Rencontre avec Antony Joseph, de passage avec son Spasm Band, lors du festival des 3 éléphants de Laval.
Antony joseph est un habitué des festivals hexagonaux, que l’on l’avait croisé pour la première fois à Art Rock 2008 puis lors des dernières transmusicales en Décembre 2008. Il avait suscité la surprise et est considéré comme un de nos coups de coeur-révélation de ces éditions passées. Cet été, il est programmé dans l’ouest et surtout en France.
» La France est mon lieu de passage principal parce que mon manager et mon label sont français. Nous avons joué en Allemagne, Suède, à la Réunion mais 90% de nos dates sont ici, en France. » explique Antony en guise de justification de sa présence dans les festivals locaux.
Originaire de la petite île de Trinidad, Antony est anglophone et a vécu à Londres. Tout naturellement, on lui demande quel est son impact sur la scène anglaise.
« Pour être honnête je suis plus connu en France . L’Angleterre c’est difficile pour nous parce que nous n’avons personne comme manager là bas et la scène anglaise est très pop et très commerciale et ce n’est pas ce que nous faisons. Ce sera plus dur pour nous y imposer »
En lisant sa biographie, sur divers sites on en sait très peu sur le spasm band décrit par l’artiste comme « une variété d’individus, la plupart vivant au sud-est de Londres. A la base on était 4 , dont moi et d’autres s’y sont joints en fonction de la tournée, invités parce que nous avions besoin de plus de son »
Antony joseph est décrit souvent comme aussi écrivain, chroniqueur et poète. Il donne des références comme
« Peau noire, masques blancs , de Frantz Fanon, c’est un Martiniquais, psychiatre et écrivain qui a écrit dans les années 40s, dont le thème est le racisme. Autrement, je suis fan de Derek Walcott un poète venant des Caraïbes et vivant à Brighton (le quartier Jamaïcain de Londres), c’est très expérimental. Je lis beaucoup en fait. »
Venu de Trinitad et présent dans un festival de musique du monde, il s’explique :
« Chaque festival a son énergie propre , mais nous ne sommes pas vraiment un groupe de world musique et ce n’est pas facile de se retrouver confronté à Gilberto Gil ou un musicien africain. Ce que nous faisons est plus lourd, punk, funk . Et le public ‘rock’ sera moins nombreux. On dit que je suis « world music » parce que je viens de Trinidad. Je n’aime pas le terme de world parce c’est trop limité, parce que tout est « world music » . Ça n’a pas de sens. En fait, on fait la musique mélangée… »
Un beau mélange en perspective, à voir le dimanche 2 août sur la prairie de Landaoudec (Sous le chapiteau cabaret)