56 boulevard Jacques-Cartier

Alors qu’avant-hier, on disait (presque) du bien d’Exporama (lire ici, ndlr), ce rendez-vous estival de l’art contemporain à Rennes, foutu pour foutu, on s’est dit qu’on n’allait pas s’arrêter en si bon chemin. Du coup, ce week-end, direction l’ancienne prison Jacques Cartier pour découvrir Seconde pot, un projet croisé de peinture murale et de création sonore, produit par l’association Teenage Kicks. La démarche est originale, en tout cas (bien que réhabiliter un lieu marqué par un passé carcéral aussi lourd ne peut se faire sans éveiller de nombreuses interrogations et questionnements, ndlr).

Deux artistes Germain Prévost alias Ipin (plasticien) et Marc-Antoine Granier (artiste sonore), aidé par Charlie Maqueda, ont organisé une collecte de peinture, en allant à la rencontre des habitant·es du quartier Sud-Gare et des personnes ayant un lien, de près ou de loin, avec l’ancienne maison d’arrêt Jacques Cartier pour recueillir leurs souvenirs. Chaque couleur, donnée ou choisie, devient alors un fragment de mémoire, intégré à une fresque murale XXL en mode patchwork-arc-en-ciel, peinte sur un pan de mur de la prison. Une « seconde peau »  collective et sensible d’où le jeu de mot. Des transats disposés dans la cour aident à profiter ensuite de la restitution sonore, où des voix, des témoignages, des sons viennent porter une écoute et un regard renouvelés sur le site.

Pour écouter, c’est ici  https://www.marcangranit.com/seconde-pot-rennes

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