Grand Soufflet 2013 : Mexican Institute of Sound en interview

Une création électrisée pour démarrer… La soirée d’ouverture va frapper un grand coup ! Notamment avec la création 2013 du Grand Soufflet : Mexican Institute of Sound & Robert Santiago. Une soirée aux sons de l’électro engagé et enragé  orné de percussions latines avec Camilo Lara aux manettes.

Le voici en interview :

Interview avec Camilo Lara de Mexican Institute of Sound pour le Grand Soufflet 2013

– Alter1fo: tu es passé il y a deux ans à Rennes pour les Trans, tu t’en souviens ?
Camilo Lara : Oui, je me souviens bien, parce que c’était un concert important. J’avais pas mal entendu parler des TransMusicales, par les musiciens, les amis…Ils nous ont invités avec une année d’avance… On a pensé une année entière aux TransMusicales ! Le show a été mémorable, je me rappelle d’un truc bien, un truc punk, rigolo…Le truc dommage, c’est qu’on est reparti juste après. On n’a pas vu Rennes.

– Comment a évolué le projet, après ?
D’abord…heu… Qu’est-ce que j’ai fait dernièrement ?…Ces derniers temps, je travaillais sur la musique du bicentenaire de la révolution mexicaine. C’était une pièce inspirée de la constitution mexicaine, jouée par 5000 personnes en direct, « Suave Patria ». Un gros projet, un happening, pour lequel j’ai sorti un disque. Peu après, j’ai travaillé sur mon nouveau disque, « Politico ». C’est mon dernier disque, dans la lignée du projet « Suave Patria », avec un contenu vraiment plus…social. Et puis des lettres d’amour pour le Mexique. Une déclaration de concepts liés à ce que je pense du Mexique.

 

– C’est ce qui t’a valu ta nomination comme « personnalité hispanophone la plus influente » ?
…Dans « el Pais »? Oui, ça m’a surpris, ça m’a fait plaisir… Je ne sais pas si j’influence quelqu’un, mais bon… Je ne sais pas. Peut-être que c’était un moment important au Mexique, parce que on avait une société unie…pour pouvoir décider. Malheureusement, ce n’est pas passé, et les choses continuent un peu de la même manière dans mon pays. Mais c’était un moment. Et c’était un disque qu’il fallait que je fasse. Et bon, j’ai continué de travailler, de beaucoup jouer, partout, autour du monde. Et là je viens de faire la musique de « Grand Theft Auto » qui est sortie la semaine dernière. Maintenant, la tournée!

– Comment ça se passe, avec Robert Santiago, pour le concert de jeudi ? Vous vous connaissiez ?
Non, mais on a chacun de l’expérience en cumbia, en accordéon. Et c’est un type génial, un grand connaisseur de l’accordéon, un grand collectionneur de musique. On a échangé beaucoup de mails, beaucoup de musique, pour être préparés, et l’idée c’est que… On prend des éléments de cette musique, parfois avec des composantes électroniques… Beaucoup d’accordéon qu’on entend, c’est moi qui le joue au synthétiseur, ou avec des samples… Mais l’élément « live » leur ajoute énormément.

– Tu continues à faire tes compilations de fin d’année, au Mexique ?
J’ai arrêté il y a deux ans, parce que j’avais beaucoup de travail, mais… Il faut que je continue… Elles sont devenus des classiques! Une fois, j’étais à Paris chez quelqu’un que je ne connaissais pas : il avait ma compilation, copiée de quelqu’un qui l’avait copiée de quelqu’un qui… Ça valait la peine. C’est comme ça que tu commences! Je mettais des morceaux qui me plaisaient et des morceaux que j’avais faits.

– Justement, c’est quoi tes cinq morceaux ou groupes influents, maintenant, à l’instant ?
…Peut-être que ceux qui m’influencent le plus, le groupe le plus complet pour moi, c’est les CLASH. Ils ont cette rage qui manque aux autres. C’étaient les derniers punks dans le sens strict et puriste du mot. Ils étaient dub, reggae…Et en plus, ils démontrent qu’on peut faire de la musique politique, pour danser, en même temps. Ensuite je citerais ANICETO MOLINA Y LOS HABANEROS, un groupe de cumbia colombien fantastique… Ils ont inventé une nouvelle manière de jouer la cumbia, ils l’ont revitalisée… Un truc incroyable, un son propre. Le troisième groupe, ce serait DE LA SOUL, celui avec lequel j’ai grandi, qui m’a influencé dans la manière de parler, de décrire les choses… Et avec eux, j’ai appris que…ce n’est pas un péché, de sampler! Le faire bien, c’est un art, comme le graffiti ou d’autres choses. Le quatrième, je crois que c’est JEAN-JACQUES PERREY; ce qui me plaît chez lui, c’est le fait de générer une musique électronique en assemblant des petits morceaux, quelque chose d’assez proche de mon processus à moi. Enfin le dernier, je sais pas… Je vais dire le VELVET UNDERGROUND, que j’ai toujours aimé…

– C’est bien varié !
C’est pour ça que je fais de la musique un peu schizophrène! J’aime le rapport du Velvet à la musique. Tu ne sais pas si c’est une œuvre d’art ou une chanson. Chaque disque avait un truc incroyable.

-Interview par Lionel-
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Retrouvez Mexican Institute of Sound au Grand Soufflet :
Mercredi 9 octobre à 19h30 (durée 30 min) : La MJC Bréquigny vous invite à une répétition publique de Mexican Institute of Sound et Robert Santiago
Jeudi 10 octobre à 20h30 (Chapiteau du Grand Soufflet – Rennes) – 9 euros / 5 euros – Soirée d’ouverture du Festival

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