Cette première chronique de rentrée aura pour figure centrale, celle du traître. J’ai nommé évidemment Eric Besson, le collaborationniste de Sarkozy, le Brasillach de l’UMP mais sans la plume de ce dernier. Depuis maintenant huit mois, l’ex secrétaire national à l’économie du parti socialiste est ministre de l’identité nationale et de la désintégration des étrangers en situation irrégulière. Cet homme a la charge de briser des vies, des familles et d’assumer droit dans ses bottes. Invité de la nouvelle émission politique de France Inter « Les questions du mercredi » ce 2 septembre, il est interrogé sur le cas de Chama, petit garçon de 5 ans scolarisé en France dont le père a été interpellé et parqué en centre de rétention administrative. Après avoir évidemment précisé qu’il ne connaissait pas le dossier en détail, il a tout de même trouvé une solution « morale » à ce que les journalistes appellent un problème. Chama peut tout à fait rejoindre son père derrière les barbelés. Il en a le droit. Hé oui, ces damnés de la terre n’ont pas que des devoirs, ils ont également des droits. Formidable.

Il n’a peur de rien ce carriériste, ce machiavel de pacotille. Il est évident que dans pareil cas ce père de trois enfants aurait choisi cette option. Pour un noir de cinq ans, la meilleure école de la vie est sans conteste un séjour en centre de rétention. Cela forge la jeunesse et puis ça crée des liens. Il aurait ainsi la possibilité d’apprendre des langues exotiques mais pas le suédois désolé. Chama, mon bonhomme, ne pleure pas Tonton Besson est là. Je suis sûr qu’il t’accompagnera lui-même à Drancy lorsque Sarkozy trouvera opportun de rouvrir le camp.