On vous l’a déjà dit : jouer au Sambre est une véritable torture technique. Mais d’un autre coté, cela permet aussi de mettre à nu les artistes qui n’ont d’autres choix que de se surpasser pour combler les aléas techniques parfois désagréables, tels qu’un son trop fort ou un mauvais retour.Ce vendredi soir, ce sont quatre niçois plein d’avenir, les fabuleux Quadricolor qui sont sur le grill. Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils ont du talent, et en bonus, ils ont de l’humour.
Rennes, ils connaissent déjà bien. Ils sont déjà passés au mois de novembre à l’antipode avec leurs copains Jamaica et Team Ghosts. Juste le temps qu’il faut pour se constituer un public fidèle qui est revenu voir le groupe pour les Bars en Trans. Les Quadricolor ne sont donc pas en territoire totalement inconnu, et ils ne perdent pas une occasion pour draguer le public rennais. Oui, on sait, c’est à Rennes qu’on a le meilleur public, le plus chaleureux, tout ça… mais aussi un public très critique. Les artistes semblaient sincères, et le public aussi. Tout le monde a passé un très bon moment, la magie a opéré.
Si leur musique peut être assimilée à de la pop aux sonorités très anglaises, la version studio ne laisse en rien deviner ce que ce phénomène est sur scène. On ne peut être qu’agréablement surpris par cette énergie déployée sur scène. La pop laisse place au rock. Seulement deux ans et demi de formation, ils ont commencé en faisant des covers de leurs groupes préférés comme Wax Tailor. Là, ils ont fait un clin d’oeil à leurs premiers amours et jouent une cover de Gorillaz, Stylo. Ambitieux… Personnellement, je n’ai pas été convaincue par leur prestation, mais le public lui, semble conquis. C’est le principal.
En confiance, le groupe s’essaye à différents styles et décide de se mouiller en tentant un morceau plus calme. Les quatre compères y mettent tout leur coeur et toute leur voix. Si la prestation a été par moment un peu maladroite, ces quelques minutes d’émotion ont encore dévoilé un peu plus le potentiel du groupe. Lors d’une interview, ils avaient décrit leurs concerts comme « plein d’énergie, plein d’émotion, et de chansons tristes ». De l’énergie, oui à revendre. De l’émotion, oui ils l’ont prouvé. Des chansons tristes… tout le monde avait plutôt l’air joyeux. Leur titre phare Euphony cloture le concert. Déjà de qualité en version studio, la version live, presque méconnaissable, a vraiment du chien.
Leur ambition : passer aux Trans. Ils sont déjà passés à Rock en Seine cet été alors les grandes scènes ils connaissent. Mais pour eux les Bars en Trans ne sont pas qu’un tremplin, c’est aussi un moyen d’enrichir leur expérience de scène. Jouer dans des bars, même avec des conditions loin d’être idylliques, est peut être plus gratifiant pour un groupe qui arrive à interagir avec le public. Tout ce qu’on leur souhaite, c’est de pouvoir enregistrer leur album et surtout réussir à faire passer toute l’énergie déployée sur scène en studio.
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