Le Samedi des 3 éléphants

Les 3 éléphants ont marché sur le soleil en ce troisième jour de festival. Basta les averses, le beau temps s’est installé et a séché le sol. Nous marchions ainsi sur un vrai tapis moelleux.

Les festivaliers présents la veille étaient ravis : la température ambiante était idéale.

Les conditions étaient donc idéales pour accompagner cette programmation si alléchante.

Beaucoup d’artistes et de groupes ont parfaitement réussit leurs prestations.

Cocorosie était très attendu. Une vague humaine s’est précipitée sous le chapiteau pour assister aux concert. L’univers décalée de la formation se traduisait par des sonorités osées, interprétées par une hauteur de voix impressionnante. Des airs de cabaret sonnaient aux oreilles de l’auditoire. Un pianiste virtuose au look bronxien accompagnait les deux chanteuses. Un beat-boxer a su montrer ses performances au public. Le set avait un réel intérêt, mais les conditions pour y assister étaient-elles idéales ? Voir la même chose dans un théâtre ou une salle pourrait sûrement mieux convenir afin de s’immerger totalement dans l’univers du groupe.

Les Danois de The Asteroids Galaxy Tour ont séduit avec aisance le public de pachydermes… Une entrée de jeu très en douceur par des titres révélants de balades sonores. Quelques titres plus loin, les rythmiques se sont accélérées au grand public de l’assistance. Les capacités vocales de la chanteuse sont au rendez vous. Les sonorités kitsch ne sont absolument pas anachroniques et la prestation est bien rodée. Il s’agissait en effet du dernier concert de la tournée de ce groupe. Et ça s’est sentit. Aucune fausse note ni bourde des musiciens ne s’est faite entendre. Pour fêter l’occasion, Thibault, bénévole du festial a été invité à mouvoir son corps élastique sur le titre « Golden Age ».

Les New Yorkais de Tv On The Radio ont exécuté leur show sur la grande scène. Des arrangements irréprochables, des thèmes entraînants, une présence scénique hors pair. Tout était là pour réaliser une prestation hors du commun. Seulement, c’est un mixage du son assez mauvais – voir dégueulasse – qui nous arrivait depuis la façade. Dommage, car le concert aurait pu être somptueux.

La techno-tunning-auto-tamponneuses de Kap Bambino a impressionné plus d’une personne. C’est une chanteuse littéralement en furie qui chantait – hurlait – des paroles assez subjectives. Musicalement, ce n’est pas un chef-d’oeuvre, mais l’énergie dépensée par les musiciens a su conquérir une partie du public. D’autres se sont lassés rapidement.

Enfin, les 2manDj’s vêtus de costumes pingouins ont posé le pied sur la grande scène. Une fois de plus, le concert était très rôdé. Malgré tout, les sélections des DJs ont fait fureur. Le tour, habillé de vidéos originales : les pochettes des artistes remixés s’animaient en rythme. Un pogo ahurissant s’est propagé dans les 20 premiers mètres de la foule. Les deux dj assuraient le show sans prétention aucune, en jetant un coup d’oeil de temps en temps pour s’assurer que la température restait chaude dans le public. Certains ont regretté le manque de spontanéité de la prestation, ces artistes nous ayant effectivement habitué à des concert encore plus fous faisant l’unanimité totale dans l’audiance. Malgré cela, la barre était bien haute et ces artistes belge ont volé la vedette avec classe.

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