Alertant sans relâche sur les conditions d’incarcération, Dominique Simonnot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, dénonçait en septembre dernier « la totale indignité » des conditions d’accueil des gardé·e·s à vue en France. Il y a quelques mois à peine, le quotidien Ouest-France pointait à son tour l’état déplorable des cellules de garde à vue du commissariat de Brest. Mais celui de Rennes est-il meilleur élève ? Ben… pas vraiment.
En effet, un relevé, disponible dans le marché de maitrise d’œuvre (MOA) no 22-72566, a mis en exergue des non-conformités, et autres dysfonctionnements :
- Pas de WC dans certaines cellules de GAV ;
- Pas de lave-mains dans les cellules ;
- Seules 5 cellules sont équipées de sanitaires mais non utilisées pour GAV ;
- Surfaces de cellules inférieures à 4 m² ;
- Murs amiantés selon un rapport de repérage (2018) ;
- Un chauffage au sol qui ne fonctionne plus et qui n’est pas réparable ;
- Une ventilation à revoir ;
- Des sols et murs vétustes.
Dans son rapport, Dominique Simonnot accusait le ministère de l’Intérieur d’une « absence manifeste de volonté d’évolution, que les seules considérations budgétaires ne sauraient justifier. ». Celui-ci lui avait répondu alors qu’ « un plan d’amélioration des locaux de garde à vue, s’élevant à près de 14,8 millions d’euros, était en cours jusqu’en 2024. »
Localement, il semble que cet appel soit entendu, mieux vaut tard que jamais : l’estimation prévisionnelle des travaux de réhabilitation de la zone de sureté GAV (impliquant le transfert de la cafétéria, NDLR) avoisinerait les 700 000 € HT.