La ville de Rennes et Rennes Métropole ont fait appel à Human to Human, une agence spécialisée dans l’e-reputation, pour mettre en place un dispositif de veille stratégique sur Internet. Objectif: repérer sur la toile ce qui se dit, en bien ou en mal, des actions entreprises par les politiques locaux. Et réagir en conséquence…
Vous êtes contre la nouvelle ligne du métro, la transformation du Palais Saint-Georges en hôtel de luxe ou pour la vidéo-surveillance à Maurepas? Gaffe si vous l’écrivez sur le net car, depuis quelques mois, vous êtes surveillés! Vos écrits sont repérés, analysés et transmis à la ville de Rennes et à Rennes métropole. Celles qui se définissent comme faisant partie des « acteurs institutionnels les plus innovants dans l’environnement des usages numériques », ont décidé de se préoccuper sérieusement de leur e-reputation ou reputation en ligne. Le 11 octobre 2010, elles ont confié sa gestion à une agence spécialiste de la question, Human to Human.
L’e-reputation, kesako?
C’est l’ensemble des traces, publications, avis, opinions passées et présentes sur Internet à propos d’une personne, d’une entreprise ou d’une organisation. Autrefois, pour exprimer leur satisfaction – mais plus souvent leur mécontentement-, les habitants se contentaient d’écrire une lettre bien sentie à leur élu et de relayer leur bonne ou mauvaise humeur grâce au courrier des lecteurs de Ouest-France. Internet a changé la donne. Aujourd’hui, les citoyens s’expriment librement et facilement sur de nombreux blogs, forums, Youtube, Facebook ou Twitter entre autres. Leurs messages peuvent être relayés rapidement et massivement. On ne leur donne plus la parole, ils la prennent. Comme le dit le sociologue Patrice Flichy, « les citoyens sont devenus des experts ». Pour les politiques, ce retour des citoyens sur leur action peut être perçu comme une avancée mais constitue également un risque qu’il convient de maîtriser.
Coût: 62 000 euros par an
Le dispositif de veille stratégique mis en place par Human to Human a pour but de mettre en perspective « l’expression par les diverses communautés d’internautes des actions entreprises par les acteurs politiques locaux, peut-on lire dans le communiqué officiel. Plus qu’une simple observation de la médiatisation des entités Ville de Rennes et Rennes Métropole à travers une veille automatisée sur des mots clés pré-définis, Human to Human privilégie une approche centrée sur les communautés, pour identifier les espaces d’expression influents et appréhender tous les sujets de conversation spontanément débattus – à la fois sur les sujets pré-identifiés mais également sur tous les sujets susceptibles d’impacter la réputation en ligne de la Ville de Rennes et Rennes Métropole. » Justement, quels sont-ils ces sujets? Selon le service de presse de la ville de Rennes, « l’ensemble des sujets locaux sont veillés: urbanisme, logement, transports, collecte et valorisation des déchets, culture, éducation… » Forcément, ce genre de service a un prix. Et, en l’occurrence, la note s’élève à 62 000 euros TTC par an.
Est-elle une parente de quelqu’un à Rennes/Rennes Métropole car un budget de 62 000€/an pour ce genre d’étude est vraiment exagéré. Surtout qu’il existe des bots pour ça.
……………SOCIETE – Un couple dEquatoriens et.leur fille de deux ans en vacances en France et residants reguliers en.Belgique ont ete arretes vendredi dernier a Cherbourg et sont toujours.internes au centre de retention de Rennes quils esperent quitter.vendredi a-t-on appris aupres de la Cimade. Mais le prefet de la Manche avait tout de meme pris un arrete de.reconduite a la frontiere et la famille a ete placee en retention.administrative a Cherbourg puis transferee au CRA de Rennes. ……Je trouve moi aussi etonnant que cette info ne soit pas relayee en Une de Libe National et seulement dans Libe Ville Rennes!.Honte a vous!…….Redige par …maximilien …
Concernant l’utilisation des bot, ceux ci ne peuvent pas analyser le ton d’une retombées, comment savoir si c’est positif ou négatif , savoir si la retombée concerne l’urbanisme, la politique sociale etc …
de plus, en dehors de la partie quantitative des retombées, il y a aussi la partie analyse et ça ce sont des humains qui la font, cela génère donc forcément un coût.
Alors j’espère que la ville de Rennes verra ce message (bien que je pense que le veilleur en fera omission…) : c’est quand même dommage qu’une institution qui se veut en faveur du développement des entreprises sur son territoire fasse appel à une entreprise… extérieure à la région Bretagne !!
Quand au budget, même si celui-ci se doit d’être conséquent, c’est largement faisable en le coupant en deux… un appel d’offre a-t-il été émis par ailleurs pour ce chantier ?!
Bonne info. Le Mensuel de Rennes en parle aussi et cite Alter1fo. Chapeau !
http://www.rennes.lemensuel.com/actualite/article/2011/01/27/rennes-se-paie-un-big-brother-du-web-7908.html
Du coup, Le Télégramme se sent obligé de faire pareil derrière :
http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/ille-et-vilaine/rennes-la-ville-delegue-la-gestion-de-son-e-reputation-28-01-2011-1189750.php
Bonne continuation
Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.
( article 19 de la DUDH signée par les 58 Etats membre présents au palai de Chaillot à Paris, le 10 décembre 1948 )
Mesdames et messieurs du service com de Rennes méropole, l’expression de notre parfaite considération.