Une déception et une confirmation!
Nous arrivons dans l’Ubu sur les coups de 21h00. Il y a déjà beaucoup de monde dans le club. La première partie est assurée par le groupe Plugs. Groupe en devenir si l’on en croit la hype montante autour d’eux. Les morceaux écoutés avant le concert nous ont mis une bonne claque ainsi que leur live-interview sur le Mouv (podcast ici). Mais cet engouement est de courte durée.
Concrètement la prestation n’est pas à la hauteur de nos espérances. Ça sonne faussement déstructuré et nous sommes un peu perdus durant le set, l’incohérence de l’enchaînement des morceaux, la voix limite du chanteur et surtout le peu d’engouement du groupe à se livrer sur scène. Le public n’a aucun répondant et la communication avec le groupe ne se fait pas. A certains moments, des sons 8 bit sortent de nulle part et ne collent absolument pas aux morceaux. En revanche nous avons apprécié les lignes des rythmiques du groupe et la prestation du batteur. Le groupe quitte la scène sans avoir marqué de points auprès du public rennais. C’est vrai qu’il est difficile de jouer devant un public venue en masse pour les Bewitched Hands mais certains groupes arrivent à retourner ce genre de situation à leur avantage, ce que n’a pas su faire Plugs.
Durant l’inter-plateaux nous faisons comme le reste de la populace ; chercher notre breuvage et discuter de ce que nous avons pu voir. Le constat que l’on peut faire, en écoutant les discussions (souvent animées) ici et là, est le suivant : « Si tu as déjà écouté le groupe, tu es déçu car c’était vraiment moyen comparé à ce que l’on peut entendre d’eux. Au contraire, si tu ne connaissais pas, tu es charmé car ce n’est pas mauvais dans le fond. Et c’est toujours plaisant d’être à un concert »
La salle s’assombrit de nouveau, l’Ubu est plein à craquer et la foule se rue vers la scène. Il faudra jouer des coudes pour se trouver dans les premiers rangs. Première impression avant que le concert ne commence, c’est le calme du public, personne ne parle, tous le monde attend! C’est là que débarquent sur scène les tant attendus Bewitched Hands. Ils arrivent avec cette proximité et cet engouement qui les caractérisent. Très très bonne entrée en matière du groupe qui explique qu’ils entament leur tournée de concert en commençant par Rennes, une ville chère à leurs yeux. Ils enchainent sur plusieurs morceaux et c’est à cet instant que la magie commence. Au deuxième morceau la foule se libère et commence à danser avant d’exulter. Le groupe est boosté par cet enthousiasme soudain. Le set monte en puissance de chanson en chanson, alternance entre moment planant et vraie danse compulsive. Le public chante et frappe dans ses mains.
Nous profitons d’une accalmie pour aller voir l’affluence au bar et sans étonnement ce dernier est presque vide alors que la salle est bondée.
Quand nous revenons dans le concert, le groupe finit son dernier morceau sous les ovations. Nous en redemandons, il enchaine alors deux rappels d’une rare qualité. Toujours aussi sympa de voir des groupes de 6 personnes sur cette petite scène à l’atmosphère intime due à la proximité des groupes et du public. Encore un merveilleux concert que l’Ubu aura vu passé dans son tympan.
Pour résumer : un public qui se réveille un peu tard, une prestation décevante de Plugs et une confirmation des Bewitched Hands.
Diaporama photo : Marco
Liens :
Plugs : http://www.eurostarrecords.com/bands/plugs
The Bewitched Hands : http://www.myspace.com/handsbewitched
Article très bien écrit, mais je me dois de réagir, j’ai surtout eu l’impression qu’il y avait deux publics dans cette salle, des trentenaires fans de depeche mode et d’Indochine venus pour retrouver ce côté cold wave new wave des bewitch hands tandis que que d’autres venus par curiosité ont apprecié le set de plugs j’ai même un peu pensé au début de bloc party avec ces synthés et cette grosse batterie, pour finir en ce qui me concerne les bewitch hands ne m’ont pas du tout fait vibrer j’ai trouvé ça tout sauf entraînant grosse déception, je resterais sur l’énergie de Plugs qui a du avoir beaucoup de mal a composer avec ce public d’huitres fermées.