D’obédience blues et rock, la musique de Wonderboy transpire les influences d’outre-atlantique. D’abord aventure solo, le projet, s’il reste celui d’un seul homme, s’étoffe progressivement avec la présence de nouveaux musiciens qui permettent aux morceaux d’être arrangés différemment. Déjà fixés une première fois sur l’album Going nowhere fast, les titres développés par Wonderboy connaissent une lente évolution, notamment sur scène avec l’arrivée d’un batteur et d’un bassiste. Une guitare électrique, donc, parfois jouée avec un bottleneck, qui sonne entre blues et rock, une batterie sobre et relativement martiale et une basse galopante jouée avec talent sont à la base de la musique de Wonderboy. C’est avant tout l’énergie rock et l’aridité blues qui sont recherchées. Vous pourrez vous en rendre compte par vous-mêmes au Ty Anna ce samedi 18 juin dans le cadre de Bars’n Rennes. Interview.
Alter1fo : Comment en êtes-vous arrivé à ce projet ? Avez-vous joué dans d’autres groupes avant ? Quelle est la genèse de Wonderboy ?
Wonderboy : Après avoir découvert l’écriture de chansons à l’âge de 20 ans au sein d’un groupe rock en Bretagne formé par des potes (Hazy soul) je suis parti en 2005 vivre à Paris. J’ai dû me réinventer, seul avec peu de matériel. J’ai écrit de nouvelles chansons de manière plus spontanée, dans un style plus proche des musiques que j’ai toujours écoutées, le rock sixties et le blues.
A partir de 2008 je me suis produit dans les bars parisiens sous le nom de Wonderboy avec guitare, harmonica et une boîte à rythme vintage.
Wonderboy, c’est à cause du jeu vidéo ou de Tenacious D. ?
Le jeu vidéo !
Vous avez déjà enregistré un premier album l’année dernière, Going nowhere fast. Pouvez-vous nous en parler ? Quelles étaient vos envies avec ce disque ?
Après avoir enregistré entre 2007 et 2009 des démos de manière très spontanée, des chansons écrites très rapidement, des guitares enregistrées en une prise, volontairement approximatives, sur cd emballés dans du papier craft, comme de la musique jetable, je voulais sortir tout ce que j’avais dans la tête à l’époque (été 2010) tout en faisant un album homogène tout de même… Un album que l’on pourrait réécouter sans se lasser. Je l’ai de nouveau enregistré seul dans ma chambre avec les quelques instruments que je maîtrise mais en prenant un peu plus le temps (2 mois). C’est un projet individuel minimaliste mais qui sonne comme le travail d’un groupe je pense.
Quand on vous écoute, on entend plutôt des références d’outre-atlantique (blues, folk, rock…). Est-ce que vous êtes d’accord ? Comment qualifieriez-vous votre musique de votre côté ? Quelles sont les influences que vous revendiqueriez ? Beck ?
Le but était de sonner comme la musique américaine authentique que j’écoute : de Muddy Waters à Beck en effet. C’est pour moi du rock. Le rock est la musique la plus libre de toutes. Aucune barrière possible en 60 ans d’existence. C’est pour ça que chaque morceau de mon album a son univers. Je suis influencé par Alan Vega, les Black Keys, Cat Power, Captain Beefheart, Brian Jonestown Massacre, Spacemen 3…
(…)
Sur la scène, vous allez jouer seul avec une boîte à rythmes, ou bien avez-vous choisi de présenter vos morceaux selon une autre formule ?
En ce moment, j’ai envie d’apporter un peu d’épaisseur à mes concerts. Et puis des fois on s’ennuie quand on se déplace tout seul en dates… Attendre dans les loges que les autres groupes fassent leur balance… C’est chiant tout ça.
Sur la scène rennaise, comment vous situez vous ? Êtes vous en contact avec d’autres groupes ou artistes rennais ? Desquels vous sentez vous proches ?
Je ne me sens proche d’aucun groupe rennais musicalement. Je tiens la basse dans les Wankin Noodles depuis peu. Un groupe dans lequel je peux me concentrer sur un instrument, une énergie, une dynamique. Une autre façon de faire de la musique aussi, et une autre façon de composer.
Après ce concert quels sont vos projets, vos actualités ?
(…) On sera au Oan’s pub pour la fête de la musique.
On aimerait bien enregistrer quelques uns de mes nouveaux titres en groupe cette fois, pour faire un EP peut-être. Trouver un label ou un tourneur serait vraiment cool. Je veux que Wonderboy soit un truc à plusieurs facettes. Je jouerai toujours seul c’est évident mais j’ai envie d’arranger mes chansons de manière différente et avec des potes des fois, ça fait du bien.
Merci !!
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Bars’ n Rennes présente Wonderboy au Ty Anna le samedi 18 juin à 21h (avec Davalone). Entrée gratuite.
Myspace de Wonderboy : http://www.myspace.com/wonderboyseb
Pour en savoir plus : http://www.barsinrennes.com/