Mettre en Scène 2007 : Le silence des communistes

La révélation de cette année ? Après Avignon…

« Le silence des communistes »…. rien qu’au nom de la pièce on est attiré.
Étrange n’est-ce pas ?
À quoi peut ressembler une telle pièce quand on s’intéresse au metteur en scène Jean Pierre Vincent ?
Ayant connu un réel succès au festival d’Avignon 2007, la pièce arrive de plein fouet à Rennes.

61eme Festival d'AvignonPendant une heure et demie, les 3 protagonistes abordent le communisme, leur communisme. Pourquoi tous ces nombreux militants iltaliens se taisent-ils aujourd’hui ? Le communisme italien est-il réelement le même que celui de la maison Rouge à Moscou ? En fin de compte, le communisme s’individualise-t-il pour chaque époque, pour chaque pays et chaque idéologie, face à cette démocratie impérialiste que certains diront hégémonique ? Comment le renouveau doit-il être fait ?
Autant de questions qui tentent à être traitées et analysées.
On le voit et on le ressent clairement par la très bonne interprétation des acteurs (qui jouent habituellement cette pièce en italien … ). Quand l’un finit son monolgue, l’autre reprend le flambeau en analysant point par point les différentes idées du parti.

Le bilan du communisme est définit, certes de façon différente mais bel et bien définit. Le silence, ce silence est-il pour indispensable à la création d’une nouvelle idéologie ? Que faut-il pour le renouveau de la pensée marxiste ?
Le renouveau du parti doit passer par cette voie, par cette source de réflexion pour aller de l’avant?
Et pendant la scène, la question de « la révolution « réapparaît »…
De tout point, le communisme a marqué les esprits et les pays. Les uns ont arrétés les études pour défendre leurs idées, les autres partent au front pour faire de la propagande et interpeller les gens sur leur vie de tous les jours. Un véritable combat.

Le même combat qu’a certainement voulu montrer Jean-Pierre Vincent. Quel plaisir a-t-il eu a mettre en scène cette merveilleuse pièce quand on connait son attachement particulier à Brecht…. on est loin d’être déçu… au contraire.
Et quand les acteurs arrivent devant nous, sur scène pour nous saluer, l’envi d’applaudir se fait naturellement. Quelle belle fin pour une merveilleuse création….

Sans compter, l’ancien directeur du TNS et ses acteurs ne vont pas créer que des silences dans les files d’attentes des théâtres, tellement leur pièce va être acclamée… mais par combien de communistes ??

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