[Route du Rock 2024] – La programmation au Fort, Face B

Comme toujours, les articles avant, après et pendant la Route du Rock sont écrits à trois mains par Yann, Mr B. et Isa

Les amatrices et amateurs de rock (au sens large) et d’embruns iodés ont une nouvelle fois rendez vous du 14 au 17 août prochains pour découvrir la collection été de la Route du Rock. Pour cette 32 édition, le plus malouin des festivals posera une nouvelle fois ses tongs (ou ses bottes) à la Nouvelle Vague à St Malo pour la soirée d’ouverture, tout comme sur les plages de l’Eventail et Bon Secours pour des après-midis musicaux en bord de mer, en plus des enceintes du Fort St Père qui accueilleront comme toujours les trois folles soirées de concerts. Avec une programmation variée et toujours un peu en décalage de celle des autres festivals estivaux, la Route du Rock continue de tracer son chemin contre vents et marées. Petite revue de ce que vous pourrez y découvrir au Fort St Père cette année (deuxième partie).

Newbies : première(s) fois à la Route du Rock

Pour certain.es, c’est en effet une première fois à la Route du Rock. Notamment Enola, Nation of Language, Kae Tempest, Backxwash, Fat dog, Debby Friday, Bar Italia, Deeper, Beach Fossils, Dame Area, Astral Bakers ou Jessica Winter. On a pris le temps de vous les présenter hier ici, [Route du Rock 2024] – La programmation au Fort, Face A. Alors pour cette face B, on va se concentrer sur les retours au Fort, qu’on espère gagnants, il va sans dire…

Retours Gagnants (?)

On ose croire que certain.es artistes se sont déjà suffisamment plu à la Route du Rock pour avoir envie d’y revenir. Parfois même très régulièrement. La programmation de cette année ne déroge par à la règle avec les retours pour la quatrième fois des Kills (2004, 2009, 2011) ou Blonde Redhead (2004, 2011, 2015), pour la troisième fois de Metz (2013 et 2014), Protomartyr (2014 et 2018), ou encore mais pour la deuxième fois de Slowdive (2014), Air (2OO4), Étienne Daho (2018), Soulwax (2017), José Gonzalès (2008) ou Meatbodies (2015) (que certain.es soient venu.es en hiver ou en été).

Etienne Daho, « frenchy but so chic »

Etienne Daho – Photo : Pari Dukovic

On commence par un éternel rennais de coeur, Étienne Daho, qui n’est venu qu’une fois (en 2018 donc) à la Route du Rock mais qui y a livré un show impeccable, touchant de bout en bout. Et même si on ne l’écoute pas souvent, le garçon reste une figure particulièrement attachante de la musique d’ici. Natif d’Oran, Etienne Daho a passé sa jeunesse à Maurepas dans les  années 80. A cette époque, le jeune homme était d’abord l’un de ces activistes de la scène rennaise, qui traînait avec Hervé Bordier (Transmusicales), Marquis de Sade, organisait un concert des Stinky Toys (le premier groupe de Jacno et Elli Medeiros) à Rennes pour son anniversaire et que ses copains poussaient sur la scène des Transmusicales (avec le groupe Entre les deux fils dénudés de la dynamo en 1979, puis en solo -Étienne Daho Junior- en décembre 1980). La suite on la connaît : des albums qui rencontrent le grand public de l’inaugural Mythomane 1981 à La Notte La Notte et son portrait culte signé Pierre & Gilles (1984) en passant par Pop Satori (1986), Paris Ailleurs (1991), Corps et armes (2000), L’invitation (2007), Les chansons de l’innocence retrouvée (2013) jusqu’à Blitz (2017) et Tirer la nuit sur les étoiles (2023) pour n’en citer qu’une partie et qui en font désormais le musicien référence d’une certaine nouvelle scène française. Au total une quinzaine de disques pop (scène et studio) à la gravité légère et aux pesanteurs aériennes où le musicien reste lui-même tout en gardant les oreilles grandes ouvertes sur le monde autour (de St Étienne à Rone, de Syd Barrett à Phil Spector, de Bowie à Zdar,…), élargissant constamment ses horizons esthétiques tout en cultivant sa singularité, en multipliant les amours et les collaborations. Un garçon qui se tient à l’écart de la musique qui l’a formé, remué, bouleversé. Le rock. Parce que selon ses dires, il aurait été tenté de reproduire ce que ses idoles avaient déjà fait et qu’il se devait au contraire de trouver sa propre voie/voix. On gage que ce retour au Fort St Père devrait être aussi fédérateur et touchant que sa première venue.

