Première édition du festival Treize : Coup de chance sur le dancefloor

Ce mois de janvier musical rennais est décidément diablement mouvementé pour un début d’année. Nouvelle preuve avec la toute première édition d’un nouveau festival rennais : TREIZE. Les épatants allumés des Disques Anonymes nous ont concocté trois journées de concerts sur six lieux différents regroupant de bien beaux exemples de ce qui se fait de plus déviant ou barré en matières de musiques électroniques. Bref, de quoi rendre les dancefloors locaux foutrement excitants.

treize-festival

Le label Les Disques Anonymes est l’heureux instigateur de l’excellent festival estival  Visions dont les échos dithyrambiques sur la dernière édition nous ont filé bien des regrets de ne point avoir pu nous y rendre. Pour notre plus grand bonheur,  les lascars ont décidé de venir jouer à domicile en organisant en ce début d’année la première édition du festival TREIZE. Trois  jours de fête, vingt-cinq artistes offrant une chouette panorama historique et géographique de ce qui peut se faire de plus chelou en matière d’electro indus et barrée, répartis sur six lieux, un tournoi de motus, une douche/karaoké, des ateliers pâtisserie et Kig Ha Farz… on peut dire que ce coup d’essai a déjà plus que fière allure.
Vous pouvez déjà vous faire une idée générale de ce qui attend vos oreilles et vos guibolles en écoutant l’imposante playlist concoctée par les organisateurs mais on vous détaille néanmoins le menu des réjouissances.

Vous n’aurez même pas à attendre jusqu’au fatidique vendredi, puisque tout démarrera la veille au Jardin Moderne. La soirée commencera avec un DJ set de l’Alliance Invisible et se prolongera par la première en live d’A Brutal Game (soit l’association de December et Innsyter/seixlack). Si le set est aussi marquant et éprouvant que le film éponyme de Jean -Claude Brisseau, il devrait laisser quelques savoureuses séquelles. On retrouvera ensuite les très prometteurs Hollandais de Dollkraut. Le trio mené par l’épatant producteur Pascal Pinkert pratique une musique cinématique et étrange matinée de touches de pop synthétique assez enivrantes et rappelant des versions dérangées des plus belles bandes originales de John Barry ou Ennio Morricone. Enfin, les représentants du festival stéphanois Positive Education, Les Fils de Jacob viendront boucler la soirée avec leur indus détonante et groovy.

Jeudi 12 janvier 2017 – Le Jardin Moderne, 11 rue du Manoir de Servigné, Rennes
de 20h à 01h – 13€ en réservation

Le second round aura lieu dès le lendemain aux Ateliers du Vent avec une sélection là encore des plus explosives. Ce seront les platines vertigineusement traficotées de Guilhem All qui ouvriront le bal et si on en croit nos excellents souvenirs de sa prestation au Terminus, cela devrait démarrer sous les meilleurs auspices. Cela se poursuivra avec un live enrichi de projections vidéo de la pop synthético-frappadingue de Gangpol & Mit, suivi du hip hop déglingué de SecteurFlèche. Il sera alors temps d’assister au Dj set de l’historique Luke Vibert. Le prolifique et insaisissable anglais a fait les beaux jours de multiples labels comme Mo’Wax, Planet Mu, Warp, Rephlex ou encore Ninja Tune sous le pseudo Wagon Christ. Il a également collaboré avec Aphex Twin, Squarepusher, Ceephax Acid Crew, BJ Cole encore Jean-Jacques Perrey. Entre IDM, electro, trip hop, electronica, acid techno… le briscard a largement de quoi nous coller une mémorable dérouillée pour finir la soirée.
En plus de toute cette chouette musique, il y aura de quoi se restaurer sur place mais également l’épatante douche/karaoké de La Sophiste pour vous époumoner de bon coeur.

Vendredi 13 janvier 2017 – Les Ateliers du Vent, 59, rue Alexandre Duval, Rennes
de 20h à 1h – 13€ en réservation

Les plus décidés, vaillants et indestructibles pourront enchainer dans la foulée à quelques pas de là avec la suite des réjouissances organisées à l’Antipode. De minuit jusqu’à l’aube se suivront sur scène la house zarbi et acid du français Automat, l’electro abrasive et expérimentale du magicien de Providence : Container, l’indus grooyv et infectieuse du Bruxellois Air LQD et enfin l’indus tout en nerfs de Broken English Club.

Vendredi 13 janvier 2017 – Antipode-MJC, 2 rue André Trasbot – Rennes
de 00h à 6h – 15€ en réservation

Arno Bruil @ terminus

Nous ne sommes pas certains de l’état dans lequel seront les survivants de cette odyssée mais ils devront bien trouver encore un peu d’énergie pour le savoureux final concocté par la bande. Dans l’après-midi du samedi, ils nous donnent d’abord rendez-vous vers le cimetière de l’Est aux ateliers de l’Oeil d’Oodaaq . Vous pourrez déjà manger et boire sur place mais également y participer à un tournoi de motus (oui, oui, le jeu lysergique de Thierry Beccaro) ou a des ateliers de pâtisserie ou de Kig ha Farz (un délicieux pot-au-feu breton au sarrasin). Côté musical, le festival a laissé carte blanche au musicien expérimental rennais Arno Bruil que les familiers de feu La Bascule ou du bien vivant Terminus connaissent bien. En plus d’une projection vidéo et d’un live d’Andy Bolus/Evil Moisture sous son pseudonyme Pituitary Hunter vous pourrez découvrir l’univers vaste et labyrinthique d’Arno Bruil avec des lives noise et bruitistes de Fusiller, Point Invisible et Descendeur.

Samedi 14 janvier 2017 – L’oeil d’Oodaaq, 9 rue de la Corderie, Rennes – de 14h à 20h

Pour une festival breton, tout ça manquait furieusement de troquet. L’immanquable étape se fera vers 20h rue de Paris au fort sympathique bar le Marquis de Sade. Vous pourrez y entendre en toute intimité et à bout portant le synthpunk sauvage de la parisienne Badbad et le tout frais projet de chanson déglinguée Eparse et enfin le DJ Set franco-ukrainien de Knappy kaisernapp B2B Vvanya Samokrutkin.
Attention, le bar est petit et la jauge sera forcément très limitée. Vous êtes prévenus.

Samedi 14 Janvier 2017 – Le Marquis de Sade,
de 20h à 01h – 7€

Pour conclure tout ça dans les beats insidieux, les vrilles soniques et le dancefloor suintant de sueur, TREIZE offre en guise d’apothéose les clés de l’Ubu, samedi 14 janvier au label parisien Tripalium. Enchaineront donc derrière platines et laptop les Français de 14Anger, Cats Soiled et Côme et l’Italien Violet Poison pour une soirée noise, acid et techno qui devrait vous permettre de tester pleinement les limites physiques de vos petits corps.

Samedi 14 janvier 2017 – l’Ubu, 1, rue st Hélier – Rennes
de 00h à 6h –  13€

Plus d’1fos sur :
le site du festival
La billetterie
Contact : contact[at]lesdisquesanonymes.com

 

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