Les Rennais de Juveniles sont de retour, et nous pouvons parier qu’il y a peu de chance pour que le groupe se cantonne à sa région bretonne. Bien au contraire, c’est très loin que risquent de résonner les mélodies de ce premier album éponyme.
L’histoire de Juveniles a été très vite. D’abord projet entre trois copains, devenu duo, puis re-trio (en fait, on ne sait plus trop) tout s’enchaine à une vitesse folle pour le groupe [retrouvez d’ailleurs notre interview du groupe en juin 2011 ici] qui signe une première sortie en 2011 chez Kitsuné intitulée We Are Young, alors que cela fait seulement quelques mois que le groupe s’est formé. S’ajoute à ça un passage aux Transmusicales de Rennes (aka : le tremplin national pour n’importe quelle formation montante), un titre dans la compilation Kitsuné Parisien II, et voilà les Rennais (qui n’ont toujours pas oublié leur ville, la soirée de lancement de l’album s’étant déroulée à l’Ubu) en haut de l’affiche, en dix fois plus gros que n’importe qui leur nom s’étalait (mais là, on s’égare un peu)… Bref, leur premier album a vu le jour le 10 Juin de cette année, précédé des deux singles Strangers et Fantasy.
S’appeler Juveniles, et ouvrir un album par un titre « We Are Young », autant le dire tout de suite : les Juveniles assument haut et fort leur côté adulescent. Et pourtant, c’est plutôt 30 ans de cold-wave et de new-wave qui coulent dans les veines de ces Rennais, qui signent avec cet album un onze titres qui aurait très bien pu être pondu par un New Order ou un Joy Division des années 2010. À l’image d’un Lescop pour le côté cold-wave, le besoin de se tailler les avant-bras en moins, ils nous livrent une électro-pop colorée, finalement d’une chaleur surprenante et enivrante, un album bourré de tubes en puissance. Rajoutez à tout ça une production aux petits oignons signée Yuksek (rien que ça), et vous avez la recette gagnante. Une date de sortie en cette approche de l’été qui convient très bien.
L’album s’ouvre avec le low-tempo single We Are Young, très synth-pop, soutenu par la voix très cold et furieusement mélodique de Jean-Sylvain. S’en suit le chaleureux Strangers, puis Logical à la ligne de guitare tout droit venue de The Cure, et le presque nu-disco / funk Fantasy. Viennent ensuite les ballades cold-wave Summer Nights et Washed Away. L’album se continue sur le superbe All I Ever Wanted Was Your Love, la chanson d’amour Elisa, la ballade Through the Night et l’instrumentale Adriatique, avant de conclure sur Void (In & Out of the). Deux remixes terminent l’album, un du titre Through the Night par le producteur de l’album Yuksek , qui en fait une véritable bombe à retardement électronique, un de Jupiter, du titre Strangers. Sur internet traine également un dernier remix de Cautfields Beats, ce dernier faisant du titre Fantasy une belle version techno, et sur iTunes on peut également trouver le très anglais titre Weekend at Mine.
Comme le dit l’énervante pub sur Spotify, « les années 80 c’est bien, mais seulement en musique » . Avec cet album, Juveniles le prouvent bel et bien.
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