Etienne Daho jouera vendredi 16 août à 22h30 sur la grande scène du Fort

Slowdive, madeleine shoegaze

Slowdive – Photo : Ingrid Pop

On poursuit avec un autre retour qui devrait combler les amateurs de madeleines nineties, mais pas que. Figure du début des années 90 (qui avait pourtant peiné à s’attirer à l’époque de ses sorties, la reconnaissance d’une grande frange de la critique musicale – mais, les années passant, nombre d’artistes ont clamé l’influence qu’avaient pu avoir les compositions de Slowdive sur leurs propres univers), Slowdive a su revenir en force, ou plutôt avec la délicatesse qu’on lui connait en 2014. D’abord en live, avec un retour sur scène sacrément gagnant (leur prestation à la Route du Rock avait été impeccable avant l’entrée en scène de Portishead). Puis avec la sortie de deux nouveaux albums, longtemps après ses trois premiers longs formats parus entre 1991 et 1995 (Just for a Day puis Souvlaki produit par le sieur Eno en personne et enfin Pygmalion), Slowdive en 2017 puis Everything is alive en 2023, tous deux plus qu’honorables. Avec son shoegaze délicat et mélodique, la bande de Neil Halstead aime noyer ses mélodies dans des vagues de reverb, tout en soignant toujours le travail des textures, les harmonies limpides et les voix aériennes. Leur prestation sur la scène du Fort il y a dix ans, nous avait laissé fort belle impression. Nul doute que cette année encore, le sourire lumineux de Rachel Goswell l’éclairera à nouveau dans le crépuscule tombant sur le Fort le jeudi 15 août.

Slowdive joueront jeudi 15 aout à 21h20 sur la grande scène du Fort

Let’s Dance : des afters jusqu’au bout de la nuit

Si cette année, la Route du Rock n’aura pas eu l’autorisation de continuer de proposer ses afters dansants dans les douves ainsi que l’expliquait François Floret à Ouest France, la programmation continue de faire la part belle aux fins de soirées dansantes et festives. D’une part avec les afters, donc, le jeudi avec le co-fondateur du Made Festival Jabba 2.3 en dj set à quatre mains avec la nantaise Mystery Kid pour une sélection entre dark disco, indie dance et new wave (on cite) puis le vendredi avec un autre plateau mixte (on salue l’initiative de proposer des afters mixtes tous les soirs) composé d’OR’L et Paulette Sauvage pour un mix électro qu’on pressent particulièrement efficace entre techno deep, groove inattendu, indie dance, italo disco et house (là aussi on cite), le samedi enfin avec Dj Gap Life (aka Marin Perot, qu’on connait bien aussi ici dans The Missing Season) et Pascadog qui nous proposeront un set tout en rythmiques breakées, dancehall, bass, avec des détours par l’indie pop, la soul mais aussi le reggaeton, le hip-hop ou le dancehall (fin de citation).

Soulwax, dancefloor belge

D’autre part avec une programmation électro sur les différentes soirées qui devrait propulser le public sur le dancefloor. Et si on croit bien en un retour gagnant pour danser jusqu’au bout de la nuit, c’est bien celui de Soulwax. En 2017, le groupe fondé par les frères Stephen et David Dewaele avait retourné tout le Fort (d’ailleurs si on est complètement honnête, les deux frangins sont aussi venus à la Route du Rock en 2019 avec leur autre projet 2 many djs, peinant cela dit à nous convaincre quasi 20 ans après le set qui avait mis le feu aux TransMusicales) et promttent un retour en fanfare (même sans sortie récente d’album sur lequel s’appuyer). Sur ce live, a priori, Soulwax propose à nouveau un gros dispositif scénique, tout en claviers, tables de mixages analogiques, batteries et spots lumineux, revisitant d’anciens morceaux et en dévoilant quelques nouveaux titres. Scénographie au cordeau pour une efficacité redoutable, si l’on en croit les quelques images qu’on a pu glaner ça et là, fort à parier que le show des Belges devrait propulser le Fort la tête dans les étoiles.

Soulwax joueront jeudi 15 aout à 01h10 sur la grande scène du Fort

The Kills ressuscités ?

