Olivier Perez aka Garciaphone est l’autre nouveauté du label avec Dempster Highway. Batteur de formation pour plusieurs groupes, il a commencer à composer il y a quelques années à la guitare, pour sortir un premier EP autoproduit, Everyone Goes Home in October. Ce premier essai remarqué lui a donné l’envie de poursuivre l’aventure : le résultat, c’est Divisadora, magnifique EP de 6 titres sorti il y a quelques jours sur l’inévitable label clermontois.
Certes les compositions sont élaborés à la guitare sèche, mais le tout sonne résolument pop, avec quelques passages plus rock. Les quelques teintes folk sont réhaussées par une voix douce et addictive, couplée avec un sens certain de la mélodie. Et dans la catégorie « mélodie tubesque », Tornadoes fera clairement partie de notre top de l’année (The Notwist n’est pas loin du tout…).
On a découvert le jeune homme pour la première fois hier soir lors du concert de Kütu Folk Records, The Band, et le titre joué pour l’occasion, Silt, nous a montré toute l’étendue de la palette musicale de ce musicien. Il y a de fortes chances que ce Divisadora de Garciaphone suscite pas mal d’enthousiasme dans les semaines qui viennent.
Après Garciaphone, c’est le tour d’Evening Hymns. Venu de Toronto, Evening Hymns est le projet solo de Jonas Bonnetta. Auteur d’un premier album sous son propre nom, c’est sous le pseudonyme d’Evening Hymns qu’il sort son second opus, aidé par 18 copains musiciens. Paru à la fin 2009 au Canada, l’album est édité en France par Kütu Folk Records, en septembre 2010. L’album nous avait laissé une impression favorable, à la faveur d’arrangements léchés, et la présence de quelques cuivres, cordes et choeurs. On avait alors découvert Jonas accompagné par Sylvie Smith à la basse et à la voix lors d’un concert mémorable à la Bascule quelques jours après la sortie de l’album.
Nouvelle claque musicale (une spécialité du label Kütu Folk…) : D’abord parce que Sylvie, à la basse, a une voix qui ne passe pas inaperçue. Contrepoint parfait dans les graves de celle de Jonas, la voix de la jeune femme sublime les morceaux. Et puis celle de Jonas vous cueille, tout aussi chaude et intense. Une pédale de boucles, dont il se sert de temps en temps, notamment sur des choeurs habités avec lui-même pour finir certains de ses morceaux. De la reverb’, un clavier-sample, parfois pour quelques boucles rythmiques, parfois pour des accords plus ambient, des bruits d’orages et puis sa fender jazzmaster, de temps en temps avec un peu de disto, souvent seulement avec un peu d’écho.
Leurs mélodies sont devenues de plus en plus indispensables à nos oreilles. Et le fait de voir le duo ouvrir le concert de Kütu Folk, The Band mercredi soir avec le somptueux Dead Deer, nous a rendu encore plus impatients. Impatients de réécouter les bijoux de leur premier album, de découvrir les nouvelles compositions annonçant le prochain album. Impatients de les revoir, tout simplement…
Pour finir en beauté ce vendredi soir, un concert de Kütu Folk Records, The Band. Nous avons découvert le projet hier soir lors de la soirée inaugurale, et quel projet, on ne s’en est toujours pas remis… (les premières photos ici !).
Vous avez jusqu’à dimanche soir pour découvrir ce qui restera comme l’un des moments forts de ces Trans Musicales !
L’Aire Libre, 2 place Jules-Vallès, à St Jacques de la Lande, 20h-23h.
Prix : 10 euros (tarif réduit), 15 euros (plein tarif).