Grosse affluence et chaleur estivale au sein de l’Ubu jeudi soir pour le plateau rassemblant les Rennais de Manceau et les Français exilés à Londres de Frànçois & the Atlas Mountains. Parterre bien garni pour Manceau, rangs plus clairsemés mais tonnerre d’applaudissements pour Frànçois : la pop française des deux formations a ses adeptes ici.
À Manceau de dégainer les premiers, avec une pop nerveuse et servie par des claviers rutilants eighties et une basse caverneuse. Les dandys rennais enchainent leurs hits, ça dodeline du chef dans les gradins, mais l’impression qu’il manque un brin de folie à leur set domine à la fin. Cela n’empêche pas le public de se ruer au merchandising pour s’offrir le nouvel EP flambant neuf en vinyle, des rumeurs s’échangent pour la sortie d’album d’ici avant le début de l »été.
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Frànçois et ses acolytes enchainent alors avec leur poésie portée par une guitare qu’on jurerait sortie d’une composition de Ali Farka Touré ou Tinariwen. Les Anglo-Saxons avaient montré ces dernières années un vif intérêt pour le blues africain dans les compositions pop, Frànçois and the Atlas Mountain semble subir le même type d’influence. Ils enchainent avec une ou deux ballades, échangent leurs instruments, puis la musique évolue vers une musique plus abstraite et frénétique, très marquée par les percussions africaines. Frànçois disparaît pour danser comme un possédé, depuis la salle on jurerait qu’il ressemble à un Philippe Pascal jeune.
Le concert se termine par une dernière ballade aux accents du désert africain, le cycle se termine par où il avait commencé, et l’on se dit qu’avec Frànçois, mots bleus et guitares sahariennes font bon ménage.