The Kills – Photo : Myles Hendrik

La Route du Rock aime The Kills (et peut être réciproquement) puisque ce ne sera pas moins que la quatrième venue du duo composé d’Alison Mosshart aka VV et Jamie Hince aka Hotel sur la scène du Fort. Si la dernière fois, en 2011, c’était sous des trombes d’eau, on s’en souvient, le duo, qui a bien souvent occupé la scène médiatique pour autre chose que sa musique, avait réussi à nous faire oublier l’eau ruisselant sur (voire sous) nos ponchos. Après cinq albums qui avaient su trouver un large public, Keep On Your Mean Side (2003), No Wow (2005), Midnight Boom (2008), Blood Pressures (2011), puis Ash & Ice (2016) en mêlant blues crasseux, rock garage et énergie punk en retenue et en imposant un style à base de compos lo-fi, d’une guitare aux riffs lourds et poisseux, et d’une boîte à rythmes minimaliste, le duo n’avait pas donné de nouvelles discographiques pendant 7 ans… jusqu’à l’an dernier. Avec la sortie de God Games à l’automne, le duo, flamboyant certes, mais qui par le passé avait pu parfois tomber dans une certaine facilité, se montre bien plus inspiré qu’on aurait pu le craindre. Avec la production de Paul Epworth au goût du jour, qui arrive à trouver un quilibre entre rugosité et appétences plus variées (chœurs gospel, accents trip hop, balade quasi piano voix), en 12 titres, le duo parvient à se réinventer et ranime l’envie de découvrir les effets de cette partielle mue en live.

The Kills joueront jeudi 15 aout à 23h sur la grande scène du Fort

Blonde Redhead, mélodies pour cœurs brisés

Blonde Redhead – Photo : Gilles Billot

Les Blonde Redhead sont venus autant de fois que The Kills à la Route du Rock, mais quasi à chaque fois, dans des conditions humides, voire épiques si on se souvient bien. Des éclairs, l’orage en 2004, de la flotte en veux-tu en voilà en 2011, heureusement au sec en 2015, puisque c’était l’hiver et à la Nouvelle Vague. Pour autant sous ces déluges et cet affolement complet des éléments (surtout en 2004 !), on en a gardé un souvenir ému et ravi. Alors certes, on aime vraiment beaucoup le trio composé par les jumeaux Amedeo (chant et guitare) et Simone Pace (batterie), et Kazu Makino (chant, basse, guitare, clavier) et on part d’avance conquis, leur touchante prestation à l’Antipode il y a quelques mois ne contribuant qu’à renforcer notre affection pour ce groupe singulier. Qui avait commencé il y a une trentaine d’années avec une noise chère à Sonic Youth et qui progressivement est devenu plus pop, voire art pop. Pour autant, même après trente années d’une carrière contrastée et une dizaine d’albums au compteur, Blonde Redhead garde une affection intacte chez un public conséquent. Et même si on n’a pas toujours été passionnés par leurs derniers albums (Sit for Dinner paru en 2023 est le dernier en date), il y a de la magie dans ce groupe. Qu’il s’agisse de ce talent véritable pour les mélodies à la fois lyriques et désenchantées, du chant acidulé de Kazu Makino haut et émouvant en diable, au beau contraste offert au timbre plus nasal d’Amedeo (tout aussi émouvant), de la présence scénique étonnamment intacte de Kazu, avec une façon de bouger avec son micro immensément classe, du jeu de guitare toujours sensible d’Amedeo ou du toucher magique de Simone derrière ses fûts, quelque chose se passe. Et touche. On est donc ravi de retrouver le trio sur la scène du Fort. En espérant fort que pour cette fois ce sera sans cataclysme météorologique…

Blonde Redhead joueront vendredi 16 aout à 20h40 sur la grande scène du Fort

Air retourne en safari

Air – Photo : Willy Huvey

Même si dans la discographie dAir, on retient plus volontiers leur fantastique Bande Originale du Virgin Suicides de Sofia Coppola, il faut bien reconnaître que leur Moon Safari sorti en janvier 1998 a fortement marqué les esprits. C’est en effet ce disque au charme sans âge que viendra revisiter le duo ce samedi 17 août. Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel se sont rencontrés dans le lycée versaillais où étudiaient aussi Alex Gopher et Xavier Jamaux. French touch d’origine donc. L’un aime la pop des Beatles et la soul de Sly and the Family Stone, l’autre apprécie le rock sombre de Siouxsie and the Banshees et Joy Division mais aussi David Bowie, Iggy Pop et Brian Eno. Les deux s’accordent sur leur fascination pour la musique de Michel Legrand, Philip Glass et Grace Jones. Des multiples influences de l’étudiant en astrophysique et de celui en architecture va naitre Moon Safari, un premier album singulier et groovy mêlant subtilement euro-dance et new wave. Ce déluge de synthétiseurs analogiques, d’orgues, de pianos électriques, de cordes voluptueuses et de voix transformées compose une étrange esthétique délicieusement kitsch mais intemporelle. Prêt.e.s pour un retour vers le futur ?

