Le vendredi 5 octobre, la toujours aussi chouette scène club de l’Antipode à Rennes accueillait une belle doublette de concert britannique avec Ellis D et de Fat Dog. La soirée était de plus ambiancée par DJ Rodeo. retour en mots et en images sur une soirée so british.

Nous avions plutôt apprécié la prestation bordéliquement sympathique de Fat Dog à la dernière Route du Rock estivale. Nous étions donc très contents de revoir la bande après quelques mois sur la scène club de l‘Antipode donc dans une salle qui nous semblait parfaitement adaptée au délire du groupe. Nous voilà donc partis pour d’explosives retrouvailles ce vendredi 5 octobre 2024.

La soirée démarrait avant cela par le groupe du batteur de Fat Dog : ELLiS·D. On, avoue que comme nous n’avions pas trop fait nos devoirs avant le concert, nous avions écouté ses morceaux d’une oreille bien distraite et nous attendions plutôt à un délire en solo mais pas du tout, c’est bien un groupe de 4 musicien.ne.s (clavier, basse, batterie… et tambourin !) ) qui accompagne la silhouette dégingandée du chanteur et guitariste. Le set va tout de suite nous séduire avec son pétillant mélange de rock psyché et de no wave chaloupée. Le plaisir est de plus délicieusement pimenté par une bonne louché de grandiloquence glam rock qui nous ravi. Ajoutez à cela, la voix haut perchée et vibrante du chanteur qui nous évoque sans rougir celle du grand David Byrne et vous obtenez un combo des plus réjouissants. Le set enlevé et parfaitement rythmé sait ménager ses effets et s’emballer quand il faut et nous ressortons de là avec un sourire béat et la furieuse envie de suivre la suite de leurs aventures de prêt.

On retrouve ensuite les cinq chiens fous de Fat Dog. Depuis leur prestation malouine, les londoniens ont sorti un premier album aussi bref que débridé : Woof chez Domino.
Le leader moustachu Joe Love a enlevé sa chapka mais n’a rien perdu de sa ferveur punk et ses harangues bizarroïdes font toujours l’effet d’une étincelle dans un baril de poudre. Autour de lui, on retrouve Chris Hughes clavier et roi des pompes, Morgan Wallace au saxophone joyeusement klezmer, Jacqui Wheeler  à la basse toujours aussi volcanique et donc Johnny ‘Doghead’ Hutchinson à la batterie (alias ELLiS·D). Depuis cet été, leur set n’a guère gagné en longueur, ni en variété, mais s’est bien musclé avec un déferlement presque continu de beats technos punk et de nappes de synthés bien groovy qui mettent rapidement un public qui n’attendait que ça en ébullition. La combinaison de ce déluge et de la proximité chaleureuse, des chorégraphies débiles et des nombreuses incursions des musiciens dans le public fait encore monter la température pour un joyeux boxon délicieusement festif qui ne nous laisse aucun répit. Le groupe a de plus eu la bonne idée de garder sous le coude leur reprise du redoutable Satisfation de Benny Benassi pour le rappel réclamé avec gourmandise et à grand « Woof Woof » par le public conquis.
Même si nous avons passé un très bon moment, on ressort de là avec tout de même le sentiment que la formule risque bien de s’essouffler assez vite faute de réelle variation et que c’est surtout la première partie qui nous a le plus marqué au final.

On conclue ce petit report en saluant DJ Rodeo (alias Alex de l’excellent label Swish Swash) qui nous a bien réjoui les oreilles avec ses sélections post punk impeccables et en vinyles.

Notre galerie photo complète de la soirée :