La trêve des confiseurs est bel et bien terminée et tout indique que nos agendas vont très vite à nouveau déborder de propositions de concerts alléchantes. Premier exemple avec le retour aux affaires de l’indispensable association Kfuel le jeudi 28 janvier au Bar’Hic. Au programme, un redémarrage en beauté avec les rennais de DeeDee & The Maybes et les épatants londoniens de Sauna Youth. Une soirée qui mettra la pédale douce sur la saturation au profit d’un indie rock débridé, mélodique et diablement aguicheur.
L’association rennaise Kfuel peut se targuer de nous en avoir mis plein les oreilles en beauté tout au long de l’année 2015. De Throat à Françoiz Breut, de King Dude à Repo man, de l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp à L’Effondras, de Tomorrow is The Morrow à USA Nails, sans oublier une soirée d’anthologie à l’élabo avec Gerda, Xnoybis et Pord… et on en oublie, on peut dire que nous avons été plus que gâtés. Il y a donc quelque chose d’assez jubilatoire à entamer une nouvelle année avec cette belle bande d’inoxydables passionnés. Surtout que pour partir sur de bonnes bases, les lascars ont eu la chouette idée d’inviter un des combos anglais les plus excitants du moment.
Nous avons découvert les londoniens de Sauna Youth grâce à une des précieuses émissions Kérosène de l’été dernier sur Canal B. Nous sommes tombés instantanément sous le charme de leurs irrésistibles intonations cockney plaquées sur des compos incisives et irrésistibles. Depuis ce moment, leur épatante galette Distractions sortie en juin 2015, tourne en boucle sur nos platines et on ne se lasse pas de ces 13 perles d’indie rock poseur et goguenard. Cette collection impeccable de tubes art-punk nous évoque, sans rougir de la comparaison, les plus mélodiques des punks (The Undertones ou Buzzcocks), la concision retorse de Wire ou encore la morgue de The Fall. On a par la suite découvert que le quatuor s’est formé en 2009, qu’il a sorti un premier album Dreamlands en 2012 moins homogène mais qui s’ouvre sur un splendide morceau de 10 minutes. Nous sous sommes vite aperçu que le groupe est constitué d’une belle bande d’hyperactifs. Car en plus d’avoir une seconde formation (les tout aussi excellents et plus rugueux Monotony), les zigues participent également à une pelletée impressionnante de groupes. On trouve aussi dans le lot un éditeur de magazine d’art, un gestionnaire de projets communautaires, un éditeur de T-shirt… Bref, des gens bien occupés. mais qui trouvent, en outre, le temps de faire une tournée européenne. Pour notre plus grand bonheur, elle passe donc par chez nous et c’est peu dire que nous sommes impatients de reprendre avec eux à plein poumons leurs tubes joués à un volume déraisonnable dans une salle surchauffée.
Comme pour Megrim, on ne va se la jouer hypocrite. Difficile pour nous d’être un minimum objectifs sur DeeDee & The Maybes, le second groupe invité ce soir là. En effet, en plus de Didier Sérot (à la guitare et au chant) et de Ced Le Roux (à la batterie), c’est le camarade Franck Belloeil (dont les superbes photos ont agrémenté nos colonnes) qui y joue de la basse. Nous dirons tout de même que nous aimons beaucoup leur indie rock limpide nous évoquant Built To Spill et REM et que la précision mélodique de leurs compos risque d’en épater plus d’un.
Jeudi 28 janvier – Bar’Hic, place des Lices, Rennes – 21h – 6€
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Il fair de très belle photos, c’est vrai. Mais il joue très bien de la basse aussi. C’est comme ça.