New fake Party – Spéciale « Kompakt Night » avec Jennifer Cardini

FAKE-ETAGE-01.06.11Jennifer Cardini, pour qui s’intéresse à la techno et à la house depuis la fin des années 90, est assurément l’un des noms qui fait frémir de plaisir les amateurs d’une techno racée, sensuelle, à la fois dark et généreuse. Avec Chloé et toute l’équipe des Kill The Dj, Jennifer Cardini a su donner un nouveau visage à l’électro française. Très vite repérée par Kompakt, le label de référence de Cologne au début des années 2000, elle intègre leur agence de booking et y sort l’un de ses mixes en 2008, Feeling Strange. C’est donc sous l’intitulé Kompakt Night que la Fake l’invite pour mixer ce mercredi 1er juin à l’Étage (Liberté). Présentation.

La jeune femme commence à mixer dans les années 90, à Nice, la ville où elle vit alors. « Au milieu des années 90, le seul moyen d’avoir accès chez soi à la musique électronique que j’écoutais en club, c’était d’avoir des platines et des vinyles » explique-t-elle à Oscar Héliani en interview. A l’époque, elle écoute aussi bien Laurent Garnier que toute la vague techno de Detroit, Derrick May et Juan Atkins en tête, mais commence aussi à s’intéresser à la mouvance allemande avec les productions de Wolfgang Voigt entre autres. En 1998, Sextoy lui propose de venir jouer au Pulp pour la techno parade. Elle monte à Paris pour l’occasion et y déménage rapidement. Elle devient alors très vite l’une des figures emblématiques du Pulp avec Chloé, bien sûr mais aussi Sextoy avec qui elle crée un duo survolté Pussy Killer qui dynamite le dancefloor.

Elle assiste et participe alors à l’ascension du Pulp, la boîte parisienne lesbienne la plus rock’n roll et punk de la capitale, dans laquelle on peut aussi bien voir un concert du Tigre ou Peaches, qu’écouter Ivan Smagghe, Chloé, Fany, Laurent Garnier, Manu le Malin ou Jennifer, donc. Andrew Weatherall explique : « J’aimais ce club parce que c’était un endroit qui avait quelque chose de décadent. C’était petit, sombre, ça dégoulinait de sueur, c’était rempli de gens qui formaient une sorte d’aristocratie euro-trash complètement unique (rires). Des gamins de la rue qui avaient cette vibe très similaire à ce qu’il se passait à Londres en 1988 et 1989. Des gens à la mode mais pas suiveurs de tendances, tu vois ? Ils venaient là pour la musique et pas pour se regarder les uns les autres. Il y avait des stylistes de mode, des gens connus, des hooligans, des marginaux. C’était juste un mélange complètement fou de gens soucieux de leur apparence mais passionnés de musique. »

jennifer cardiniJennifer est alors progressivement invitée dans toutes les boîtes les plus prestigieuses d’Europe, propose des programmes sur Radio Nova et Radio FG et acquiert rapidement une notoriété internationale, notamment en Allemagne, véritable terreau de la musique électronique du début des années 2000. Elle sort deux premières compilations mixées au tout début des années 2000, Electroniculture Volume 2 en 2001 et Flash en 2002 chez Ucmg. On y retrouve déjà une sensibilité techno à la fois deep et sensuelle très influencée par la ligne Detroit-Berlin en passant par Cologne. Avec ses mixes à la fois dancefloor (des titres de Bpitch Control, de Gigolo Records), deep (Playhouse), électro (Intuit Solar) et de techno minimale racée (Kompakt, Klang), Jennifer Cardini qu’on n’appelle encore que Jennifer offre un nouveau visage à l’électro française d’après french touch, tout comme sa copine Chloé. Classes, sensuels, leurs mixes sont autant de repères pour l’amateur de techno racée.

Jennifer_Cardini 2Jennifer est aussi une grande fan du rock de Bowie (notamment la trilogie berlinoise…), des Stooges, des Smiths, Cure ou Bauhaus. Cette sensibilité à la fois rock et dark apporte encore davantage de variété à sa palette musicale. On ne s’étonne donc pas de la retrouver sur une reprise froide et dark d’Amoureux Solitaires de Lio et Jacno en 2005. La même année, elle sort son troisième cd mixé chez Human, le bien nommé Lust. Du plaisir, rien que du plaisir. Une nouvelle fois, la sélection est impeccable et ce mix est une réussite incontestable : techno aux ambiances profondes et aux délicates textures mélodiques, lente progression addictive… Tout est réuni pour faire de ce disque l’un des grands mixes de l’année 2005.

La même année, elle partage la production de deux maxis avec Laurent Hô sur l’excellent label Crosstown Rebels du londonien Damian Lazarus,  et avec le 22 Crew sur Dirt Crew Records. En 2006, c’est avec Shonky qu’elle produit le maxi August in Paris sur le pointu Mobilee. Ils remettent ça une nouvelle fois en 2008 avec le Tuesday Paranoia Ep de nouveau chez Crosstown Rebels. Pour autant, la jeune femme ne s’est encore jamais essayée à la production d’un long format. On en parle néanmoins plus sérieusement depuis quelques temps. En attendant, en plus du Feeling Strange sorti en 2008 sur Kompakt, Jennifer Cardini a été invitée à mixer la deuxième compilation du Rex pour la série Rexperience. Déjà résidente dans ce temple de la nuit électro parisienne avec les soirées Automatik, Jennifer Cardini y est depuis plusieurs années l’artiste-phare des soirées Correspondant où l’on retrouve aussi bien des dates avec Efdemin, qu’Andrew Weatherall ou Michael Mayer…

jennifer-cardiniCorrespondant, c’est d’ailleurs le nom qu’elle a donné au label qu’elle vient de monter. La première sortie toute récente (annoncée vendredi dernier sur la newsletter de Kompakt) propose un titre de Nhar, moitié du duo 22 Crew, remixé par Plein Soleil, le nom moins célèbre duo formé par Chloé et Krikor.

Pour avoir eu la chance de l’entendre mixer plusieurs fois sur Paris le plus souvent, on se souvient de la manière dont Jennifer a souvent conquis tout un dancefloor avec ces inflexions minimalistes au groove imparable. Elle ne se sert d’aucune turbine 3.0, mixe même avec un bpm relativement lent, mais fait preuve d’une véritable générosité dans ses mixes. On l’a vue retourner un paquet de dancefloor et on espère que celui de l’Etage ne faillira pas à la règle ce mercredi soir.

A noter Daniel Maloso, jeune mexicain signé sur le label de Matias Aguayo fera sa première date en France lors de cette Kompakt Night. Quant à Jabba 2.3, moitié du duo rennais We are the robots, il assurera le warm up.

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Mercredi 1er juin 2011  – NEW FAKE Spéciale Kompakt Night – L’ETAGE – De  23h > 4h avec  Jennifer Cardini,  Daniel Maloso, Jabba 2.3.

14€ en prévente / 16€ sur place

Site de Jennifer Cardini : http://www.jennifercardini.net/site/

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Jouez et gagnez 1 des 4 places de cette soirée du 1 juin !


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Ce jeu est ouvert à tous sans obligation d’achat.
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