent présager d’un excellent premier ep, qu’il s’agisse des méandres aériens d’Evil Child qui se font progressivement plus énergiques, des chœurs délicats du très réussi Tantrum ou de la vitalité sautillante et pleine d’humour du plus ancien I was once. Le groupe était en résidence à l’Antipode récemment. On est donc plus qu’impatient d’entendre et de voir le résultat de leur travail. [voir l’interview de Furie réalisée par Yann et So ici]

Monogrenade

Monogrenade_CompositeLes Québecois de Monogrenade devraient également facilement imposer leur pop en français sur la scène de l’Antipode. Mélange improbable entre Patrick Watson (pour la voix de Jean-Michel Pigeon, caressante et douce comme celle du Canadien d’abord, pour l’inventivité et la richesse des arrangements surtout, notamment avec la présence de deux violonistes et une violoncelliste), Karkwa (la chanson pop québecoise) et Tunng (pour ce mélange raffiné entre électro et acoustique), Monogrenade s’est fait remarquer avec un premier album (Tantale, 2011 au Canada, 2012 ici) sorti après un premier maxi (La saveur des Fruits, 2009), dont le titre-phare Ce soir a facilement trouvé un paquet d’aficionados du St Laurent à la Seine.

Des arrangements malins et soignés, plein de jolies trouvailles planquées dans des mélodies immédiatement accessibles, la voix tout en délicatesse de son chanteur ou un alliage tout en finesse de l’électronique et de l’acoustique ont ainsi permis au sextet de conquérir un public de plus en plus nombreux. Leur second album paru cette année, Composite, a confirmé en dix nouveaux titres tout le bien que beaucoup pensaient des Canadiens. Pour notre part, si on garde quelques (très) légères réserves sur la réussite intégrale des deux albums (un paquet de bons titres, mais aussi quelques détours un peu faciles), on a très envie de découvrir les arrangements live de ces morceaux. Les images qu’on a en effet pu voir du groupe sur scène laissent en effet présager du meilleur.

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L’Antipode MJC présente Au revoir Simone, Furie et Monogrenade le samedi 8 novembre à 20h30 à l’Antipode MJC (2, rue André Trasbot – Rennes)

Tarifs – Sortir : 4€ / Membres : 12€ / Prévente : 15€ / Sur place : 18€ [billetterie de l’Antipode]

Antipode MJC

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