Quand l’envie vous prend de partir, le plus dur, ce n’est pas de quitter la France, de quitter les amis mais bel et bien de se dire: la fin du séjour approche et je dois penser à partir, pour de bon. Mais quand c’est demain, c’est tout autre chose

Tout d’abord on ne le croit pas, ou on ne veut pas le croire.
Ensuite on se dit : «  mais si, tu pars, c’est bien demain », aïe… Le départ se fait sur le même rythme que  l’arrivée, les papiers et toujours ses papiers. C’est là que l’on se dit que l’on a vraiment des comptes à rendre, en plus de ceux à son banquier.
Bref autant le prendre sur le ton de l’humour. Argument très important et nécessaire d’être mis en avant: le fait d’être toujours ici peut-il prouver que je suis sur le point de partir ? vrai ou faux ? Je laisserai aux plus philosophes d’entre vous libre choix quant à l’expression et à l’interprétation.
Arrivé à l’appartement, et toujours pas décidé de se dire que le départ approche, un mail charmant de la compagnie d’avion, dixit: « Cher Mr […], n’oubliez pas que votre avion est demain… ». Leur « merci » de fin de mail me fait vraiment réaliser que ça y est, demain je pars, pour de bon. La preuve, le vol choisi est aller mais simple… et merde.
C’est sur cette note, sur ce tapas, que je quitte l’Espagne, Madrid. Mais quel est le plus important, rester dans un pays étranger sans partir ou revenir dans son pays pour espérer repartir ? Au delà des notions d’espérances et de croyances qui caractérisent chacun de nous, la tentation de repartir est belle et bien là.. surtout après avoir connu et apprécier tant de choses ici…
Je remercie donc Juan Carlos, actuel roi d’Espagne, de m’avoir accueilli dans son beau pays, sans oublier toutes les personnes, tous mes amis m’ayant supporté de près comme de loin pendant tout ce beau périple.
et puis c’est pas mal aussi la France, non ?