Air jouera samedi 17 aout à 22h sur la grande scène du Fort

[annulé] Le charme discret de José Gonzalès

José Gonzalès – Photo : Peter-Toggeth-Mikel-Cee-Karlsson

L’autre instant d’indie nostalgie, nous sera offert le même soir avec le retour du José González sur son premier album de 2003, le splendide Veneer. Avec parcimonie (quatre albums solos seulement en dix huit ans en parallèle du duo Junip) et discrétion, le musicien d’origine suédoise mène une carrière tranquille mais acclamée par le public comme par les critiques. Avec son premier disque, il portait haut l’étendard d’une folk élégante et délicate. Sublimées par des arrangements riches mais tout en finesse, les onze ballades visent en plein cœur et font toujours mouche même 20 ans après. On croise les doigts très fort pour que le format festival laisse toute la magie de cette musique se déployer. Si c’est bien le cas, nous devrions avoir droit à un grand moment de pure émotion.

Les ombres mélodiques de Timber Timbre

Timber Timbre – photo : Victoria Backzynska

Pour raisons familiales, José González ne pourra finalement pas venir et ce sera Timber Timbre qui prendra sa place. Depuis déjà presque 20 ans, la bande menée par le canadien Taylor Kirk explore avec autant d’obstination que de talent une folk élégamment sombre. Au fil de leurs sept albums, la voix de velours de Taylor Kirk soulignée des arrangements particulièrement subtils (quelques cordes, cuivres et chœurs) se faufile avec férocité et un peu de malice désenchanté dans les recoins les plus désenchantées de notre époque. Derrière leur fausse indolence, leurs chansons sonnent finalement comme un folk déviant dont les circonvolutions restent toujours aussi passionnantes. Lovage, leur récent dernier long format sorti en 2023 chez Two Gentlemen / Hot Dreams Publishing Inc semble plus lisse à la première écoute mais la classe et l’inventivité des arrangements et le spectre bienveillant de Leonard Cohen qui s’insinue au cœur des morceaux en font une addictive réussite. Il faut bien avouer que leur prestation de 2015 sur la même scène ne nous avait guère convaincue mais nous sommes ravis de leur donner une seconde chance qu’on espère sincèrement plus emballante.

Timber Timbre jouera samedi 17 aout à 19h55 sur la grande scène du Fort

METZ, la tête dans le broyeur

METZ- photo : DR

Troisième venue à la Route du Rock pour le trio canadien METZ qui reviendra encore une fois mettre le feu aux poudres en fin de soirée du vendredi 16 août. Depuis déjà 2007 et au fil de cinq albums (dont on vous conseille chaudement le fracassant Atlas vending), Alex Edkins (chant et guitare), Hayden Menzies (batterie) et Chris Slorach (basse) peaufinent leur noise rock/post hardcore furieuse et bruitiste avec une passion communicative. Guitares écumant la rage et les déchirures au tympan, rythmiques basse-batterie lourdes comme un pavé dans ta face, Metz ne lâche rien, tout particulièrement en live. Et peu importe donc si Up On Gravity Hill, leur dernier disque de 2024, tente d’élargir leur domaine de la lutte du son sans totalement convaincre, nous n’avons aucun doute sur leur capacité à tout faire exploser en concert. On a donc hâte de replonger tête la première dans leur formidable machine à dynamiter un public.

METZ joueront vendredi 16 aout à 00h50 sur la grande scène du Fort

L’élégance dans la noirceur de Protomartyr

Autre groupe dont nous sommes absolument ravis du troisième passage, les Protomartyr viennent pour leur part de Detroit. Ils ont sûrement moins écouté Derrick May et consorts (ou même les Stooges et le MC5) que les Anglais champions des ambiances sombres circa 80’s. Après un premier album No Passion, All Technique, Protomartyr avait sorti un second opus (Under Color of Official Right – 2014) de pop-rock/post-punk aux guitares grasses et à la voix grave et décharnée. C’est à cette époque que sur la scène des Remparts, les musiciens nous avaient infligé une bonne grosse déflagration de post-punk-from-Detroit, d’appellation d’origine contrôlée. Le quatuor balançait avec une belle assurance un rock froid et méthodique, cinglant comme un coup de trique mais sacrément envoûtant. La voix profonde et habitée de Joe Casey bien campé derrière ses lunettes noires hantait même parfaitement cette musique, à la fois rageuse et mélancolique. Ils avaient depuis renouvelé brillamment l’exercice en livrant une prestation aussi impeccable que sur la grande scène en 2018.

