Le cinéaste Michael Mann a la singularité dans le milieu cinématographique hollywoodien de tourner en numérique. Aussi pour ses films pas de pellicule, pas de développement, pas de traitement chimique etc… donc pas de densité habituelle de l’image cinématographique telle qu’on l’a toujours connue.

Oser tourner des longs-métrages de fiction en numérique est un beau geste, c’est un passement de jambes « maradonien », une « papinade », ou encore un coup-franc de juninho… mais cela ne fonctionne pas toujours ! Pour son dernier film M. Mann éprouve les limites du numérique. Ses « feintes » opérées lors des prises de vues pour « re-densifier » l’image plane captée par la caméra numérique sont parfois opérantes mais pas toujours.

Le système de « micro – plans » succession de plans très courts qui intensifie le rythme avant et pendant une scène d’action s’essouffle au bout d’une heure de film, moment fatidique où intervient une scène de fusillade de nuit grotesque égale à celle qu’aurait pu tourner un amateur…

Néanmoins le film est porté par un jeu d’acteurs fort, johnny Depp est décidément charismatique, Christian Bale moins énervant que d’habitude et Marion Cotillard belle et touchante. Ce qui me semble le mieux fonctionner dans cette production Hollywoodienne (ne l’oublions pas) est cette simple phrase « inspiré d’une histoire vraie » car comme à chaque fois on s’interroge bêtement sur quelle est la part de réel et de fiction que nous donne à voir le réalisateur, et puis… j’ai toujours aimé Robin des bois.

En salle au moins au Gaumont.

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