Bars en Trans : retour sur et interview de Golden Age of Yatching

Samedi soir, la Place a accueilli le groupe Golden Age of Yachting composé exclusivement de mâles : Hugo, Jérôme, Nicolas, Guillaume, et encore Jérôme. On les a rencontrés avant le concert, assez détendus. On les a appréciés pendant le concert, chauds comme la braise (tout comme les jeunes filles qui sautillaient devant). Enfin, on les a vus après le concert, contents mais intransigeants envers eux même (pensant « on aurait pu faire mieux »). En tous les cas, nous sommes conquis. Déjà parce qu’ils sont sympathiques. Ensuite parce qu’on a passé un très bon moment.

Rencontre avec Hugo, le chanteur du groupe Golden Age Yachting :

Alter1fo : Comment s’est formé le groupe Golden Age of Yachting ?

Hugo de Golden Age of Yatching : J’avais un groupe avec des amis, ça s’appelait Charmed mais on n’a fait que trois chansons… Je connais assez bien Benjamin Salem qui travaille pour une boite de prod’, dans les musiques de pub. Il cherchait un chanteur pour une publicité et m’a poussé à faire ce projet. J’ai rencontré des musiciens, on a travaillé ensemble, des potes. Le groupe s’appelait 21YO mais on a dû changer de nom. Celui là me plaisait bien mais pas à tout le monde, ça ne marchait pas et on s’est appelé les Golden Age of Yachting.

La chanson « She’s got to be back home » est donc la première chanson du groupe. D’habitude, la pub c’est le « gros truc » qui vient après et qui fait le plus de bruit. Nous on a commencé par là, ça a été le point de départ de tout mais on fera d’autres pubs à l’avenir…

Avant de monter ce groupe, tu es parti à New York un an. D’après ta bio ça a été une expérience très forte pour toi, tu peux nous en dire un peu plus ?

Je suis allé à New York par amour, pour une femme. Je travaillais énormément comme régisseur sur les plateaux cinéma. J’ai fait plein de rencontres, avec Sam Rosen notamment. C’était fou, une ouverture à plus de musiques. Moi j’écoutais deux ou trois choses mais mes amis écoutaient tous beaucoup de styles différents. Cette période a été synonyme de fort développement intellectuel et pas seulement musical. Tout le monde avait des idées progressistes sur tout, on ne voyait pas les sexes de la même manière par exemple, les garçons comme des garçons et les filles comme des filles, ça allait au-delà.

On a tendance à comparer ta musique au groupe Vampire Weekend. Quand on connait ton histoire avec la scène new-yorkaise on comprend un peu mieux pourquoi, mais comment tu perçois cette comparaison ?

J’aime beaucoup ce que fait Vampire Weekend, mais je n’ai pas l’impression qu’on soit sur la même recherche. Bien sûr on a toujours besoin d’un référent pour qualifier une musique, surtout pour les journalistes. Mais je pense que Vampire Weekend a un son beaucoup plus exotique, alors que je suis plus du mouvement world music, comme Peter Gabriel. Je pense avoir plus une influence « World » que « Musique du monde ». Ça fait bizarre, mais je pense que ça va évoluer et que les gens font se faire leur propre opinion sur notre musique.

Quels sont les projets du groupe ?

Et bien, de plus en plus de personnes nous demandent un support, alors on va sortir un EP digital en janvier 2012. Sinon, on travaille toujours sur l’album.

Comment s’est fait ta programmation aux Bars en Trans ? Tu as regardé un peu ce qui passait dans les autres bars ?

… (Regarde le plafond)…
Non pour tout t’avouer je n’ai pas bien regardé la programmation, mais je vais voir Hyphen Hyphen qui passe après nous à la Place! En ce qui concerne notre groupe, je ne sais pas très bien comment on en est arrivé là, il faut voir avec la machine « tourneur ». Je connais bien les Brigitte qui sont venues ici l’an dernier et elles m’ont parlé de la très bonne ambiance qu’il y avait.

Jouer dans un bar, ça change. Notre avant-dernier concert c’était assez énorme, en première partie de Brigitte à l’Olympia. C’est bizarre de repasser dans un bar, c’est beaucoup plus personnel, on peut regarder le public dans les yeux. C’est troublant et effrayant. A l’Olympia, tu as un public, une masse compacte. Dans un bar, tu as plusieurs publics : ceux qui s’ennuient au comptoir, ceux qui dansent, ceux qui découvrent… C’est éclectique, et puis à la Place les conditions de scène sont bonnes.

Tu penses repartir aux États-Unis ?

Ça va dépendre d’avec qui on va signer pour faire une tournée aux États-Unis. On a déjà fait la moitié Nord de la France mais on a envie d’aller partout, en Chine, en Asie en général, et rencontrer des publics différents.

Tu peux nous parler de tes textes ?

Mon style d’écriture s’inspire des textes de Bruce Sprinsteen. J’aime parler de l’héroïsme ordinaire, parler des personnes qui vont chercher leurs enfants à l’école. La vie ordinaire n’a rien d’ennuyeux, aller au travail et élever ses enfants, c’est génial et héroïque.

Et toi, tu penses avoir une vie ordinaire ?

En tous les cas, je vis ma vie de manière ordinaire. Je vis avec des vrais gens, je ne suis pas un de ces mecs parisiens branchés.

Et dans ta vie ordinaire, tu lis quoi ? Tu écoutes quoi ?

Je lis… les livres de mon frère, la presse. Je ne suis pas très roman. Sinon j’écoute Peter Gabriel, Kate Bush. J’aime bien Prefab Sprout aussi, un groupe des années 80 très riche en arrangements et en mélodies de voix, même si ça peut paraître ringard pour certains.

Merci à Hugo et à toute l’équipe de Golden Age of Yachting !


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