Mnemotechnic, Bison Bisou & Pamplemousse @ Bar’Hic : Des trois coins de l’hexagone

La rentrée concert du label rennais Ideal Crash a beau être tardive, elle n’en est pas moins épatante. Ce vendredi 20 octobre, ils réuniront Brest, Lille et La Réunion au Bar’Hic pour une soirée triplement explosive. Pour une somme plus que modique, vous allez avoir l’occasion de savourer à bout portant trois formations expertes en rock sous haute tension : Mnemotechnic, Bison Bisou et Pamplemousse.

Ce qui nous émoustille le plus dans la belle soirée organisée par le label rennais Ideal Crash au Bar’Hic ce vendredi 20 septembre, c’est donc le retour du trio bresto-rennais Mnemotechnic. Pour ceux qui les auraient loupés lors de leur monstrueuse prestation  lors de la dernière édition du festival des Embellies, on vous conseille avec une insistante fermeté de ne pas manquer de découvrir en live un des albums de 2017 qui revient hanté nos platines avec la plus farouche des obstinations.

Gigantesque. C’est en effet le mot qui nous est venu après l’écoute un rien survoltée du second album de Mnemotechnic. Si on avait bien aimé Awards, le premier long format du -alors- quatuor breton (axe Rennes-Brest), sorti en 2013 chez les Britanniques de Smalltown America en 2013 (mais enregistré en 2010 par Miguel Constantino -mixé par Stéphane Laporte et masterisé par Ivan Chiossone), déjà particulièrement énergique et carré (dirait-on sautillant ?), on s’est pris rien de moins qu’une mandale massive avec Weapons.
Sorti en janvier 2017 conjointement chez les copains de Kerviniou Records et A Tant Rêver du Roi, ces 7 titres ramassés, raclés jusqu’à l’os, amples, à l’âpre densité réussissent là où le précédent effort tentait et essayait encore.

Après avoir enquillé les dates et les scènes, désormais trio, Mnemotechnic a en effet prit le temps d’affirmer ses envies. Finies les compos tournant autour d’un dialogue (certes consistant et vif) entre les deux guitares. Avec Weapons (enregistré par Monsieur Thomas Poli s’il vous plaît), le groupe resserre la formule, se fait compact et gagne (étonnamment) en amplitude, en densité.

En force de frappe. Moins débauche d’énergie que mise en/sous tension, l’album ose les reliefs découpés, déchiquetés, les montées, les effusions corrosives. Plus ramassé, le disque est d’une fracassante intensité. Rythmiques massives, entêtées et entêtantes, déluges de cordes distordues, qui claquent, décochent et t’étalent, la noise-dance-pop-math tordue et retorse des Mnemotechnic est d’une redoutable efficacité. Marqué par un formidable chant hyper mélodique, délivré la rage au ventre, là au milieu de guitares hurlantes, ici au milieu de stridences glacées et répétitives, la démoniaque transe du trio allie irrésistible immédiateté mélodique et massif impact physique.

Sur scène, ça devient même carrément tangible. Au Jardin Moderne, le trio nous avait fait une démonstration de force tout en énergie en mode TNT et nous avait collé l’une des plus belles suées de la soirée. Autant dire que dans l’espace confiné du Bar’Hic, le groupe risque bien de vous coller rien de moins qu’une monumentale dérouillée.

Retrouvez par ici, l’interview que nous avions faite de la bande à propos de leur second album en mai dernier.

Seconde formation bien énervée présente ce soir là : Bison Bisou . Nous avions découvert ces lillois en avril 2013 lors d’une mémorable soirée du festival Roulements de Tambour. Ils venaient de sortir leur premier EP : Regine. Ils ont depuis sorti Bodysick, un premier album bien vénère sorti chez les excellents A Tant Rêver du Roi en avril dernier. Les amateurs d’indy-rock déluré et énergique et de chanteur en faisant des tonnes vont être ravis. Pour notre part, nous avons un souvenir un peu mitigé de leur très sympathique prestation mais nous sommes tout de même très contents d’avoir l’occasion de leur donner une seconde chance de nous retourner.

Enfin nous avons hâte de découvrir sur scène le trio Pamplemousse. Venant de la Réunion, la bande navigue plutôt dans les eaux troubles et dissonantes des groupes indies américains des 90’s que l’on pouvait retrouver sur des labels comme Touch’n’Go, Dischord ou encore sub pop. Ils teintent leur noise/punk assez vivifiant d’un groove délicieusement bluesy qui devrait s’avérer assez redoutable sur scène. Ils sortiront en février 2018, un album (toujours chez A Tant Rêver Du Roi) enregistré et mixé par eux à la Réunion avec un mastering au Black Box par Peter Deimel, dont nous sommes ravis d’avoir l’occasion de découvrir les morceaux en primeur.

La soirée sera de plus prolongée par les sélections de DJ Tordeonde.

Vendredi 20 octobre 2017 – Bar’Hic, 24 place des Lices, Rennes – 20h – 6 €

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