Dans le cadre d’Urbaines, l’Antipode MJC propose un immense skatepark à l’intérieur de ses locaux. Trop petit, l’Antipode, pensez-vous ? Pas d’inquiétude, ce skatepark est destiné au fingerskate, un mini skateboard qu’on manie simplement avec les doigts.

Quand on rentre dans le hall de la MJC, de grandes banderoles rouges et blanches de signalisation de travaux entourent une zone avec une grande installation temporaire. Un fingerskate park, composé d’éléments manufacturés, mais surtout de rampes ou tremplins fabriqués « à la main » a été disposé et est laissé en libre accès à tous ceux qui le souhaitent.

Deux animateurs sont là pour nous expliquer ce qu’est le fingerskate et nous montrer comment le pratiquer sur le park devant nous. Leur démonstration est sans appel. Les mini-skates semblent coller à leurs doigts. Pourtant il n’en est rien, puisque voilà la planche qui fait des vrilles dans les airs avant de retomber sur ses roulettes. On doit l’avouer, on n’y a vu que du feu.

On profite donc de la présence de ces deux animateurs pour en savoir davantage sur cette nouvelle pratique urbaine. L’un vient d’Alençon ; celui avec lequel nous nous entretenons, d’Angers. Ce sont des passionnés qui n’hésitent pas à sauter dans un train pour pratiquer ou initier les plus-ou-moins néophytes à la pratique du fingerskate. L’animateur nous explique que le mouvement a d’abord étendu ses racines en Allemagne et qu’il est progressivement en train de se développer en France.

Il nous raconte que les fingerskaters français se retrouvent tous sur un forum en ligne (voir le lien ci-dessous) pour se donner des infos, échanger des astuces et prévoir des rassemblements. Des compétitions sont mêmes organisées. Les plus importantes en Europe ont lieu en Allemagne et en Espagne. Pour se tenir au courant, nous explique-t-il, les skaters utilisent internet. Les pratiquants sont en effet encore peu nombreux dans cette nouvelle discipline et sont surtout dispersés sur tout le territoire. Il est donc plus facile de communiquer avec internet et de former une véritable communauté grâce à ce média. Il ajoute qu’il n’est pas rare que tous se donnent rendez-vous sur un spot confidentiel pour pratiquer ensemble leur discipline.

Étant donné la jeunesse de cette nouvelle pratique urbaine, on s’interroge sur les moyens d’acheter le matériel pour pratiquer. Là encore, explique-t-il, ça passe par des sites web. Il nous raconte que les planches sont souvent réalisées comme de « vrais » skates, avec des graffs sur la partie inférieure conçus pour s’effacer et se patiner avec la pratique. La planche en elle-même est faite en bois et les roulements à bille ont eux aussi progressivement fait leur apparition. Ce qui lui plait, nous explique-t-il, c’est que comme dans d’autres sports dits « extrêmes » (Bmx, skate, surf, ski-cross…etc.), la mentalité est proche d’une certaine éthique favorable au respect de l’environnement. D’ailleurs, les fingerskaters sont souvent des skaters traditionnels, remarque-t-il. On fait du fingerskate quand il pleut, ou bien quand on travaille en phoning, ou en cours, ajoute-t-il en riant…

Derrière lui, trois jeunes garçons s’entrainent consciencieusement. Ils font rouler leur fingerboard et tentent de réaliser certaines figures inlassablement. Les noms des figures sont les mêmes que celles du skate classique nous explique-t-on. Un mini-skate roule, s’élève légèrement, glisse sur une rambarde d’escalier avant de retomber plus loin sur ses roues. Il n’a pas décollé des doigts de l’adolescent devant nous. A côté, une petite planche roule, fait quelques tours sur elle-même et retombe une nouvelle fois sur ses roues. On ne pensait pas être aussi captivé par deux doigts et une petite planche. Cette version du skate est elle aussi spectaculaire. Alors si vous souhaitez vous en rendre compte par vous-mêmes ou si vous avez envie d’essayer, rendez-vous à l’Antipode. Pas besoin d’amener vos planches, plusieurs fingerskates sont à disposition.

Photos : Caro

Retrouvez tous nos articles sur Urbaines.

________________________________

Le fingerskate park est accessible à tous dans le hall de l’Antipode MJC dans le cadre d’Urbaines, de 10h à 18h00.

Antipode MJC, 2 rue André Trasbot, Rennes.

Pour en savoir plus : le site de l’Antipode/Urbaines : http://www.antipode-mjc.com/musiques-actuelles/urbaines/

Quelques adresses si vous voulez vous mettre au Fingerskate :

Forum des pratiquants français du fingerskate pour en savoir plus : http://www.lefingerboard.fr/forum/index.php

Shop en ligne : http://www.spinal.fr/index.php