Vendredi soir dans la moiteur de l’UBU s’éxécutait le duo blues-rock un brin garage venu de belgique et au nom énigmatique de Black Box Revelation. Un duo qu’on attendait au tournant d’un album légèrement surproduit et dont on voulait mesurer l’intensité live. En première partie de l’éruption rock, le groupe de pop déstructurée La Terre Tremble qui réside à Rennes nous a fourni les premières secousses.

On a déjà eu l’occasion de chroniquer La Terre Tremble, cet ovni musical débarqué d’Auvergne pour venir s’installer à Rennes pour notre plus grand plaisir. Chacun de leur concert est une expérience, les idées volent au milieu d’une musique à la croisée du rock et du lyrisme ou bien tout simplement anti-pop. Vendredi soir n’a pas dérogé à la règle et le fourmillement micro-sismique de La Terre Tremble a fait son effet, belle prestation. Si vous voulez en savoir plus sur eux, on les avait interviewé il y a quelque mois ici .

http://www.myspace.com/laterretremble

Black Box Revelation! Un groupe belge ? un groupe de rock ? c’est sûr que la première fois qu’on m’avait parlé des Black Box Revelation, c’était dur d’imaginer que la scène rock belge avait pu accoucher d’un truc pareil… Comparés aux White Stripes, Black Keys, Black Rebel Motorcycle Club et autre Kasabian, la musique bayou-rock de ce duo semblait alléchante. Après l’écoute de leur premier album (Set your head on Fire – 2009), il fallait se rendre à l’évidence que ces garçons avaient quelque chose dans les tripes, les riffs de guitare qui t’arrachent le dos et cette batterie endiablée!.. La formule de base du rock’n’roll, cheap et sans fioritures, une batterie, une guitare, des amplis et un micro ; Il ne reste plus qu’à mettre le feu.

Ce qu’ils ont fait, pendant des mois de concerts et de festivals avant de sortir un deuxième album « Silver Threat » plus mature et mieux produit (trop, peut-être..?), c’est pour cette raison qu’il fallait aller voir sur scène cet enfant prodigue de Belgique pour savoir si le rock belge porte désormais un nom (désolé pour les fans de Ghinzu…)?

L’énergie était belle et bien là, le son crasseux des pédales blues, le claquement de la batterie, les solos improvisés, les mélodies lancinantes des gerbes électriques ; voilà rien à dire, c’est du rock et du bon. Il y aura toujours des critiques pour dire que le chanteur se prend pour Gallagher, que les White Stripes, les Black Keys ou les Black Rebel ont déjà fait ça, que trois accords, ça suffit plus pour faire du rock, etc. Il y aura toujours des critiques… mais on s’en tape. Vendredi soir, il y a avait seulement deux personnes sur scène (Jan Paternoster et Dries Van Dijck) et ils ont tout arraché, consciencieusement, implacables et rigoureux, notes après notes ils ont redoré le blason du rock d’un pays où ça n’existe pas.
Chapeau bas…

http://www.myspace.com/theblackboxrevelation

Cette soirée était organisée par  R1R2

Les photos de la soirée :