En marge de la préparation du concert de vendredi prochain au bar Le Sympatic (et dont vous pouvez trouver plus de détails ici), Guillaume, big boss du label rennais Les Disques Anonymes a pris le temps de répondre à quelques une de nos questions afin de présenter le label, ainsi que son histoire, et leurs projets pour le futur.
Bonjour, pour commencer, est-ce que tu peux te présenter à nos lecteurs, toi et le label ?
Je suis Guillaume, j’ai crée la structure « les disques anonymes » en 2006 pour produire mes propres projets musicaux. Elle ne s’est transformée en « label » qu’en 2012 quand David m’a rejoint rapidement accompagné de Charlotte et Juliette.
Quelle était l’idée derrière la création de ce label ?
L’intention première, c’était vraiment de sortir à la volée mes « nombreuses » productions sans avoir à attendre quoique ce soit du travail de quelqu’un d’autre et donc d’en produire tout simplement plus.
Ce n’est que dans un deuxième temps que je me suis dis que ça ne serait pas bien différent de produire des groupes venant de l’extérieur et que nous avons commencé à tâtonner un semblant de direction artistique.
Quelle est la ligne directrice au niveau du choix des artistes ?
C’est bien ça le plus délicat à établir après une année et demi d’existence seulement, mais quelques schémas commencent modestement à apparaître. Je sais que je vais naturellement pencher vers un certain type de fragilité associé à une prise de risque musicale. Ça ne me plait pas quand c’est trop lisse, il faut des aspérités, il faut que ça frotte mais tout en restant élégant, ouais.
En dehors de ça, ça penche quand même nettement vers de la musique avec des synthétiseurs.
Vous êtes ouverts à toute proposition musicale ?
Dans l’absolu, j’aurais envie de dire oui. Mais en réalité, on essaye de pas trop dévier du fourre-tout « electro-pop » qui est déjà assez vaste comme ça. Ça nous laisse déjà un large panel pour s’amuser !
C’est très rare qu’on réponde positivement aux sollicitations qu’on reçoit. On préfère aller fouiller nous-mêmes, c’est plus sûr.
Qu’est-ce qui se cache derrière ce nom ?
D’abord ça n’a rien à voir avec les « Anonymous » qui n’existaient pas en 2006 contrairement aux alcooliques anonymes qui étaient déjà bien en place !
Est-ce que tu peux nous présenter la soirée que vous organisez le 1 Novembre ?
Il s’agit d’un plateau avec 2 formations synthés/voix chantées en français : Le couple parisien de The Pirouettes avec ses mini-tubes frais, légers mais redoutables de précision. Puis le rennais Rouge-Gorge avec sa Minimal Wave en français où l’on passe de la fête triste à la poésie de comptoir. Enfin, c’est Pocket Burger, le « petit » des Disques Anonymes qui proposera un DJ set qu’on sait d’ores et déjà barré, fun et pointu.
Si tu devais me résumer en une phrase, une soirée LDA, qu’est-ce que c’est ?
La dose de cool avec des gens trop bien sur eux avant le black-out !
On arrête pas d’entendre parler de la crise du disque un peu partout, c’est pas trop chiant d’être un jeune label quand on entend partout ce genre de discours ?
Si, un peu, c’est vrai. D’autant que les petits labels avant ou après la « crise du disque » ont toujours été dans la merde. Ça, ça n’a pas changé.
Du coup, pas trop dur de se positionner dans une scène musicale aussi remplie que la scène Rennaise ?
Artistiquement, il reste pas mal d’espace même s’il y a plein de choses chouettes déjà. C’est plutôt au niveau des lieux et du nombre de choses proposées que c’est compliqué et on dirait bien que ça ne va pas aller en s’améliorant !
Je me demandais, comment ça se passe au niveau du travail sur les visuels de LDA ?
C’est David, le graphiste maison, qui est en charge de la production des visuels et qui fait aussi la coordination avec d’autres graphistes les rares fois où ça arrive.
Tu as des coups de coeur musicaux ces derniers temps ? Des artistes que tu rêverai de signer ?
En ce moment j’aime bien Lust For Youth, Blind Digital Citizens et Rendez-Vous. On aurait bien signé Lou Reed, mais c’est un peu tard maintenant et il ne répondait même pas à nos mails.
Les projets futurs de LDA, qu’est-ce que c’est ?
On continue le travail déjà engagé avec nos artistes, certains vont sortir un album comme Pastoral Division en début d’année, d’autres sortiront sûrement des Eps quand ils seront prêts. On les laisse bosser à leur rythme.
On a sorti notre premier vinyle (un split Magnetic Days/My Disco Jacket) en octobre, on continue dans cette voie avec un album de France, side-project de Henning Specht avec deux comparses toulousains qui est dans les starting-blokes.Il y a pas mal d’autres choses en pourparlers, notamment quelque chose avec Strasbourg, mais ça viendra en son temps.
Par ailleurs, on continue de travailler sur des événements ponctuels comme le festival « Visions » que nous avons organisé cet été. On aimerait bien en faire une édition d’hiver et remettre ça l’été prochain aussi.
Nous mettons aussi en place, une micro-structure de booking (LDA Booking) dont Charlotte est en charge pour assurer un minimum de support live pour nos artistes.
Un dernier mot ?
Merci ? Et à vendredi au Sympatic !
Starting-blocks, starting blokes ça voudrait dire les « mecs partants » 😉