Iels étaient une quarantaine à se rassembler sur le parvis sud de la gare de Rennes en ce dernier dimanche du mois de mai. La date n’a pas été choisie au hasard, le 28 mai est la journée nationale contre les violences carcérales. Le lieu n’a pas été non plus choisi au hasard, il se situe en face du centre pénitentiaire pour femmes de Rennes, qui compte actuellement 213 détenues pour longue peine, et 31 en attente de jugement.
Après avoir déployé deux immenses banderoles jaunes portant les messages de « Quartier disciplinaire et quartier d’isolement : Torture légale », et « Stop aux violences carcérales », le groupe a brisé l’isolement des détenues avec l’extérieur à l’aide d’une sono, et instauré un dialogue (précaire) avec les personnes enfermées. Ces dernières ont ainsi pu écouter du son, et quelques prises de paroles. Il s’agissait là d’un parloir sauvage, initié par le CRAC (collectif rennais anticarcéral) ayant pour but de dénoncer le système carcéral, en soulignant ses nombreuses failles, et sa violence : surpopulation carcérale, conditions de vie difficiles, manque de programmes de réhabilitation efficaces.
Au centre de rétention administrative de Rennes : « On est en train de vivre un enfer sur terre. »