On est donc plus qu’heureux de retrouver le quatuor américain au Fort Saint père. Depuis leur première venue, les musiciens ont tous lâché leur job alimentaire et se sont concentrés sur l’écriture de deux albums aux fulgurances politiques et poétiques, allant d’Héraclite à Elvis gisant sur le sol de sa salle de bains. The Agent Intellect en 2015 d’abord, puis Relatives In Descent (2017, Domino Records) suivis d’Ultimate Success Today (2020, Domino) et de Formal Growth In The Desert (20224, Domino) ont continué avec une belle constance d’enfoncer le clou d’un post-punk sombre, hyper mélodique, un rien corrosif. Noir c’est noir, toujours, mais d’un noir incandescent qui voudrait bien foutre le feu. Basse en avant, guitares tranchantes, voix caverneuse et rythmiques plombées : la mélancolie sous tension de Joe Casey (chant), Greg Ahee (guitare), Scott Davidson (basse) et Alex Leonard (batterie) devrait on l’espère nous hypnotiser à nouveau entre les murs de l’imposante forteresse.

Protomartyr joueront samedi 17 aout à 23h20 sur la scène des remparts

Meatbodies : retour de fuzz

Meatbodies – photo : DR

Pas de Ty Segall cette année à la Route du Rock mais vu les affinités du petit prince du garage rock, on devait forcément avoir un de ses camarades de jeu dans le coin. Dans Meatbodies, on retrouve en leader et guitariste Chad Ubovich (qui a d’abord accompagné Mikal Cronin, puis Ty Segall dans Fuzz). Déjà venue en 2015 lors d’une session hivernale du festival, la bande revient cette fois au soleil (on espère) et avec Flora Ocean Tiger Bloom, un troisième album qui élargit leur champ des possibles. Après avoir démarré dans le punk bien sauvage puis viré vers des territoires plus psychédéliques, le groupe ouvre ses chakras sur ce dernier disque pour ajouter des touches shoegaze, dream pop ou rock alternatif des années 90 à son rock toujours aussi bouillonnant. Disque de survivant, Ubovich a du réapprendre à marcher et à jouer de la guitare après un séjour à l’hôpital qui a bien failli lui être fatal, l’album est une odyssée vaste et joyeuse qui devrait briller de mille feux en version live.

Meatbodies joueront samedi 17 août à 00h25 sur la grande scène du Fort

Christophe Brault retrace l’influence des musiques du monde sur la pop anglo-saxonne

S’il est un habitué du festival, c’est bien Christophe Brault qui tous les ans délivre la bonne parole rock avec chaleur et force détails durant des conférences sautillantes et passionnantes. Cette année, la Route du Rock lui a confié une nouvelle conférence sur l’influence des musiques du monde sur la pop anglo-saxonne, qui sera une fois encore menée tambour battant par notre conférencier bondissant. On ne présente plus Christophe ici (ancien disquaire de l’institution Rennes Musique et chargé de cours à l’université Rennes 2 en musicologie, désormais conférencier sur ressorts passionnant et également star de l’émission Music Machine sur nos pages, diffusée sur C-Lab) qui se chargera de retracer (avec la fougue qu’on lui connaît) la fulgurante histoire des influences indiennes, jamaïcaines, africaines, latines, et on en passe, sur la pop rock d’ici. Comme chaque année, ce ne sera pas au Fort St Père, mais au théâtre Chateaubriant à St Malo dès 14h le samedi 17 août. Commencer la dernière journée du festival calé dans un fauteuil moelleux, du bon son et tout autant d’érudition dans les oreilles, on doit le dire, difficile de faire mieux…

Christophe Brault donnera sa conférence le samedi 17 août de 14h à 16h
dans le théâtre Chateaubriand à Saint Malo

Retrouvez tous nos articles avant, pendant et après la Route du Rock 2024 ici

 


La Route du Rock Collection Eté aura lieu du 14 au 17 août 2024 à St Malo et au Fort de St Père

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