Le 9 janvier dernier, la police nationale d’Ille-et-Vilaine postait son premier tweet et nous souhaitait la bienvenue sur sa page twitter. On lui pardonnait bien volontiers de chuter d’entrée de jeu sur les subtilités de la langue française ; l’adoption par les hommes en bleu d’une communication interactive avec les citoyens nous paraissait intéressante. M. Yannick Trotoux, chargé de communication à la DDSP35, fixait les objectifs de cette démarche dans le Ouest-France du 18 janvier :  il s’agissait de « se rapprocher de la population » en diffusant des informations et des appels à témoins ; mais aussi de communiquer sur les affaires résolues et de diffuser des messages de recrutement ou de prévention. Dans un autre article du 17 mai, M. Trotoux ajoutait :  « On peut aussi se permettre un peu d’humour mais on reste bien dans le cadre de la Police nationale. »

M. Trotoux, chargé de communication et son adjoint, le major Marcel Vesta,
sont chargés d’animer le compte @PNationale35

La première tâche consistait à susciter des abonnements au compte @PNationale35. Pour ce faire, on recourut notamment à ce teasing désopilant: Mission partiellement réussie : le compte @PNationale35 est aujourd’hui suivi par 1500 followers, soit à peine 1200 de moins que celui d’ @Alter1fo.

Reste alors à animer cette communauté, afin d’instaurer une plus grande proximité entre le citoyen-twittos et les agents chargés de sa sécurité. Pour atteindre cet objectif, une nouvelle arme fait son apparition dans la panoplie du gardien de la paix : c’est l’humour. Un humour policier, qui « reste (…) dans le cadre de la Police nationale ». La question du potentiel plus ou moins comique de cette forme de rigolade étant très subjective, on s’est contenté d’en dresser ci-dessous une rapide typologie, laissant au lecteur le soin de juger.

Il y a d’abord la blague mignonne, inoffensive, catégorie « chats perdu » :

Il y a aussi le calembour objectivement miteux, mais assumé:   Il y a la métaphore filée – voire usée jusqu’à la corde – du commissariat comme entreprise hôtelière pour clients mal famés : Il y a encore le spectacle hilarant (?) des couples qui se déchirent, sur fond d’alcool et de misère sociale de préférence – on comprend bien l’envie irrésistible de partager ces drames domestiques avec toute la twittosphère : Ultime raffinement : c’est encore plus drôle (?) quand on fait danser les protagonistes sur une gigue à 50 000 volts.

Enfin, source inépuisable d’amusements, il y a toujours le spectacle désopilant (?) des minuscules larcins de crève-misère et autres gagne-petit. Par les temps qui courent, on n’a pas fini de rigoler…

Et vous, vous trouvez ça drôle? (les commentaires à caractère injurieux seront dépubliés)