La ministre de l’enseignement supérieur a rencontré les syndicats étudiants ce mercredi. Il en ressort une hausse des moyens dans l’université et des garanties, mais pas d’abrogation de la loi d’autonomie. Une annonce qui satisfait l’UNEF mais pas la coordination étudiante, qui demande toujours l’abrogation de la loi LRU.
Après plusieurs semaines de tensions, la rencontre entre Valérie Pécresse, la ministre de l’Enseignement supérieur, et les syndicats étudiants visait à calmer le jeu. Plusieurs dizaines d’universités sont toujours perturbées et certaines bloquées. La coordination nationale des étudiants réclame toujours l’abrogation de la loi sur l’autonomie des universités. Elle était réunie le week-end dernier en congrès à Lille, où s’est opéré un tournant. Les représentants de l’UNEF ont quitté la réunion en claquant la porte, ce qui révèle d’un clash au sein du mouvement étudiant.
Le syndicat majoritaire des étudiants s’est montré satisfait des avancés lors de la réunion avec la ministre. Elle a en effet, confirmé l’augmentation de 15 milliards d’euros en 5 ans, du budget de l’enseignement supérieur. Pour éviter la concurrence, il sera mis en place un cadrage national des diplômes et des modalités de contrôle des connaissances. Enfin Valérie Pécresse s’est engagée à ce que l’orientation active n’entraîne pas de sélection à l’entrée de l’université. Ces mesures viennent s’ajouter aux 11 millions d’euros supplémentaires pour le logement étudiant, ainsi qu’aux 5 millions d’euros supplémentaires destinés aux IUT.
Malgré tout, les syndicats d’extrême gauche comme Sud, ne se montrent pas satisfaits. Ils rappellent qu’aucun représentant des étudiants mobilisés n’a été invité hier par la ministre
. Ils continuent de réclamer l’abrogation de la Loi sur l’autonomie des Universités, et appellent à manifester de nouveau mardi prochain.