Retour aux sources pour Miossec avec Les Rescapés, l’un de ses meilleurs albums, qu’il présentera en live sous le Cabaret Botanique ce mardi 02 avril.
Lorsqu’on évoque Christophe Miossec, on pense invariablement à l’album Boire, paru il y a près d’un quart de siècle, et qui a marqué durablement toute une génération. Les trois premiers albums du brestois ont largement contribué à définir les contours du renouveau de la nouvelle scène française. Le côté brut des textes et le dépouillement musical ont peu à peu laissé place à des arrangements plus étoffés. Nous n’avons pas revu Christophe Miossec en concert depuis son passage sur la scène des Vieilles Charrues en 2014, à l’occasion de la tournée Ici-bas, Ici-même : l’orchestration lumineuse et châtoyante de l’album était parfaitement retranscrite sur scène mais on avoue ne pas avoir été complètement emballés à l’époque.
D’où notre surprise à l’écoute de Mammifères (2016), album mêlant folk et tango, avec une quasi absence de percussions, comme à ses débuts. Un album marqué par la rencontre musicale et personnelle avec la violoniste Mirabelle Gillis, mais également le guitariste Leander Lyons. La tournée qui suit la sortie de Mammifères est d’ailleurs l’exact contrepoint de la longue tournée précédente : les grandes scènes font place aux petites salles et autres guinguettes.
Cette volonté d’un retour aux sources est encore plus flagrant sur le onzième album de Miossec, Les Rescapés (septembre 2018) : le plus marquant lors de la première écoute est le minimalisme de certains arrangements. On se surprend à retrouver la magie des débuts lorsque se détache la ligne de basse sur On Meurt. Avant d’enregistrer cet album, Christophe Miossec, Mirabelle Gillis et Leander Lyons ont passé plusieurs semaines à récupérer « du matériel d’avant les programmations » : piano, Roland SH 1000, orgue Yamaha, Mellotron et surtout une boîte à rythmes italienne, une Elka, qui donne cette sonorité particulière à la rythmique des morceaux.
Des mélodies empreintes d’une forme d’urgence, et qui s’emballent parfois frénétiquement comme sur Nous Sommes, magnifique morceau d’ouverture. L’écriture de Miossec est toujours aussi lucide, grave mais également optimiste : des textes en clair obscur, abordant le temps, la disparition, son amour de la scène, avec parfois une pointe d’autodérision (Je Suis Devenu). A l’écoute du titre Les Infidèles, composé avec Leander Lyons, on ne peut s’empêcher de voir un clin d’oeil à La Fidélité sur l’album Baiser paru il y a plus de vingt ans. Si l’ensemble n’est pas parfait, Les Rescapés renferme suffisamment de merveilleux morceaux pour en faire l’un des tout meilleurs albums de Miossec. On a hâte de découvrir les arrangements en live sur la scène du Cabaret Botanique.
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Festival Mythos (du 29 mars au 07 avril 2019)
Miossec & Shannon Wright (à lire ici)
Où ? Cabaret Botanique (Parc du Thabor)
Quand ? Mardi 02 avril à 21h
Tarifs ? Plein tarif 32 € / Tarif réduit 28 € / Tarif VIF 20 € / Tarif Sortir! 13 €