Nous n’arrivons devant le Liberté que sur les coups de 20h45 (ouverture des portes 20h00). Tout le monde est déjà à l’intérieur et le concert affiche complet depuis plusieurs jours. c’est vous dire l’engouement du public à la venue de ce personnage inqualifiable.
21h15 Le temps d’aller chercher le pass et de trouver la salle, une demi heure s’est écoulée. Nous arrivons pendant l’entre groupe, le bar est pris d’assaut et nous n’avons pu voir Saint Michel. Le temps de se prendre une bière et c’est Sébastien Tellier qui commence. La salle est dans le noir, Tellier apparaît derrière la scène auréolé d’une lumière spectrale bleue tel un gourou sortant des cieux. Le public est aux anges et exulte. Dès son entrée sur scène, notre gourou de la soirée part dans un monologue halluciné : c’est déconstruit, ça part dans tous les sens… Et tout ça pour ne rien dire. Nous pensions Sébastien Tellier subversif. Mais dans tout ce qu’il peut nous dire, durant les interludes entre chaque morceau, frise l’insolence. On se moque de nous. Les gens viennent pour de la musique, pas pour de la fausse provoc’ à base de « Je fume un joint » sur scène. Quelle est la rébellion là-dedans ? Certaines personnes de la foule se sont senties un peu trahies par cet épisode : Sébastien Tellier c’est avant tout un univers musical, pas une pièce de boulevard ! D’autres points négatifs sont à souligner, ntotamment plusieurs problèmes techniques mal gérés par le groupe, dont un qui a duré plusieurs minutes.
Concernant la musique à proprement parler, c’est somptueux avec de grosses nappes musicales carrément enivrantes… Cette musique dont seul l’artiste connait le secret a un pouvoir attractif et dansant assez comparable à Breakbot, mais en plus glamour et sexuel. La foule très guindée est plus ou moins conquise par la prestation du groupe. Les spectateurs dansent et rentrent dans l’univers proposé par Tellier . Le seul moment de réelle communication entre le public et lui sera sûrement le fait d’avoir fait monter sur scène plusieurs jeunes pour danser partiellement nus autour de lui. Il faut se l’avouer ce moment est « épique » durant son spectacle. En résumé, musicalement malgré les péripéties techniques involontaires, l’ensemble était propre et l’univers Tellier parfaitement retranscrit. En ce qui concerne l’ambiance et le personnage Tellier en lui-même : l’homme donne une image d’artiste subversif et provocateur mais c’est pour nous le contraire : un maître parfait du déjà vu et de la fausse communication. Il n’est pas plus provocateur que Tryo ou d’autres groupes formatés grand public.
Diaporama photo : Marco
c’est un peu dur. J’ai vu le spectacle à Nantes dans cette magnifique salle Stereolux et sans le participatif du public (gloire à l’audience rennaisse, les nantais moins rock n ‘ roll ?).
ce concert a été soniquement et visuellement maitrisé de bout en bout…totale réussite.
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