Samedi dernier se déroulait une des dernières soirées de cette édition de Mythos 2013. C’est non sans excitation que nous abordons cette date car le groupe Fauve se produit dans la (désormais) célèbre salle-cabaret-dancefloor du Magic Mirror en plein milieu des Jardins du Thabor.

Nous avions eu un réel coup de cœur dès la sortie de leurs premiers extraits diffusés en radio. Des textes cinglants alliés à un débit de parole jamais entendu jusqu’à maintenant sur la tristounette scène de la Chanson française et de la Pop. Sans album ni maquette ni EP pour le moment, ce groupe fascine tout le milieu musical et c’est bien mérité dans cet air nauséabond du post-punk mixé et remixé à toutes les sauces.

Déroulé de la soirée

(21h30) Arrivé dans le parc une heure avant l’entrée en scène du groupe, ce qui frappe au premier abord c’est le monde se trouvant dans l’enceinte du festival (accès gratuit au festival mais non au concert). Il est toujours très agréable de pouvoir se restaurer et boire des coups dans un si joli cadre avant un concert qui s’annonce mémorable.

(22h00) 30 minutes avant le concert une foule commence à s’agglutiner dans une queue à n’en plus finir ! mais dans un esprit non anarchique, ce qui fait plaisir ! Car quand on fait trente minutes de queue dans une foule indisciplinée c’est vite très éprouvant pour les nerfs.

(22h30) Non passons de l’autre côté du miroir. Le MAGIC MIRROR : toujours un plaisir pour les yeux, tant l’endroit se prête à ce genre de concerts. Comme à leur habitude, les organisateurs du festival attendent que tout le monde soit rentré pour commencer le concert. Le groupe arrive sur scène, intimidé de jouer dans ce cadre avec autant de monde (salle remplie).

Ni une ni deux, le groupe commence le set et ce qui frappe en premier ce sont les applaudissements du public déjà très nourris. La formation que nous avons en face des yeux se décline en une guitare, une basse, une batterie pad (électronique), un sampleur et clavier, un chanteur. Et quel chanteur ! Un mec sans charisme au premier abords, limite intello de la classe. Mais quand il se met à déverser toutes ses pensées et ses problèmes à la gueule de tout le monde ! que dire d’autre que Waooo. Des choses que tout le monde vit sans pour autant être gerbant et mielleux.

(23h00) Quelle prestation scénique du groupe ! Une énergie et une vraie motivation pour défendre leur projet sur scène. Ça transpire dans le public, qui reprend les chansons avec le groupe. Ce dernier semble être agréablement surpris du monde présent ce soir-là dans le Magic Mirror. Un public diversifié, de tout âge (ce qui fait foi à Mythos), s’extasie ou reste sans voix face à la prestation que nous délivre Fauve. Un concert parfaitement calé où la place à l’improvisation n’est pas permise, même si l’on sent que ça peut basculer à tout moment, tant le chanteur chante dans l’urgence comme s’il ne lui restait plus qu’un concert pour nous livrer ses textes subtilement écrits et d’une profondeur mélancolique rarement entendue. Entre chaque chanson, le chanteur remercie la foule et ne peut s’empêcher de dire qu’il est très impressionné de voir autant de monde et d’entrain pour leur venue. Le concert s’enchaîne à une vitesse folle et arrive vite sur sa fin (vu le peu de morceaux que le groupe a écrit pour leur EP qui sort prochainement) .

(23h15) Le groupe remercie longuement la foule qui applaudit tambour battant durant 3 bonnes minutes. Il quitte la scène dans un liesse incroyable. La lumière se rallume, les techniciens commencent à changer le plateau et le public réclame Fauve, siffle les ingénieurs (qui n’y peuvent rien). Quand soudain le groupe revient sur scène. Tous les instruments sont débranchés et le groupe commence sans percussion, ni machine pour rejouer le morceau Kané. Mais le chanteur garde le rythme et rechante sa chanson. « Parce que t’es beau comme une planète, je t’ai dans la peau je t’ai dans la tête » repris par la foule toute entière du chapiteau. Un moment chargé d’émotions !

Pour conclure

Un concert de Fauve, ce n’est pas Fauve d’un côté et le public de l’autre ; c’est Fauve plus toi, plus nous ! Dans une émotion collective que nous souhaitons à chacun de vivre ne serait-ce qu’une seule fois durant un concert. Que ça fait du bien de voir un groupe au début de sa carrière (qui sera énorme, nous n’en doutons pas un seul instant). Petit bémol et pas des moindres : pour un photographe dans les dossiers, il était précisé que le groupe ne voulait pas être reconnaissable sur les photos et nous avons toujours du mal avec ce genre de pratique du contrôle de l’image. Cependant après quelques recherches et quelques émissions écoutées, Fauve est certes un groupe mais avant tout un « collectif » ouvert. Un genre de Fab Lab musical où tout le monde peut participer via les réseaux sociaux. Ce qui peux expliquer le fait de ne pas vouloir mettre cinq têtes sur un crew de plusieurs dizaines de personnes.

Pour Cabaret Freaks… C’est difficile d’en faire une critique. Pour comprendre,  il faut le vivre. Les photos parlent d’elles-même…

Diaporama de la soirée

Liens :

Site de Fauve : Fauve Corp
Site de Cabaret Freaks : Cabaret Freaks
Site de Mythos : Mythos

Retrouvez tous nos articles sur le festival dans le Dossier Mythos 2013