A l’origine d’After The Bees, la chanteuse-guitariste Alexandra Guillot a depuis été rejoint par Baptiste (basse), Cécile (Harpe) et Samuel (batterie et percussions). Le projet est véritablement devenu un projet de groupe, avec l’intervention conjointe des 4 musiciens sur les compositions originales d’Alexandra. Les vainqueurs (pour leur premier concert ensemble !) du Tremplin de Nantes venaient présenter leurs délicates mélodies en ouverture de ce samedi 20 juillet. Première impression : le style musical a forcément évolué lui aussi, passant d’une folk intimiste à un folk-rock plus étoffé, avec notamment le passage de la guitare folk à la guitare électrique. Le trio guitare-basse-batterie sonne clairement plus rock que sur les enregistrements, auquel se marient avec beaucoup de réussite les sonorités délicates de la harpe. On a été surpris par l’aisance scénique de ce groupe tout récent, qui a déjà réussi à trouver une sonorité très personnelle. Un joli projet musical à suivre de très près. Rencontre avec le quatuor de musiciens d’After The Bees, quelques minutes après leur concert.
Alter1fo : Si vous deviez présenter After The Bees en 2,3 mots, que diriez vous ?
Baptiste : de l’amour,
Alexandra : du folk,
Baptiste : et de la douceur,
Alexandra: oui beaucoup de douceur.
Plutôt que de vous poser la question de vos influences, si vous deviez citer chacun un album sans lequel vous ne pourriez pas vivre ?
Alexandra : Harvest de Neil Young
Samuel : Ok Computer de Radiohead
Cécile : j’ai le même !
Baptiste : Evil Empire de Rage Against The Machine
Alexandra : on vient d’horizons très différents tous les 4 ! (rires)
Comment vous en êtes arrivés à ce projet ? Au départ Alexandra, ce sont tes compositions ?
Alexandra : oui ce sont mes compositions et les membres du groupe sont arrivés au fur et à mesure. J’ai du commencer à écrire ces chansons il y a deux ans et demi. Avec Baptiste (bassiste) ça fait deux ans que l’on joue ensemble, Cécile (harpe) nous a rejoint en septembre dernier et Sam (batterie) en février.
Il y avait une couleur assez folk au départ, mais après votre concert, on trouve que ça a un côté beaucoup plus rock. Est ce que ce sont des arrangements spécifiques au live ou est ce un envie de le faire sur les nouveaux enregistrements ?
Alexandra : C’est ce que l’on est aujourd’hui. A l’origine, l’enregistrement réalisé est une démo qui date de l’année dernière : on a retravaillé les choses pour que la harpe apparaisse sur cet enregistrement. Par exemple, ce n’est pas Sam qui joue sur l’enregistrement : l’enregistrement ne nous représente pas forcément aujourd’hui. Récemment, on a fait le choix de passer à la guitare électrique : je jouais avant sur une guitare folk, le côté folk était beaucoup plus présent mais ça se mélangeait trop avec les fréquences de la harpe.
Je suppose que vous avez envie d’enregistrer vos évolutions ?
Alexandra : oui une grosse envie !
Baptiste : c’est en projet.
Pour une sortie d’ep par exemple ?
Alexandra : oui, ou un album, on va réfléchir très sérieusement à la chose. Ce concert aux Jeunes Charrues était très important, et on a beaucoup travaillé en amont. On a envie mais sous quelle forme, avec qui et avec quel financement, c’est encore flou.
Des envies peut-être d’autres instruments ?
Cécile : Un orchestre à cordes !
Alexandra : oui, un orchestre symphonique, ce serait bien (rires). En se projetant sur un enregistrement, je pense qu’un peu de claviers pourrait être intéressant : on a la chance d’avoir un batteur qui joue aussi du clavier. Des cordes, des cuivres, pourquoi pas ? Je pense que l’on fera appel à des guests si on a la possibilité de le faire.
Comment vous avez ressenti l’accueil du public ? C’était quand même assez chaleureux !
Baptiste : Excellent !
Cécile : Je ne m’y attendais pas du tout : on a joué assez tôt dans l’après-midi, sous la chaleur, or les gens n’arrivent pas forcément à cette heure là. Pendant le set, il y a eu un moment on était tous ensemble avec le public : ça nous a donné une pêche incroyable !
Alexandra : j’ai vécu un moment inoubliable !
Il y a des concerts que vous avez vu aux Vieilles Charrues ou que vous avez envie de voir ?
Alexandra : On a vu Rammstein jeudi soir, rien à voir avec ce que l’on fait ou ce que l’on peut écouter : on savait tous que c’était quelque chose à voir et vraiment c’était un show de fou ! On a vu un groupe qui s’appelle Half Moon Run, très beau, avec une superbe énergie. Et évidemment Neil Young : sur Nantes, un gars nous a dit : « Dieu joue à Carhaix, donc il faut aller à Carhaix » (rires). Et puis Asaf Avidan j’ai bien envie de revoir Asaf Avidan : on avait fait sa première partie l’année dernière et je m’étais pris une belle claque.
Vous avez des soutiens sur la région Nantaise ?
Baptiste : On fait parti d’un dispositif qui s’appelle le SAS (ndlr : Suivi Accompagnement Scène ou Studio), une association entre le VIP de Saint Nazaire et Musique et Danse en Loire Atlantique. Ils nous proposent de faire des résidences scéniques pour travailler notre set et nos morceaux : un accompagnement qui n’est vraiment pas négligeable, et qui nous a permis de nous préparer pour les Vieilles Charrues. Et puis on répète à Trampo aussi.
Pour finir, vous avez des dates à venir dans les mois qui viennent ?
Alexandra : Le 25 octobre à Nantes, dans le cadre de l’Eté Indien à la Déferlante. On va aussi faire le festival Bar-bars sur Nantes. Puis la majorité des dates début 2014 : en janvier, le festival Région en scène à Guérande, et une première partie de Piers Fascini, que j’aime beaucoup.
Merci beaucoup !
Merci à vous !
Un grand merci à Alexandra, Samuel, Baptiste et Cécile pour nous avoir permis de réaliser cette interview !
Site des Jeunes Charrues / Vieilles Charrues
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Et les photos des Jeunes Charrues du Samedi 20 juillet (avec After The Bees) :
Photos : Solène