Présentée par la compagnie Trajectoire au Triangle dans le cadre du festival du grand soufflet, T(h)ree partition est une pièce pluridisciplinaire mêlant danse, musique et vidéo, qui s’inspire de l’oeuvre pour orchestre de chambre Arbor Cosmica, d’ Andrzej Panufnik. A l’origine du projet, la collaboration entre Sandrine Robin, choregraphe francaise et Marta Rzepczynska, compositrice polonaise. Trois danseurs, Sandrine Robin, Anna Kokocinska et Taxiarchis Vasilakos, l’accordéoniste Martin Coudroy et la pianiste Marta Rzepczynska se partagent la scène, sur fond des vidéos de Richard Volante.
D’après Sandrine Robin, dans un entretien avec le magazine Sortir, le but était « d’associer la musique et la danse, de repérer les modalités de composition qui permettent de transcrire l’écriture d’une partition vers celle d’un mouvement. » Dissocier puis associer en quelque sorte. Pourtant, rarement musique, danse et vidéo ont étés si en décalage entre elles. Pendant une heure, le public dubitatif a assisté à un enchainement de danses et de musiques liées par un mystère qui n’a pas été révélé. Et en ce qui concerne la vidéo, enchainement de longs plans fixes et sombres, elle semblait presque en trop, tellement il était difficile de voir le rapport entre les images diffusées et ce qui se passait sur scène.
« Conceptuelle » serait peut être le mot le plus poli pour décrire une pièce qui n’a pas été comprise. Même la danseuse ne semblait pas être dedans. Pendant toute la durée de l’œuvre, je me suis surprise à me demander ou l’auteur voulait en venir. Difficile de réfréner son envie de se lever, de crier « Stop! On fait une pause, on s’assoit, et expliquez nous de quoi vous parlez par pitié! » J’avoue avoir été presque rassurée quand la salle a mis une, voire deux très longues minutes, pour comprendre que la pièce était terminée et que les timides applaudissements ont commencés à retentir dans la salle. Non seulement je n’étais pas la seule dans cette bulle d’incompréhension, mais en plus elle était enfin terminée. Par Sibylle