Tous les ans, c’est la même chose. Pendant que certain·e·s profitent de terrasses ensoleillées ou de vacances estivales bien méritées, d’autres galèrent à se loger à quelques jours de la rentrée universitaire. Le marché de la location étudiante est plus que jamais sous tension, et Rennes, comme dans de nombreux pôles universitaires, n’échappe pas à la règle, bien au contraire. C’est qu’il faut réussir à les loger ces dizaines de milliers d’étudiant·es ! (70 000 étudiant.e·s sont inscrit·e·s dans un établissement de Rennes Métropole. 35% sont locataires du parc privé ; 24% vivent en résidences/foyers ; 21% habitent en colocation au sein d’un logement locatif ordinaire et 19% sont toujours cohabitants, c’est-à-dire qu’ils résident toujours au domicile parental, NDLR).
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La première publication de l’Observatoire Territorial du Logement Étudiant (OTLE) de Rennes Métropole démontre ainsi qu’une des conséquences de cette crispation immobilière est que la colocation a bondi de 19% entre 2006 et 2017. Elle concerne désormais en 2017, un·e étudiant·e sur cinq. Certains propriétaires-bailleurs ont bien senti l’opportunité de se faire plus de money-money-money-in-the-rich-man’s-world et se sont spécialisés dans les colocations étudiantes en raison d’une meilleure rentabilité… bien souvent sur le dos de la CAF puisqu’une partie du loyer est payée grâce à l’aide personnalisée au logement.
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Il est à noter que depuis l’entrée en vigueur de la loi ALUR, dans le cas d’un logement loué en colocation dans une zone soumise à l’encadrement des loyers, la somme des loyers acquittés par chaque colocataire ne peut pas être supérieure au montant du loyer qui serait demandé à un locataire unique (même dans le cas d’une colocation à baux multiples). Ce qui revient à dire que dans ces zones tendues, il n’est plus possible de louer en colocation pour louer plus cher qu’en location. Malheureusement, la ville de Rennes n’est toujours pas considérée comme « zone tendue ». (Les élu·e·s écologistes réclament l’encadrement des loyers, NDLR)
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À Rennes, les colocation estudiantines sont très majoritairement localisées dans le quartier du lieu d’études. Mais la publication de l’OTLE nous apprend surtout que le phénomène s’est encore accéléré ces dernières années à Villejean, « puisqu’entre 2012 et 2017, on compte 500 étudiants en colocation, en plus, dans ce secteur soit une hausse de 29% contre 6% pour le reste de la ville de Rennes. »
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