La réforme des régimes spéciaux passe mal. Les syndicats réclament le maintient des 37,5 années de cotisations. Le gouvernement souhaite à tout pris passer à 40 ans. Le dialogue de sourd continue, et pourrait bien déboucher sur une nouvelle grève.
Les cheminots ont voulu adresser un message fort au gouvernement. La mobilisation a été massive jeudi 18 octobre, avec un taux record de 75,56 % de grévistes, selon la CGT. C’est déjà plus qu’en 1995. Certains syndicats comme Sud Rail appellent depuis à la poursuite du mouvement, mais il semble s’éteindre. Forts de cette mobilisation, les syndicats de la CGT, la CFDT, FO, la CFTC, l’UNSA et la CFE/CGC se sont réunis pour faire le point lundi 22 octobre. Ils ont tenu à rappeler leur refus de la réforme des régimes spéciaux
, ainsi que l’arrêt de la casse
du Fret. Souhaitant maintenir la pression, l’intersyndicale a adressé un courrier au ministre du travail, Xavier Bertrand. Les cheminots y rappellent que la grève du 18, constitue un sérieux avertissement pour le gouvernement.
Xavier Bertrand recevra cette semaine les différents syndicats, à l’exception de Sud Rail. Il a déclaré sur RTL, qu’il souhaitait poursuivre le dialogue avec les organisations syndicales
. Cependant, il ne souhaite pas revenir sur l’allongement de la durée de cotisation à 40 ans. Reste négociable les évolutions de carrière des agents, ou encore le montant des pensions de retraites. Les syndicats eux, demandent d’ors et déjà la tenue d’une table ronde nationale sur les régimes spéciaux avec le gouvernement et l’ensemble des organisations syndicales de cheminots
.
A l’issue de ces négociations, les Fédérations de cheminots se réuniront, à nouveau, le 31 octobre. Ils annoncent déjà que (…) le gouvernement refusait de revoir sa copie, il porterait la responsabilité d’un conflit plus long
. Autant dire qu’on se dirige vers une nouvelle grève. Elle devrait démarrer le 20 novembre prochain, en même temps que les enseignants, et pourrait bien être illimitée.