En cette période de récession mondiale et de soldes combinée, j’ai trouvé le remède à la crise : la solution.
C’était trop simple pour que nos dirigeants y pensent. Ils n’ont qu’à faire comme moi écouter la radio, lire les journaux mais pas la télé. Depuis environ une demi décennie, il est possible d’acheter des solutions. Dans tous les domaines de l’économie, les entreprises se sont mises à vendre des solutions, informatiques, retraites, épargne, téléphonie, etc. Le marché de la solution est gigantesque, peut-être même plus important que celui des problèmes.
Profitons des soldes pour stocker. On ne sait jamais, il vaut mieux avoir une solution sous le coude en cas de problèmes.
Le champ lexical du management n’a pas peur du ridicule car tous les établissements financiers qui pleurent actuellement des larmes de crocodiles nous vendaient des solutions d’épargne, de financement.
Je vous invite, non, je vous ordonne de lire le petit livre d’Eric Hazan « L.Q.R » qui analyse l’infiltration du vocabulaire économique dans notre quotidien. Pour terminer je paraphraserai Pierre Desproges qui disait à peu près ceci : « nous vivons dans une société qui règle les problèmes en appelant un chat, un chien »