Mythos : des bars enfin en règle ?

Pour celles et ceux qui suivent depuis quelques mois la série truculente des aventures extraordinaires du CPPC à Rennes, ils et elles se rappellent que l’année dernière, un bad-buzz avait éclaboussé l’organisation de Mythos. C’est le quotidien Le Télégramme qui avait sorti l’information : les bars du festival n’étaient pas en règle. Différentes infractions, dont celle de ne juste pas avoir la licence adéquate autorisant la vente d’alcool, avaient été constatées par un huissier, mandaté par l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH).

Afin de ne pas reproduire les mêmes erreurs, la ville de Rennes vient au secours de l’équipe du Centre de Production des Paroles Contemporaines, et publie cette semaine un arrêté municipal autorisant l’ouverture de « 5 débits de boissons temporaires permettant de vendre les boissons du 3e groupe du vendredi 7 avril au dimanche 16 avril 2023 de 11h30 à 2h00, dans le Carré Duguesclin du Parc du Thabor et l’allée cavalière bordant le carré. »

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Boissons des groupes 3 définis à l’article L.3321-1 du Code de la Santé Publique : Boissons fermentées non distillées et vins doux naturels : vin, bière, cidre, poiré, hydromel, auxquelles sont joints les vins doux naturels, ainsi que les crèmes de cassis et les jus de fruits ou de légumes fermentés comportant de 1,2 à 3 degrés d’alcool, vins de liqueur, apéritifs à base de vin et liqueurs de fraises, framboises, cassis ou cerises, ne titrant pas plus de 18 degrés d’alcool pur

Tout est donc en règle donc ? P’être bien que oui, p’être bien que non.

  • L’année dernière, l’huissier avait notifié que des ventes d’alcool avaient lieu bien après l’horaire autorisé pendant la dernière édition (sans dépôt de plainte, NDLR). Qu’en sera-t-il cette année ? On rappelle que depuis le vendredi 12 novembre 2021, la police municipale de Rennes a étendu ses horaires de présence dans les rues de la ville, jusqu’à 2h30 du matin, dans le centre-ville, du jeudi soir au samedi soir. Celle-ci pourra être amenée à vérifier le bon respect de l’arrêté.

  • Enfin, l’UMIH expliquait – toujours dans Le Télégramme – qu’ « une licence temporaire est pour un public ciblé, pas pour une offre publique ». Son patron dénonçait même une forme d’iniquité, en ne trouvant pas « normal que le bar du festival ne soit pas réservé aux festivaliers. » En effet, il est fréquent de croiser des groupes de personnes venues profiter des allées du Thabor, de l’ambiance festive et de l’entresoi, juste pour boire des coups, sans avoir de billet en poche. D’ailleurs, l’office du tourisme de Rennes nous encourage à le faire ! Sur son site internet https://www.tourisme-rennes.com/, on peut lire : « Et même si vous n’assistez pas aux concerts, vous pouvez venir sur les lieux du festival, simplement prendre un verre au bar. » C’est dit !

 

Extrait du rapport de la Chambre régionale des comptes Bretagne :
– « Le CPPC confie chaque année l’organisation et l’encadrement des bars, de la restauration et du catering à sa filiale, la SARL Manger Bon et plus précisément au gérant de cette société. Cette prestation de régie générale lui est facturée 20 000 € HT depuis 2018. L’association procède quant à elle aux achats et à la vente des marchandises. Elle gère les bars, qui ont représenté près de 325 000 € de recettes lors de l’édition 2019 du festival, auxquels s’ajoutent 84 000 € de produits de la restauration »
– « La chambre constate que l’association bénéficie de conditions favorables pour l’occupation du site du Thabor. »
– « L’autorisation d’occupation à titre gratuit est délivrée chaque année par simple lettre de la commune de Rennes, qui par ailleurs prête du matériel, assure l’affichage en ville, prend en charge une partie de la communication et des frais d’inauguration. »

À Rennes, le restaurant de Mythos fait tousser les commerçants du centre-ville

 

 


 

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